lundi 2 avril 2007

À Laval, rien ne va plus !

Trois syndicats importants de la municipalité de Laval viennent d'annoncer coup sur coup qu'ils avaient obtenus des mandats de grève. Il s'agit des cols-bleus de la ville, et de deux syndicats de la Société de transport de Laval (STL).

Cols bleus

Les employés manuels de la Ville de Laval étaient réuni en assemblée générale le 2 avril. Ils ont donné à leur syndicat, affilié au SCFP, un mandat de grève à 97%. Selon le syndicat, la convention collective des cols bleus est échue depuis février 2006. Suite à une demande de la municipalité au Ministère du Travail, les deux parties ont entamé un processus de conciliation et deux séances ont déjà eu lieu. La convention collective des cols bleus est échue depuis février 2006.

Le syndicat est inquiet de l'écart grandissant qui existe entre les besoins de la ville et les ressources disponibles. C'est que Laval est en pleine croissance : depuis quinze ans la population a augmenté de 23% et ça ne risque pas de s'arrêter. Cela entraine de nouveaux besoins mais l'effectif ne suit pas. Le syndicat cite en exemple le nombre de kilomètres de rues qui, entre 1989 et 2007, a augmenté de plus de 20 % alors que les effectifs d'employés n'ont augmentés que de 1 %. "Le manque d'effectifs démontre clairement que la Ville n'assure pas un service adéquat à la population de Laval", selon Martin Gagnon, président du syndicat.

Société de transport

Mercredi prochain, une séance de conciliation en vue du renouvellement des conventions collectives des employé-es de bureau et d’entretien de la Société de transport de Laval (STL) aura lieu. À cette rencontre, les deux syndicats proposeront aux porte-parole de la société sept nouvelles dates de négociation, qui viendraient s’ajouter à celles déjà prévues. « Ainsi, nous exprimons à nouveau notre bonne foi en négociation », ont déclaré les présidents des syndicats de bureau et d’entretien, André Belhumeur et Pierre Boucher.

Les syndicats sont en demande sur plusieurs points. Côté salaire, les 43 employé-es de bureau et les 105 travailleurs d’entretien veulent un contrat de travail de trois ans avec une augmentation totale de 12 %. Les syndicat veulent aussi la réactualisation de la clause d’indexation des salaires afin de faire face à une inflation supérieure à leurs hausses salariales. Ils veulent finalement le même montant forfaitaire, 3 000$, que la STL a accordé aux chauffeurs d'autobus. Du côté du régime de retraite, les syndicats veulent que la STL hausse sa contribution de 1% et seraient prêt à en faire autant. Des différents existent également au niveau des horaires de travail. La majeure partie du reste de la convention serait déjà réglé.

Afin de mettre toutes les chances de leur côté, les membres des deux syndicats CSN, qui négocient ensemble, se sont prononcés à scrutin secret, le 18 mars, en faveur du déclenchement de la grève générale au moment jugé opportun. Les employé-es de bureau ont voté à 64 % en faveur de l’exercice de la grève générale au moment jugé opportun. Ceux d’entretien se sont prononcés à 97 % pour le recours à la grève.

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