Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) a envoyé aujourd'hui un communiqué pour déplorer les propos du ministre Sam Hamad à l’égard des prestataires de la sécurité du revenu. Selon le Syndicat, le ministre se montre particulièrement méprisant à leur endroit lorsqu’il les compare aux « Bougon ».
Des déclarations controversés du ministre ont fait bondir le syndicat. Dans une entrevue à un scab du Journal de Québec, le ministre parle de ceux qu'il appelle affectueusement «les BS», et il dit que ceux qui pourraient travailler ne le veulent pas parce qu'ils sont trop bien traités. Il est quand même surprenant de voir un membre éminent de «l'équipe libérale» reprendre à son compte le même genre d'idées réactionnaires que son parti reprochait à l'ADQ d'avoir pendant la campagne électorale...
« Est-ce que le ministre a bien lu les “briefings books” que lui ont préparés ses fonctionnaires? Sait-il que les prestataires de la sécurité du revenu n’ayant pas de contraintes sévères à l’emploi doivent survivre avec 548 $ par mois, soit un revenu de 6 576 $ par année? Comment le ministre peut-il penser que l’aide de dernier recours offerte par l’État puisse être à ce point confortable qu’elle favorise le maintien des assistés sociaux à la sécurité du revenu. C’est complètement aberrant! », s’insurge le président général du SFPQ, Michel Sawyer.
Selon le SFPQ, le portrait dépeint par le ministre Sam Hamad est pour le moins simpliste et porteur de préjugés. « Il est démontré depuis longtemps que ce ne sont pas les mesures coercitives qui favorisent l’intégration à l’emploi. C’est d’ailleurs pour cette raison que le ministère a abandonné cette pratique l’an passé, à la faveur d’une loi adoptée sous l’actuel gouvernement du Parti libéral », a poursuivit Michel Sawyer.
S’il souhaite mettre de l’ordre dans son ministère, le SFPQ invite le nouveau ministre à refaire ses devoirs et à regarder plutôt du côté des mesures d’aide à l’emploi dispensées par ses sous-traitants. « M. Hamad y découvrira qu’Emploi-Québec accorde chaque année pour près d’un demi-milliard de dollars en contrats à plus de 550 organismes à but non lucratif (OBNL), et ce, sans appel d’offres et sans véritable évaluation des besoins des collectivités desservies. Il apprendra également que ces contrats sont généralement renouvelés d’année en année et qu’ils comportent des clauses garantissant le plein paiement des contrats, et ce, même si les services à la population ne sont pas rendus! À cet égard, le ministre devrait faire la lecture du dernier rapport du Vérificateur général; ce serait plus productif que de casser du sucre sur le dos des prestataires de la sécurité du revenu et cela démontrerait qu’il a appris quelque chose de son séjour sur les banquettes réservées aux députés d’arrière-banc », a conclu Michel Sawyer.
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