vendredi 31 août 2007

Les employé-es de soutien technique de l'Université Concordia votent la grève

Réunis en assemblée générale, hier soir, les employé-es de soutien technique de l'université Concordia ont octroyé un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée à leur comité exécutif. Pour le président du syndicat (CSN), René Lalonde, il ne fait pas de doute que ses collègues se sont montrés très patients jusqu'à présent. "Nous ne pensions devoir en arriver là, déplore-t-il. Les gens sont tannés. On n'a pas eu d'augmentation de salaire depuis juin 2002 ! Nos demandes sont raisonnables si on se compare aux autres employé-es et surtout aux dirigeants de l'université", croit-il. Les employé-es sont sans contrat de travail depuis... cinq ans!

"Il ne faut pas C.D., il faut s'aider!"


"Il ne faut pas C.D., il faut s'aider!" c'est le slogan choisi par les employés de la compagnie minière QIT Fer & Titane à Havre-Saint-Pierre, qui ont voté à 100% pour la grève dès minuit ce soir. "L'enjeu de la négociation cette année est très clair. Nos membres refusent de troquer leur régime de retraite à prestations déterminées (P.D.) pour un régime à cotisations déterminées (C.D.) comme le veut Rio Tinto. Nos membres ont inscrit ce slogan sur leurs chandails afin de bien faire comprendre à leur employeur l'importance de maintenir et d'améliorer leur régime à prestations déterminées", a expliqué dans un communiqué Steeve Arsenault, président de la section locale 4466 du Syndicat des Métallos (FTQ).

Mémoire de classe

L'enjeu de la lutte porte en effet sur la nature du régime de retraite. Même si les syndiqués ont fait de l'amélioration de leur régime de retraite existant leur priorité, la compagnie maintient sa décision d'imposer un régime à cotisations déterminées pour les nouveaux travailleurs ce qui aurait pour effet de créer deux classes de syndiqués.

"Notre régime de retraite est l'un des meilleurs au Québec. C'est notre trésor. Nos prédécesseurs se sont battus en 1966 pour l'obtenir. Ils ont été en grève pendant trois mois et ils ne l'ont obtenu que lors de la négociation de la convention collective en 1969. Le sacrifice qu'ils ont fait n'aura pas été vain pour les générations suivantes. Et nous, on se bat aussi pour les générations futures. Nous voulons qu'un jour nos enfants puissent profiter comme nous des avantages d'une bonne retraite", a expliqué Steeve Arsenault.

Selon le syndicat, d'autres enjeux sont également sur la table dont les augmentations salariales, la durée de sept ans exigée par l'employeur et quelques clauses à incidence non monétaire. Cette mine d'ilménite a été mise en opération en 1950. Le syndicat compte 220 membres.

Le jour du blogue!

Blog Day 2007Au début, je ne voulais pas y participer. Et puis, je me suis dit «merde, pourquoi pas!». Me voilà donc embarqué --un peu tard, avouons-le» dans le trip du Blog Day. L'idée c'est de faire connaître cinq blogues qu'on aime, idéalement pas du même type que le sien et pas déjà dans notre blogroll. Alors voilà, cinq blogues que j'aime:

La Fabrique: C'est le blogue de Bernard sur takefu (j'aurais pu tous les mettre mais c'est la plûme de Bernard que je préfère). Takefu c'est un peu ce qu'il reste d'une gang d'amis et de connaissance aujourd'hui dispersé aux quatre vents (en fait, grosso-modo des deux bords de la 20). C'est par takefu que j'ai connu le phénomène des blogues. J'avoue que je n'y vais plus aussi souvent qu'avant, mais bon.

Threewayfight: C'est un blogue américain, donc en anglais. C'est mis en ligne par des anars et des marxistes libertaires de Chicago (me semble que c'est ça). J'aime bien leur perspective, c'est, comment dire, challenging. Mais eux non plus, je ne les lit plus souvent. Dans le lot --ou plutôt proche d'eux-- il y a aussi The Sojourner Truth Organization: Notes Toward a History un blogue mis en ligne par Mike, de Chicago, qui traite de ses recherche sur une petite organisation marxiste américaine et de son influence sur la gauche libertaire (encore du food for taught).

Le Blog des Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis: C'est le blogue d'un groupe local d'Alternative libertaire en banlieue de Paris. Pas mis à jour très souvent mais toujours intéressant. L'un des groupes dont je suis le plus proche politiquement. Ce fut l'une des inspirations de Voix de faits.

Le blogue de Steve Proux: Après takefu, ce fut l'un des premiers blogues que je me suis mis à fréquenter assidument. J'aime sa plûme et son champ d'expertise --les médias-- me fascine. Malheureusement, il n'y a pas de fil RSS et depuis qu'il s'est joint à Blogueur Anonyme, il poste moins alors j'y vais moins régulièrement.

L'Off Mère Indigne: J'étais un fan fini de Mère Indigne alors je déguste chacun de ses (trop) rare post (elle, elle a un fil RSS, une chance!). Ça me rejoint dans ma vie de parent, que voulez-vous...

Forêt boréale: la CSN invite les représentants de Greenpeace à s’expliquer

Alors que la FTQ tente de tuer le messager, la CSN a choisi d'inviter les représentants de Greenpeace à s’expliquer sur leur nouvelle campagne sur la forêt boréale et le fameux rapport «Destruction en chaîne» rendu public il y a une dizaine de jours. La direction de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF-CSN) a en effet convoquée une assemblée extraordinaire de ses 185 syndicats membres à laquelle ont été invités Mélissa Fillion, de Greenpeace, et Claude Béchard, le ministre des Ressources naturelles.

« Les travailleuses et les travailleurs que nous représentons sont extrêmement préoccupés. Ils ont des questions à poser à Greenpeace et nous espérons beaucoup que la représentante du groupe environnemental accepte l’invitation », a déclaré Sylvain Parent, le président de la fédération de la CSN.

Selon la fédération, qui représente 13 000 syndiqué-es, les premières questions qui brûlent les lèvres des travailleurs et des travailleuses sont : Pourquoi un tel rapport, maintenant ? Qui n’a pas fait ce qu’il avait à faire ? Greenpeace a-t-il pris en considération les emplois qui devront être sacrifiés en lançant son boycott ? Pourquoi prendre les travailleurs en otage alors qu’ils n’ont rien à voir avec l’état de situation appréhendé par Greenpeace ?

L'organisation syndicale est également d'avis que le ministre des Ressources naturelles est bien silencieux depuis la parution du rapport de Greenpeace. Selon M. Parent, le ministre doit intervenir de façon beaucoup plus dynamique dans le dossier et préciser clairement ce qu’il entend faire pour rassurer les travailleurs à l’égard de leur emploi, mais aussi à l’égard de la gestion durable qu’il fait de la forêt québécoise. C'est pourquoi lui aussi a été invité à la rencontre extraordinaire qui se tiendra bientôt au Saguenay Lac-Saint-Jean.

jeudi 30 août 2007

Incidents policiers de Montebello : La FTQ et le SCEP réclament une enquête judiciaire indépendante

COMMUNIQUÉ - Montréal, jeudi 30 août 2007. – Le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), M. Henri Massé, le président national du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), M. Dave Coles, le secrétaire trésorier national du SCEP, M. Gaétan Ménard, et Michel Ouimet, vice-président exécutif pour le Québec du SCEP, réclament, dans une lettre adressée au premier ministre Stephen Harper aujourd’hui, une enquête judiciaire sur la conduite de la police et des services de sécurité à Montebello le 20 août 2007.

Un sérieux questionnement et des réponses claires

« Nous nous doutons bien que des policiers se mêlent à nos manifestations à l’occasion mais que des policiers déguisés en militants radicaux posent des gestes illégaux pour faire déraper délibérément une manifestation pacifique et provoquer un assaut des forces de l’ordre, ça mérite un sérieux questionnement et des réponses claires », a déclaré le président de la FTQ, Henri Massé.

Atteinte à des droits fondamentaux

« Nous voulons notamment connaître le degré de concertation des différents corps policiers et des services de sécurité dans cette opération ratée qui contrevient aux droits fondamen–taux à la liberté d’expression et de manifestation contre des politiques gouvernementales.

« Nous croyons que seul un commissaire enquêteur nommé en vertu de la Loi sur les enquêtes peut faire toute la lumière sur ces événements et apporter des réponses aux nombreuses questions qui demeurent, malgré les admissions tardives et plutôt timides des forces de l’ordre », a indiqué pour sa part Dave Coles, président national du SCEP.

Jusqu’à quel point le cabinet Harper était-il impliqué?

Au nombre des questions soulevées dans la lettre adressée au premier ministre Harper, les syndicalistes demandent qui était responsable de la planification et de la coordination des événements à Montebello et jusqu’à quel point le cabinet du premier ministre et/ou le ministère de la Sécurité publique du Canada étaient impliqués dans les instructions données quant aux opérations d’infiltration policière à Montebello.

Un commissaire enquêteur indépendant

« Les principes en cause dans cette opération sont si fondamentaux qu’on ne peut se satisfaire des explications des forces de l’ordre ou de l’acte de foi répété hier par le ministre Jacques Dupuis à l’endroit de la Sûreté du Québec.

« Il en va de la crédibilité non seulement des forces de l’ordre mais également de celle des responsables politiques que toute la lumière soit faite sur ces événements par un commissaire enquêteur indépendant », ont conclu MM. Coles et Massé.

Source: FTQ

mardi 28 août 2007

Montebello : à la SQ de s'expliquer

Selon la Presse Canadienne, le premier ministre Jean Charest rejette la demande des syndicats d'une enquête judiciaire indépendante sur la conduite de la SQ au Sommet de Montebello. Il aurait déclaré en conférence de presse: « On laisse à la SQ (le soin) de répondre de ses actes, a déclaré mardi le premier ministre Jean Charest lors d'une conférence de presse. Lorsqu'il y a ce genre d'événements, elle doit assurer la sécurité du public. C'est à eux de répondre de leurs décisions et des méthodes employées. On verra par la suite. » (Source).

J'en profite pour signaler la publication, sur La Tribu du Verbe, d'un excellent essai sur la demande d'enquête publique et la présence d'agents provocateurs dans les manifestations ces dernières années. C'est un peu long, mais ça vaut le coup. À lire: Agents provocateurs dans les manifestations: Quand le mythe devient réalité.

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges - Ultimatum du Ministre

Selon la Presse Canadienne, le gouvernement en a assez du conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Le Ministre du travail aurait donné jusqu'au 4 septembre aux parties pour s'entendre.

Le syndicat tient à indiquer que, s’il n’en tient qu’à lui, les jours qui viennent seront, comme prévu, consacrés à des négociations soutenues. Par contre, les syndiqué-es craignent l'impact de l'ultimatum sur l'attitude des patrons qui pourraient être tentés de tout simplement attendre l'intervention gouvernementale. « Nous souhaitons que l’intervention du ministre, ce matin, n’aie pas d’incidence négative sur le comportement de la partie patronale et que les échanges qui avaient pris une tournure positive demeurent sur leurs rails. De notre côté, nous continuerons à nous investir dans le processus de négociation et nous allons tout faire pour en arriver à conclure une entente satisfaisante », indique Daniel Maillet, président du syndicat.

Pour sa part, la présidente de la CSN s’interroge sur l’utilité de l’intervention gouvernementale, particulièrement au moment où les perspectives de déblocage n’ont jamais été aussi encourageantes. « Je crains que cette intervention ne mêle les cartes plutôt que de permettre une conclusion acceptable pour les travailleurs et un dénouement rapide du conflit tant souhaité par les familles des défunts. » Madame Carbonneau estime que les parties avaient bien compris le message des parents des défunts et qu’elles mettaient déjà tout en œuvre pour accélérer le processus de négociation.

Cette intervention gouvernementale illustre une fois de plus la pente autoritaire que prennent les négociations collectives au Québec. L'éditorialiste de La Presse est même d'avis qu'on devrait inscrire les cimetières dans... les services essentiels. Un moment donné, ça deviens pas un peu ridicule tout ce cirque? C'est quoi l'affaire, patrons, politiciens et éditorialistes ne seront satisfaits que lorsque tous les syndiqués de la province seront livrés pieds et poings liés aux "forces du marché"? Il faut croire que le néolibéralisme a transformé l'économie en immense bagne carburant au travail forcé.

Rappelons, au passage, que le conflit a été provoqué par la partie patronale qui a décrété un lock-out.

Nouvel appui pour les lockoutés du Journal de Québec

Les 700 employé-es de TVA-Montréal ont décidés en assemblée générale d'appuyer financièrement leurs camarades lockoutés du Journal de Québec. Et c'est pas qu'un petit appui moral, une cotisation spéciale de solidarité (5$ par paie) a été levée, ce qui permettra d'envoyer 7500$ par mois jusqu'à la fin du conflit dans les coffres des syndicats de Québec.

Le président du syndicat des employés de TVA-Montréal, Jean Chabot, fait remarquer que le lock-out au Journal de Québec va au-delà du simple conflit de travail. "Au Journal de Québec, il y a des enjeux qui dépassent les enjeux habituels de négociation, a-t-il fait remarquer. Par ses demandes exagérées, l'employeur s'attaque à la question de la qualité de l'information et de la diversité des voix. Les entreprises de presse ont des responsabilités particulières dans notre société. La qualité de l'information, a poursuivi Jean Chabot, c'est aussi la qualité de notre vie démocratique. C'est pourquoi les enjeux en cause dans le conflit au Journal de Québec sont importants pour toute la population."

En plus d'appartenir au même groupe de presse, les deux groupes de syndiqué-es sont également membres du même syndicat (SCFP). La solidarité envers les lockoutés du Journal de Québec dépasse toutefois largement les frontières d'appartenances syndicales. Le SCFP précise qu'au cours de l'été, d'autres groupes syndiqués ont aussi signifié leur soutien aux lockouté-es du Journal de Québec. C'est le cas du syndicat SCFP des employés de Radio-Nord (TVA-CHOT Gatineau) et du syndicat du Journal de Montréal (CSN) qui ont convenu d'aide récurrente à l'endroit des syndiqués du Journal de Québec. Plusieurs autres appuis financiers ont aussi eu lieu, comme un prêt sans intérêts de 750 000 $ du syndicat des Métallos (FTQ) en juillet ou encore la CSQ qui a recueilli 25 000 $ lors de son congrès en juin. Et ça ne fait que commencer, à la rentrée la direction du SCFP a promis de lancer "un appel officiel de soutien financier général et massif"" auprès de ces 500 000 membres.

Notons finalement que la publication du Média Matin Québec se poursuit. Selon des sources internes, le journal serait sur le point de s'autofinancer grace à la publicité. Effectivement, depuis quelques semaines, le journal doit régulièrement augmenter son nombre de pages pour faire de la place à la pub.

Grève en vue aux aéroports Montréal-Trudeau et Mirabel

(via Solidarité ouvrière)

Grève en vue aux aéroports Montréal-Trudeau et Mirabel

Les cols bleus des aéroports Montréal-Trudeau et Mirabel pourraient déclencher une grève en novembre. Certains moyens de pression ont déjà cours dans l’espoir de faire débloquer les négociations en vue du renouvellement de la convention collective de 280 syndiqués, affiliés à la Centrale des syndicats démocratiques. Samedi, une centaine d’entre eux ont manifesté en marge des célébrations entourant le 15e anniversaire de l’Aéroport de Montréal.


Sans contrat de travail depuis deux ans et demi, ces 280 cols bleus sont principalement assignés au déblaiement de la neige en hiver et à l’entretien des pistes en été. Certains sont aussi plombiers ou électriciens.

Les principaux points en litige concernent le régime de retraite, la sous-traitance et les salaires.

Info 690, 27 août 2007

lundi 27 août 2007

Le syndicat n'a rien à voir dans la pénurie d'autobus à la STM

Le président du syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro de la STM, affilié au SCFP, Claude Benoit, a tenu à préciser que «le manque d’autobus qu’on peut constater à Montréal présentement ne concerne en rien la négociation en cours». Il s’agit «de problèmes purement administratifs à la STM», a-t-il ajouté.

C'est que depuis ce matin, les chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et changeurs de la Société de transport de Montréal (STM) ne portent plus leur uniforme ce qui pouvait porter à confusion pour certains esprits chagrins... En négociation pour le renouvellement de leur convention collective, les syndiqués travaillent en chandail et arborent un macaron en guise d’appui à leur comité négociateur.

Rappelons que la convention collective des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro est échue depuis le 7 janvier 2007. Les négociations en vue de son renouvellement ont débuté à l’automne 2006.

À signaler - Entrevue avec Michel Sawyer

Pierre Dubuc, l'éditeur de L'Aut'Journal, a profité du Forum social québécois pour réaliser une entrevue avec Michel Sawyer, le président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ). On y apprend, entre autre, que le syndicaliste rêve pour 2010 d'un front commun syndical unique comme en 1972.

Michel Sawyer rêve pour 2010 d’un front commun sur le modèle de 1972
26 août 2007
Pierre Dubuc

Nous avons rencontré Michel Sawyer, le président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), entre deux activités du Forum social qui s’est tenu à Montréal à la fin du mois d’août. « Je trouve que ça fait du bien que de se retrouver ensemble les organisations syndicales et les groupes communautaires. Il n’existe plus de réseaux communs. C’est déplorable », nous confie-t-il.

C’est de cette unité essentielle, bien sûr syndicale/communautaire, mais d’abord et avant tout syndicale dont il nous a surtout entretenu. Michel n’a toujours pas dirigé la loi 142 et le mépris de la ministre Monique Jérôme-Forget à l’égard des employés de l’État lors des dernières négociations.

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vendredi 24 août 2007

Moyens de pression aux Aéroports de Montréal

Il y aura une manif syndicale demain, en marge des célébration du 15ème anniversaire d'Aéroports de Montréal. "Ceci n'est que la première d'une série d'actions envisagée par les membres cols bleus du syndicat des aéroports (CSD). A compter d'aujourd'hui, nous allons être partout. Les voyageurs à l'aéroport Montréal-Trudeau ainsi que les transporteurs de cargo qui transitent par l'aéroport de Mirabel devraient penser à prévoir d'autres moyens de déplacement. Ces aéroports pourraient être touchés par des arrêts de travail très bientôt...", affirme le président du syndicat, Richard Archambault.

Provocateurs à la Sûreté du Québec: Il faut une enquête judiciaire indépendante selon le SCEP et le SCFP

Deux des plus importants syndicats canadiens, le SCFP et le SCEP, ont demandé aujourd'hui une enquête judiciaire indépendante sur la conduite de la Sûreté du Québec à Montebello.

Alors que la Sûreté du Québec a été forcée d'avouer jeudi que les trois provocateurs violents photographiés, filmés et « arrêtés » à Montebello étaient de ses propres agents, les autorités politiques et policières sont maintenant incapables d'expliquer ce qui s'est passé. Stockwell Day et Jacques Dupuis se renvoient la balle. Assez tergiversé : les syndicats exigent des réponses immédiates et réclame une enquête publique.

Rappelons que la SQ a nié au départ qu'il s'agissait de ses agents, puis nie maintenant qu'ils ont commis des actes criminels, malgré des preuves laissant envisager le contraire. La vidéo Stop SPP Protest, disponible sur ce blogue, ainsi que plusieurs photos démontrent clairement qu'au moins un des agents tenait une roche en main comme une arme et a refusé de la déposer. Il a également violemment bousculé Dave Coles, président du SCEP, en plus de l'invectiver. Des témoins sur place auraient affirmé que les policiers les ont incités à l'émeute.

Pour les syndicats, les questions fusent alors de toutes parts : pourquoi la SQ tente de camoufler ces comportements apparemment criminels? Quels étaient les ordres de ces trois agents? Etait-ce une mission de provocation faisait partie du plan opérationnel du sommet? Bref, qui savait quoi?

« Il est odieux qu’une force policière du Canada croie avoir le droit d’infiltrer des manifestations pacifiques de pareille manière, mais ce qui importe, c’est de savoir qui lui a ordonné de le faire », a déclaré Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier.

Comme le SCFP, Davec Coles, l’homme qui a « démasqué » les provocateurs policiers à Montebello, dit qu’il y a lieu de mener une enquête judiciaire indépendante sur la conduite des forces de sécurité et sur les politiciens responsables.

« Le fait est que les trois policiers en question ont compromis la sécurité de toutes les personnes qui ont participé à la manifestation, sans compter la sécurité du premier ministre Harper et des présidents Bush et Calderone, en tentant d’inciter à la violence pendant le sommet.

« La Sûreté du Québec ne peut pas nier que ses agents étaient masqués et armés de roches et qu’ils m’ont agressé ainsi que des membres de ma famille et d’autres manifestants », a indiqué M. Coles.

« Nous savons tous que les agents et les sergents de la Sûreté du Québec ne prennent pas seuls des décisions de ce genre. Le public canadien doit savoir qui leur a ordonné d’agir ainsi. ».

M. Coles a qualifié de lâche et d’irresponsable le déni de responsabilité du ministre de la Sécurité publique Stockwell Day à l’égard de l’incident.

« Stockwell Day était-il responsable de la sécurité à Montebello? S’il l’était, il devrait assumer la responsabilité de ce qui s’est passé. S’il ne l’était pas, franchement, il devrait démissionner. Le fait qu’il tente de jeter la pierre aux trois policiers en référant le dossier aux processus de plainte des corps policiers, est un acte lâche qui serait risible s’il n’était pas si irresponsable. »

(d'après SCFP et SCEP)

La CRT émet des ordonnances contre quatre personnes utilisées comme scabs par le Journal de Québec

(via le SCFP)

(SCFP et MMQ) En toute fin d’après-midi jeudi, la Commission des relations du travail du Québec (CRT) a émis des ordonnances établissant que Quebecor/Sun Media a recouru aux services de quatre «scabs» au Journal de Québec, contrevenant ainsi aux dispositions du Code du travail. L’ordonnance de la CRT établit que Dominique Turcotte, directrice adjointe de la promotion, deux messagers, Patrick Daigle et David Gaudreault et Mathieu Roy qui signait des chroniques dans la section sportive du quotidien ont travaillé illégalement à la publication du Journal.

Me Yves Morin, procureur syndical, explique qu’«avant les auditions à la Commission des relations du travail du Québec (CRT), Quebecor et les syndicats de l’Imprimerie, des Bureaux et de la Rédaction du Journal de Québec en sont arrivés à une entente concernant les scabs. Les ordonnances émises par la CRT sont le résultat d’une entente entre les parties.»

Denis Bolduc, porte-parole des syndicats de l’imprimerie, des bureaux et de la rédaction, a réagi en déclarant que «Quebecor a triché en ayant recours à ces personnes» pour poursuivre la publication du son journal malgré l’absence de ses 252 employés. Du même souffle, il a de nouveau invité la partie patronale à revenir à la table de négociation, «seul endroit où ce conflit peut se régler».

«Ils ont triché, a ajouté Denis Bolduc, le porte-parole de 252 employés en conflit. En relations de travail, il est extrêmement difficile de prendre l’employeur en défaut sur la loi anti-scab. Aujourd’hui, ce n’est pas un, ni deux, ni même trois, mais quatre scabs qui ont formellement été identifiés comme tels. C’est une grande victoire pour nous, a-t-il poursuivi, je dirais même que c’est un exploit.»

Par ailleurs, les syndicats ont accepté les explications fournies par l’employeur en ce qui concernait MM Jacques Trudel, directeur des ventes locales et régionales, et Sylvain Roy, qui travaille à l’implantation d’un système à la photolithographie. Suite aux arguments de Quebecor, les syndicats ont laissé tomber les plaintes déposées contre ces deux hommes devant la CRT.

mercredi 22 août 2007

Dépôt d'une requête en accréditation à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR)

L'Alliance de la fonction publique vient de déposer une requête en accréditation à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) pour représenter les employés-étudiants. L'AFPC poursuit donc sa campagne de syndicalisation dans les universités québécoises. Le syndicat représente déjà 10 000 étudiants auxiliaires de recherche et d'enseignement à l'Université du Québec à Montréal, à l'Université Concordia, à l'Université Laval, à l'Université de Montréal ainsi qu'à l'Université du Québec en Outaouais.

Une note pour les camarades à l'organisation de l'Alliance : il serait temps de changer de cassette! À ma connaissance, ça fait trois fois que vous utilisez exactement le même canevas de communiqué pour annoncer la syndicalisation d'une université. Un jour, quelqu'un va s'en rendre compte! À part à l'UQO, ça se ressemble pas mal à Laval, à l'UdeM et maintenant à l'UQAR. Un peu de créativité que diable! ;-)

Le CEP dénonce l'infiltration d'agents provocateurs à Montebello



Dave Coles, président du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) a dénoncé ce matin en conférence de presse l'infiltration d'agents provocateurs à Montebello. Il a présenté à la presse cette vidéo où on peut le voir s'engueuler avec ce qui semble être des flics infiltrés pour discréditer les manifestants.

Manque de bol --et de jugement!-- pour les flics, ils ont voulu aller faire du trouble dans une zone verte (i.e. un espace identifié comme 'non-violente' et 'sans risques', d'où la présence des syndicalistes à cet endroit). De plus, l'un d'eux portait un gilet de... CHOI Radio X! Pas très crédible.

Tetoine en parle en long et en large sur son blogue.

mardi 21 août 2007

Forêt boréale: la FTQ rue dans les brancards

La haute direction de la FTQ rue dans les brancards depuis que Greenpeace a dévoilé un rapport sur les principaux responsables du pillage d'une des dernières forêts anciennes du monde.

Selon la FTQ, le rapport de Greenpeace est à ce point alarmiste qu'il n'est pas crédible. Selon la centrale syndicale, "il y a belle lurette qu’il n’y a plus de coupe à blanc dans nos forêts, c’est illégal" (permettez-nous d'en douter!). Pour la FTQ, "ce qui est récolté par l’industrie, ce sont les arbres matures, le vrai crime envers la forêt c’est de les laisser pourrir sur place".

Selon la FTQ, Greenpeace passe également sous silence tous les progrès faits au cours des dernières années par l’industrie pour améliorer sa gestion de la forêt. "Bien sûr tout n’est pas parfait, il reste encore beaucoup à faire, mais ce n’est pas en jetant le bébé avec l’eau du bain qui nous allons améliorer la situation. Une forêt, ça se cultive et il y a moyen de le faire intelligemment sans compromettre les écosystèmes dans leur pérennité", a déclaré le président de la FTQ, M. Henri Massé.

Par sa façon de faire, Greenpeace prend en otage les travailleurs et les économies régionales selon la FTQ. "Au lieu d’agir en mode confrontation, Greenpeace aurait intérêt à s’asseoir avec tous les intervenants du milieu afin de tenter de trouver des solutions durables et réalistes à la crise", a ajouté le vice-président pour le Québec du Syndicat canadien des communications de l’énergie et du papier (SCEP), M. Renaud Gagné.

"S’il fallait aller de l’avant avec les mesures proposées par Greenpeace, ce sont des milliers de travailleurs et de travailleuses qui se retrouveraient à la rue", ont conclu MM. Massé et Renaud.

* * *

Pffiouuuu... Excusez moi mais ça fait dur en titi! La FTQ pourrait peut-être nous expliquer ce qu'elle prône, elle? Parce que là, tout ce qu'on voit c'est un réflex corporatiste puant et franchement daté. Heille, les écolos qui prennent les travailleurs et les économies en otage, la dénonciation des tactiques de confrontation, c'est pas un peu weird dans la bouche d'un syndicaliste?

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le rapport de Greenpeace et/ou l'article de Louis-Gilles Francoeur dans Le Devoir.

Conditions de travail dans les usines de jouets en Chine



(via Solidarité ouvrière)

Un groupe de défense des travailleurs chinois a dénoncé mardi les conditions de travail dans les usines fabriquant les jouets des grandes marques internationales, renvoyant sur celles-ci la responsabilité des défauts des produits Made in China.

En pleine polémique sur les jouets dangereux exportés par la Chine, China Labour Watch, dont le siège est aux Etats-Unis, a publié les résultats d’une enquête dans huit usines produisant pour des groupes tels que Disney, Hasbro et Fox TM.

Outre que toutes “violent les lois chinoises sur les contrats de travail“, quand il y en a, elles obligent souvent les travailleurs à effectuer de longues heures supplémentaires, au-delà de ce qui est légalement permis et les payent aussi en dessous du minimum légal, selon l’organisation.


Elles les font travailler dans un “environnement dangereux” - les exposant au plomb et à des produits chimiques toxiques dans des pièces dépourvues d’aération par exemple - et offrent des “conditions de vie humiliantes“, comprenant sévices physiques et et outrages verbaux.

Les ouvriers n’ont ni couverture sociale ni plan de retraite. Certaines usines emploient des enfants de moins de 16 ans.

“Les usines ne sont pas les seules à blâmer pour ces abus, le principal coupable étant les prix pitoyables des compagnies de jouets“, affirme le rapport.

China Labour Watch estime que “la faible qualité des jouets est le résultat de la poursuite à tous crins de la recherche du prix le plus bas par les multinationales au mépris de toute autre considération“.

“Des politiques à courte vue conduisent des entreprises comme Hasbro à rester aveugle devant la sécurité“, ajoute le groupe.

Mais, en fin de compte, “elles aussi vont peut-être en payer le prix“, souligne l’organisation qui dit avoir enquêté entre fin 2006 et récemment (août 2007).

Dix-huit millions de jouets fabriqués en Chine pour le groupe américain Mattel viennent d’être rappelés, en sus de près d’un million début août de la marque Fisher-Price (groupe Mattel), et d’un million et demi de trains en bois en juillet.

L’été dernier, China Labour Watch avait déjà dénoncé les conditions de travail dans une usine du sud appartenant à une compagnie produisant pour McDonald’s, mais aussi pour Disney, Mattel, Warner et DC Comics. Creata, fournisseur de jouets pour McDonald’s, avait cependant jugé “infondées” ses affirmations.

AFP, 21 août 2007

lundi 20 août 2007

Pour les syndicats d’Amérique du Nord, le PSP a tout faux

(via le site du SCFP)


Des représentants des grands syndicats du secteur de l’énergie du Canada, du Mexique et des États-Unis, réunis à Montréal, ont dénoncé d’une seule voix le Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP).

Ils constatent que le PSP est une recette d’intégration débridée qui attaque de front les droits démocratiques des peuples et balaie sous le tapis les immenses défis écologiques. Leur bilan a conclu une assemblée tenue le samedi 18 août 2007, à laquelle participait le SCFP ainsi que de grandes coalitions de la société civile. Cette rencontre est leur réponse au sommet Bush-Harper-Calderón à Montebello.

Le coordonnateur du secteur hydroélectricité du SCFP, Charles Paradis, a déploré que le Québec soit absent des discussions du sommet de Montebello. Dans son esprit, le PSP représente une menace directe à la capacité des États à exercer leur souveraineté au plan de la gestion énergétique.

Les syndicats et leurs alliés ont souligné que les chefs d’État n’ouvriront la porte qu’aux représentants des grandes entreprises des trois pays, regroupés au sein du Conseil nord-américain de la compétitivité (CNAC). «Les décideurs gouvernementaux prêtent une oreille attentive aux dirigeants des multinationales, mais ne veulent rien entendre de la société civile», commente Pierre-Yves Serinet, du Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC).

C’est de cette démarche biaisée que prend forme un modèle d’intégration axé sur le programme du président George Bush, obsédé par les besoins des multinationales et la surenchère militaire et sécuritaire. Pourtant, la sécurité des peuples, fondée sur leurs droits démocratiques et sur leur capacité à utiliser leurs ressources pour se développer durablement, est gravement compromise par le PSP. En déréglementant, en privatisant et en tournant vers les États-Unis les ressources énergétiques nord-américaines, le PSP ferait grimper les coûts, baisserait les salaires et enterrerait définitivement le protocole de Kyoto. Par-dessus tout, cette élimination des leviers de contôle public déposséderait les nations de toute souveraineté énergétique.

Pour opposer leur modèle de développement social et démocratique à cette catastrophe annoncée, les syndicats et leurs alliés sociaux ont convenu de renforcer et d’étendre leurs liens hémisphériques, en vue d’une intégration solidaire et plus humaine.

Prenez connaissance de la déclaration commune de la rencontre en cliquant ici.

Rigolo...

Un lecteur de ce blogue me signalait la publication hier de deux communiqués contradictoires concernant le conflit au Cimetière Notre-dame-des-neiges, à Montréal.

13h54 - Cimetière Notre-Dame-des-Neiges - Rencontre franche et constructive entre la présidente de la CSN et les représentants des familles des défunts

19h54 -Cimetière Notre-Dame-des-Neiges - Rencontre décevante entre les représentants des familles des défunts et la présidente de la CSN

Oups! Ça a l'air qu'ils se sont mal compris... ;-)

samedi 18 août 2007

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

COMMUNIQUÉ -Les syndiqués adoptent à l'unanimité la contre-proposition syndicale

MONTREAL, le 18 août /CNW Telbec/ - Les syndiqué-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges ont adopté à l'unanimité la contre-proposition soumise par leur exécutif syndical, lors d'une assemblée générale qui s'est tenue aujourd'hui. "Même si trois mois de lock-out se sont écoulés, les syndiqué-es maintiennent leurs priorités de négociation. Celles-ci sont enracinées. Ils nous ont donné des marges de manoeuvre pour continuer la négociation avec la partie patronale", a indiqué le président du syndicat, Daniel Maillet à l'issue de l'assemblée générale.

Les 84 syndiqué-es se sont prononcés lors d'un vote à scrutin secret. L'assemblée générale a permis de faire le point sur la négociation en vue de poursuivre le sprint en cours. Le syndicat a présenté la proposition faite par l'employeur jeudi dernier et une contre-proposition syndicale à celle-ci. "L'écart entre les parties demeure important. Mais nous demeurons confiants. Il y a de part et d'autre des avancées à la table qui, nous espérons, permettront un rapprochement et en bout de ligne une entente dans un laps de temps assez court", ajoute le président du syndicat.

Les parties ont prévu cinq jours de négociation la semaine prochaine, dont lundi.

* * *

Notons par ailleurs que la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, rencontrera, les représentants de l'Association pour la défense des droits des défunts et des familles du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, demain matin, à 10 h 30, à son bureau, au 3ème étage du 1601 avenue de Lorimier, Montréal.

vendredi 17 août 2007

La gestion de l'eau redeviendra publique à Westmount

(via SCFP) Selon le Westmount Examiner, la Ville de Westmount va mettre fin à son expérience de PPP sur la gestion de l'eau. Dès le 1er janvier 2008, la Ville de Westmount va rapatrier entièrement la gestion et la maintenance des réseaux d’aqueduc et d’égout situés sur son territoire.

Selon l'administration municipale, «ce changement permettra aux contribuables d’économiser quelque 200,000$ annuellement». Oui, vous avez bien lu, les contribuables vont économiser en ramenant la gestion de l'eau dans le giron public!

Autre fait à noter, l'administration municipale prend la peine sur son site de saluer «la collaboration du syndicat des cols bleus de Westmount (SCFP, local 301)» à la négociation d’une entente de trois ans à ce sujet. Oui, vous avez bien lu, la ville salue le méchant local 301 cols-bleus (les mêmes qu'à Montréal)! Est-ce qu'il faut comprendre que quand on ne leur tape pas sur la tête ces gens-là peuvent collaborer au bien commun? Certains éditorialistes et politiciens devraient prendre des notes!

jeudi 16 août 2007

Brébeuf: les profs plient devant la menace

Lu dans Le Devoir:

Brébeuf: les profs plient devant la menace

Par Isabelle Paré
Édition du jeudi 16 août 2007

Devant la menace de lock-out, le bureau du syndicat des professeurs du collège Jean-de-Brébeuf, dont la convention collective était échue depuis août 2003, a finalement accepté à contrecoeur hier l'offre finale présentée par la direction du collège.

Les 94 professeurs présents à l'assemblée générale, qui s'est déroulée hier toute la journée, ont entériné dans une proportion de 64 % l'ultime offre patronale. Et ce, malgré la recommandation contraire faite par l'exécutif du syndicat, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Selon Jean-Pierre Larche, porte-parole de la CSN, c'est à rebours que les syndiqués ont approuvé cette offre, comme le démontre la faible majorité obtenue. Mais devant l'ultimatum posé par la direction, qui menaçait de déclencher un lock-out dès ce vendredi, compromettant ainsi la rentrée scolaire des étudiants, plusieurs professeurs ont décidé de baisser les armes.

Le syndicat avait rejeté une première offre en mai dernier et réclamait plus d'autonomie pour les professeurs et un traitement plus équitable pour ceux d'entre eux ne détenant pas une tâche de travail complète.

Hier, le porte-parole de la partie patronale, Michel Léveillée, a dit que la direction du collège Jean-de-Brébeuf accueillait favorablement cette décision, qui permettra une rentrée sans embûches pour les étudiants dès mardi prochain. «La direction est satisfaite et heureuse de ce vote», a-t-il ajouté.

Un blogue nouveau de combat à Québec

Pardonnez-moi de faire un peu de pub pour un nouveau projet de blogue dans lequel je m'investis... C'est un blogue politique, ça s'appelle 'Voix de faits'. À visiter si vous voulez en savoir un peu plus sur les convictions profondes et les combats de l'auteur de 'Sur les lignes'. En avant-goût, le communiqué de lancement:

Après les collectifs de blogueurs, le collectif qui blogue… Le Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) envahit la blogosphère politique. Place à ‘Voix de faits’, blogue de combat. Attention, ça va faire mal!

Actualité sociale, contre-culturelle et politique, info sur les luttes, coups de gueule et coups de cœur, ‘Voix de faits’ sera la version moderne de la presse de combat d’hier. Une autre façon d’occuper le terrain, d’exister politiquement. Une arme de plus dans les luttes sociales et politiques. Un point de ralliement dans la bataille des idées.

L’idée d’un nouveau blogue d’actualité sociale et politique –mais avec une perspective libertaire!—est née de nos débats sur la montée de la droite populiste à Québec. Que faire face à la tangeante réac que prend notre région depuis quelques années?

Voix de faits’ veut favoriser l’émergence d’une gauche de combat, critique et radicale. Nous refusons d’être des victimes sans défense ! La molesse des réformistes joue le jeu de la droite populiste. Le temps des politesses est terminé. Il faut intensifier la critique du populisme, affirmer notre rejet de l’ordre moral, du discours sécuritaire, du nationalisme et du militarisme. Les valeurs de liberté, d’égalité, de partage et de solidarité doivent servir de contre-poids. Le statu-quo n’est pas une option, il ne faut plus hésiter à être anti-systémiques, révolutionnaires et libertaires.

La résistance libertaire doit se donner les moyens de ses ambitions. ‘Voix de faits’, en permettant une intervention politique quotidienne, est un pas dans cette direction. Attendez-vous à d’autres initiatives d’ici peu.

* * *

Le Collectif anarchiste La Nuit est une organisation politique active à Québec depuis maintenant cinq ans. Nous militons pour des mouvements sociaux combatifs et l’émergence d’une gauche libertaire large et ouverte. Nous sommes affiliés à la NEFAC. La fédération publie le journal Cause commune et la revue Ruptures, organise des conférences et d’autres événements publics, développe des campagnes d’agitation et s’implique dans les luttes sociales.

mercredi 15 août 2007

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges - La présidente de la CSN prête à rencontrer les représentants des familles

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, veut bien rencontrer les familles de défunts comme elles l'ont demandé. "Depuis le début du conflit, nous avons eu des contacts et des échanges avec les représentants des familles et les syndiqués en lock-out ne se sont jamais opposés aux allées et venues des familles des défunts dans le cimetière ou à l'entretien par celles-ci des sépultures. Ce climat de civilité et d'échanges, nous souhaitons le maintenir", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Mme Carbonneau croit cependant qu'il serait de bon aloi --c'est elle qui le dit!-- de respecter les négociations en cours entre les parties. La CSN rappelle que demain, jeudi, la direction du cimetière et le syndicat doivent se rencontrer en présence du conciliateur. Une proposition globale de la partie patronale est attendue. "Laissons-leur le temps de prendre connaissance de cette proposition et d'en discuter. Il y a une volonté de part et d'autre de négocier", ajoute la présidente de la CSN. Elle propose à l'Association pour la défense des droits des défunts et des familles de tenir conséquemment cette rencontre, dimanche matin, à la CSN.

mardi 14 août 2007

Iran : arrestation de cinq syndicalistes

(Via Solidarité ouvrière)

Cinq membres du syndicat des conducteurs d’autobus ont été arrêtés à Téhéran, a déclaré leur avocat Parviz Khorshid, cité dimanche par l’agence Isna.

“Ebrahim Madadi, Yagoub Salimi, Seyed Davoud Razavi, Ghohari et Homayoun Jaberi s’étaient rendus à la maison de Mansour Ossalou (le chef emprisonné du syndicat, ndlr) pour rencontrer sa famille et ils ont été arrêtés“, a déclaré Me Khorshid.

“Ces arrestations sont illégales car ces personnes voulaient seulement rencontrer la famille de Mansour Ossalou. J’espère que mes clients seront libérés aujourd’hui même“, a-t-il ajouté.

Mansour Ossalou, responsable du Syndicat des conducteurs d’autobus de Téhéran et Faubourgs, est emprisonné à Evine (nord de Téhéran) depuis juillet, après plusieurs mouvements des conducteurs d’autobus de Téhéran pour protester contre leurs bas salaires et leurs conditions de vie.


Il a été condamné à quatre ans de prison pour action contre la sécurité nationale et à un an de prison pour propagande contre le régime islamique, selon l’agence Isna.

Le vice-procureur de Téhéran, Hassan Hadad, a expliqué dimanche que M. Ossalou avait été arrêté pour avoir distribué des tracts et tenté de créer un syndicat illégal.

“Tout d’abord le syndicat qu’il voulait créer est illégal. Ensuite, il a été arrêté lorsqu’il distribuait des tracts contre le régime, qui n’avaient rien à voir avec le syndicat“, a déclaré M. Hadad.

“J’ai parlé avec sa mère, sa femme et lui-même. Nous sommes arrivés à un accord, mais il ne l’a pas respecté“, a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.

“Je lui ai demandé de changer de méthode car cela engendrait des problèmes de sécurité pour le pays mais il ne m’a pas écouté. Il a cru qu’il pouvait faire ce qu’il voulait parce qu’il avait voyagé deux fois à l’étranger“, a-t-il encore affirmé.

Une centaine de personnes ont participé jeudi à un rassemblement près de l’ambassade de la République Islamique d’Iran à Paris dans le cadre de la journée d’action mondiale organisée pour la libération de Mansour Ossalou et d’un autre syndicaliste détenu en Iran, Mahmoud Salehi.

Cette manifestation était organisée à l’appel d’Amnesty International, de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la Fédération internationale du transport (ITF).

AFP, 13 août 2007

Hillary Clinton: on n'a plus les progressistes qu'on avait...

L'Aut'Journal s'intéresse à une histoire qui a fait grand bruit aux États-Unis. Hillary Clinton, l'une des plus sérieuse prétendante au titre de candidat démocrate pour les prochaines élections présidentielles aurait comme principal conseiller un bonhomme qui gagne sa vie en cassant des syndicats. Ça augure mal quand l'on sait qu'en bonne démocrate, Mme Clinton courtise activement les syndicats...

Le coeur d'Hilary balance
13 août 2007
Paul Martineau

Comme tous les aspirants qui espèrent obtenir l’investiture du Parti Démocrate pour les prochaines élections présidentielles américaines, Hillary Clinton est prête à faire beaucoup de choses pour courtiser les syndicats. Depuis plusieurs mois, elle participe à des colloques sur la main d’œuvre organisés par des syndicalistes. Elle se rend dans les milieux de travail pour serrer les mains des salariés. Elle dénonce même certaines grandes entreprises qui refusent la syndicalisation de leurs employés, alors qu’elle siégeait elle-même au conseil d’administration de Wal Mart il y une quinzaine d’années.

Mais une série d’articles publiés dans plusieurs médias progressistes comme The Nation et The American Prospect viennent de placer l’épouse de l’ex-président Bill Clinton dans une position plutôt inconfortable face à ses amis syndiqués. Car pendant qu’elle s’affiche devant les caméras avec des leaders syndicaux tout sourires, les journalistes viennent de révéler que certains de ses plus proches conseillers sont en fait…parmis les plus grands champions de l’anti-syndicalisme au pays.

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lundi 13 août 2007

Le PM de Terre-Neuve-et-Labrador exhorte les délégués des TCA à ne pas voter pour Harper

Danny Williams, premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, a exhorté samedi les 1000 délégués assistant au Conseil conjoint des TCA, à St-John's, à voter pour n'importe quel parti, sauf pour les conservateurs, aux prochaines élections fédérales selon un communiqué du syndicat.

Selon les TCA, le premier ministre Williams a fait valoir sa profonde déception face au gouvernement de M. Harper et à ses relations avec Terre-Neuve et les autres provinces en ce qui concerne les paiements de péréquation et la mise en valeur des ressources pétrolières en mer, qualifiant le premier ministre du Canada "d'homme qui ne tient pas sa parole". Il a également vertement critiqué les coupures draconiennes du gouvernement Harper dans les programmes destinés aux femmes et à la culture.

Buzz Hargrove, président des TCA, a qualifié le discours de M. Williams de très progressiste. Dans un discours, qualifié d'enlevant par les TCA, le politicien a souligné l'importance de financer les organismes oeuvrant auprès des femmes, de respecter l'équité salariale, de mettre fin à la violence et d'assurer la formation d'une main-d'oeuvre qualifiée y compris celle des femmes, segment de la population souvent sous-représenté dans les métiers spécialisés. Il a également insisté sur la nécessité d'investir dans les jeunes, particulièrement pour les étudiants qui peuvent crouler sous les dettes. Actuellement, c'est à Terre-Neuve-et-Labrador que les frais de scolarité sont les plus bas au pays.

Léger détail: rappelons que Danny Williams est chef du... Parti progressiste-conservateur de Terre-Neuve-et-Labrador ! C'était la première fois qu'un chef conservateur s'adressait au Conseil des TCA, parlement du syndicat. M. Williams a été ovationné.

Vous avez dit démocratie?

En Allemagne, comme partout ailleurs dans le monde occidental (y compris au Canada), on interdit certaines grèves au nom de la sacro-sainte économie... À lire ce matin dans Le Devoir:

Allemagne: grève interdite pour les conducteurs de train

Berlin -- Une fois de plus en Allemagne, les intérêts économiques auront primé. La grève des conducteurs de train qui menaçait de paralyser le pays comme jamais depuis quinze ans a été interdite, mercredi 8 août, par la justice au motif qu'elle était trop lourde de conséquences financières. Les instituts économiques s'inquiétaient déjà de la centaine de millions d'euros au moins qui risquaient de se perdre chaque jour à cause de commandes non délivrées ou de marchandises bloquées sur les rails.

En vertu d'une pratique courante outre-Rhin, le tribunal du travail de Nuremberg, saisi en référé par la Deutsche Bahn (DB), a jugé non recevable le préavis déposé par le syndicat des conducteurs de locomotive (GDL), qui appelait à une grève illimitée pour revaloriser leurs salaires. Jusqu'à la fin septembre, les trains de fret et de passagers devraient rouler normalement.

À moins que le tribunal, qui devait se prononcer vendredi sur l'appel déposé par le syndicat, ne change d'avis. Le syndicat veut épuiser tous les recours possibles et menace de saisir jusqu'à la cour constitutionnelle pour défendre le droit à la grève inscrit dans la loi fondamentale allemande.

Excédé par l'attitude de la DB qui n'avait pas prévenu le syndicat de son recours en justice, le GDL a annoncé des débrayages jeudi matin dans les S-Bahn (trains de banlieue) à Berlin et Hambourg. «Nous tablons sur des perturbations massives du trafic», indiquait mercredi soir un porte-parole.

Le syndicat, emmené par le fils de cheminot Manfred Schell, s'était préparé au conflit, dès jeudi, pour le fret et à partir d'aujourd'hui pour les trains de passagers. Fort de ses quelque 12 000 membres, il allait, en pleines vacances scolaires, mener la vie dure aux millions de personnes qui utilisent quotidiennement la Deutsche Bahn, première compagnie ferroviaire européenne. Son président, Hartmut Mehdorn, annonçait qu'il réquisitionnerait des conducteurs, tandis que, conciliants, les usagers commençaient à s'organiser, notamment grâce au covoiturage, très populaire en Allemagne.

Revendications salariales

Manfred Schell est toujours prêt à miser gros, et il l'assure, «les caisses du syndicat sont pleines» pour tenir le piquet de grève le temps qu'il faudra pour faire plier la direction. Pour les 20 000 conducteurs, le GDL n'exige pas moins qu'une hausse de salaire de 31 % et une convention tarifaire spéciale, arguant que la Deutsche Bahn, en voie de privatisation, présente des excédents record.

Les conducteurs gagnent en moyenne 1500 euros nets à l'embauche, pour finir à 2200 en fin de carrière. Ceux des compagnies privées sont moins bien payés. Le GDL, qui réclame 2500 euros nets à l'embauche, se porte en faux contre un accord conclu début juillet entre la DB et deux autres syndicats en vertu duquel les salaires augmenteront de 4,5 %, mais seulement à partir de 2008.

La direction se dit prête au dialogue, soutenant l'idée d'en appeler à un médiateur. La directrice du personnel de la DB, Margret Suckale, qui, dans ce monde très masculin des cheminots, mène d'une main de fer la négociation, l'a encore redit mercredi. Plusieurs noms circulent déjà, dont celui de l'ex-secrétaire général de l'Union chrétienne-démocrate Heiner Geissler, connu pour sa fibre sociale.

Un autre homme politique, bien aux affaires celui-là, a clairement pris position. Bravant la tradition allemande qui veut que le gouvernement ne s'immisce pas dans un conflit salarial qui reste l'affaire des seuls partenaires sociaux, le ministre social-démocrate de l'environnement Sigmar Gabriel a appuyé les revendications syndicales .

«Il n'est pas correct qu'un conducteur de locomotive, qui endosse vraiment beaucoup de responsabilités, ne perçoive que 1500 euros nets», a-t-il lancé. Sans doute une manière pour le ministre, étoile montante du SPD, de s'afficher comme l'ami des travailleurs, au moment où son parti perd son électorat et ses membres au profit de La Gauche, nouvelle formation rassemblant les déçus de la social-démocratie et les néocommunistes.

samedi 11 août 2007

Blitz de négo au cimetère Notre-dame-des-neiges

Dans un communiqué envoyé aujourd'hui, le syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges annonce qu'il mettra toutes ses énergies dans l'actuelle ronde de négociation au cours des prochains jours. "Nous avons demandé et obtenu la nomination d'un conciliateur en vue de reprendre les négociations. Des travaux sont maintenant en cours et nous sommes heureux que la direction du cimetière ait manifesté publiquement sa volonté de négocier dans son dernier communiqué de presse, car lever le lock-out ou la grève, un droit reconnu aux parties dans le Code du travail, ne règle pas un conflit. Le seul moyen d'y parvenir, c'est de négocier et d'en venir à une entente", a déclaré le président du syndicat, Daniel Maillet.

Le syndicat sent-il la soupe chaude?

Dans son communiqué, le syndicat interpelle les familles en deuil pour qu'elles comprennent l'importance de cette ronde de négociation qui vient de s'amorcer. "Nous comprenons l'impatience des familles en deuil, mais elles ne sont pas les seules à vouloir se faire respecter. Il y a aussi les familles des travailleurs saisonniers qui ont droit au respect. Les uns comme les autres souhaitent que le travail reprenne au cimetière. Ce conflit de travail s'est déroulé dans un climat de civilité de part et d'autre. Il serait bon que cela se poursuive", a souligné le président du syndicat.

Les parties doivent se rencontrer demain et dans les jours qui suivent. Durant ce sprint, le syndicat s'abstiendra de faire des commentaires.

vendredi 10 août 2007

Des actions aux quatre coins de la planète pour la libération des syndicalistes iraniens

À l'appel de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) s'est tenue hier une journée internationale d'action pour la libération des syndicalistes iraniens Mansour Osanloo et Mahmoud Salehi. Sans être grandiose, le résultat démontre un potentiel réel d'action syndicale internationale.

Melbourne, Australie



Djakarta, Indonésie



Bangkok, Thaïlande



Dehli, Indes



Mumbai, Indes



Berne, Suisse



Vienne, Autriche



Oslo, Norvège



Londres, Grande-Bretagne



Canbera, Australie



Source: ITF Global

jeudi 9 août 2007

Québec solidaire réclame la libération des syndicalistes iraniens

À ma connaissance, Québec solidaire fut la seule organisation québécoise à participer à la journée internationale d'action pour la libération des syndicalistes iraniens. Sauf erreur, les syndicats locaux actifs en transport en commun sont tous restés silencieux. [Oups... Depuis que j'ai écris ces lignes, j'ai appris que la FTQ a envoyé une lettre de protestation.]

Québec solidaire est régulièrement attaqué par les réacs à cause de sa participation à des manifs pacifistes ce qui, avec son porte-parole d'origine iranienne, en ferait une organisation soft sur l'islamisme (certains crack-pot parlent même d'islamo-gauchisme). Raison de plus pour publier ce communiqué qui, comme on s'en doute, ne trouvera surement pas beaucoup d'écho dans la grande presse.

Québec solidaire réclame la libération des syndicalistes iraniens
Actualité nationale, le 9 août 2007

Québec solidaire réclame la libération immédiate et inconditionnelle des syndicalistes iraniens Mansour Osanloo et Mahmoud Salehi, détenus uniquement en raison de leurs activités syndicales, alors que le caractère pacifique de leurs activités n’a jamais été mis en cause.

Ossanlou qui dirige le Syndicat des Chauffeurs d’autobus de Téhéran et des banlieues (Sherkat-e Vahed) a été enlevé et détenu sans accusation depuis le 10 juillet 2007. Salehi, ancien président de l’Association des ouvriers boulangers de Saqqez (ville du Kurdistan iranien) et membre du Comité de coordination pour la création d’organisations de travailleurs, est emprisonné depuis novembre 2006 sous l’accusation de « conspiration en vue de commettre des crimes contre la sûreté de l’État ».

Québec solidaire condamne la répression contre les organisations populaires et ouvrières en Iran, dont la recrudescence touche autant les travailleurs que les militantes et militants des mouvements féministes, étudiants et des défenseurs des droits sociaux et démocratiques. Notre parti est solidaire de la lutte pacifique et démocratique du peuple iranien. En dépit des arrestations arbitraires, de la pratique systématique de la torture et des exécutions publiques par pendaison destinées à intimider la population, les organisations populaires luttent courageusement pour restaurer les droits politiques et économiques du peuple iranien. Le gouvernement américain cherche un prétexte pour étendre sa guerre d’aggression militaire dans la région. La lutte menée par le mouvement populaire pour la démocratie en Iran est la meilleure garantie pour contrer ces vélléités de conquête impérialiste.

Québec solidaire joint sa voix à celles des milliers de femmes et d’hommes qui réclament aujourd’hui à travers le monde la libération de Messieurs Ossanlou et Salehi, ainsi que celle de tous les prisonniers politiques.

La direction du collège Jean-de-Brébeuf prend les étudiants et les profs en otage

La direction du Collège (privé) Jean-de-Brébeuf, à Montréal, menace ses enseignants du secteur collégial d'un lock-out le 17 août s'ils n'acceptent pas des offres dites finales. Une véritable prise d'otage!

"Avec sa menace de lock-out, le collège tente de prendre les étudiantes et les étudiants en otage, à la veille de la rentrée, à un moment où ils ne peuvent plus modifier leur inscription au collège, ce que nous nous sommes toujours refusé à faire. C'est un geste regrettable", dénonce le président du syndicat, Gilles Guindon.

Selon le syndicat, la direction du collège n'a pratiquement rien changé à l'offre dite finale que les enseignantes et les enseignants ont rejeté, lors d'une assemblée générale tenue en mai. Malgré tout, la dernière offre sera présentée aux membres qui en disposeront le 15 août.

Selon le syndicat, quelques points demeurent en litige. Il s'agit d'une part de traiter avec équité les enseignants à temps partiel : les règles actuelles de la convention pénalisent financièrement celles et ceux qui n'assument pas une tâche complète. Une autre demande syndicale importante consiste à assurer le respect de l'autonomie départementale et de l'autonomie professionnelle, ce qui est remis en question dans le dernier dépôt patronal.

Le syndicat ne demande pas de hausses de salaires au-delà de ce qui est consenti au secteur public ni de diminution de la charge de travail. Tout ce qu'il désire, c'est de trouver des solutions négociées aux points qui demeurent en litige et les négociateurs syndicaux sont d'avis qu'une entente pourrait intervenir rapidement si la direction le souhaitait.

Le Syndicat représente environ 120 enseignantes et enseignants de niveau collégial. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) qui compte 23 500 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. En plus d'un quart de siècle, le syndicat et le Collège Jean-de-Brébeuf ont toujours su éviter les conflits de travail.

Un excellent programme d'indemnités de départ ne compense pas les pertes d'emploi, estiment les Métallos

Il y a des vérités qu'il faut dire et redire. Dans un communiqué récent, les Métallos se vantent des bonnes indemnités qu'un de leur syndicat a obtenu au moment de la fermeture et de la délocalisation des emplois d'un centre d'assistance-annuaire. Pour une fois, les Métallos ne s'en tiennent pas à cette auto-promotion syndicale et en profitent pour décocher quelques flèches.

"Nous devons cette entente à l'ardeur avec laquelle notre syndicat défend ses membres", souligne le dirigeant ontarien des Métallos, M. Fraser. "Mais une telle entente ne peut se substituer aux emplois qui seront perdus à jamais dans la région." Le syndicaliste observe avec ironie que les emplois perdus correspondent au type d'emploi qui, aux dires des politiciens, remplaceront les emplois manufacturiers traditionnels en voie de disparition rapide.

Selon M. Fraser, "L'hémorragie imputable aux délocalisations à l'étranger ne se limite plus à ce que les politiciens de droite et les économistes qualifient d'économie traditionnelle. Elle s'est propagée aux secteurs qui, nous avait-on assuré, créaient de nouveaux emplois pour les Canadiens."

"Cette mentalité non contrôlée, qui consiste à 'laisser notre avenir entre les mains du marché,' est tout simplement néfaste pour les travailleurs et désastreuse pour le Canada" a conclu le dirigeant syndical. Les Métallos ont l'intention d'en faire un enjeu dans toutes les circonscriptions au cours des prochaines élections provinciales.

Connaissez-vous le PSP?

(extrait du site du SFPQ)

S’agit-il d’un produit toxique à l’image du DDT? D’une société secrète?

À vrai dire, la réponse est oui et non… En fait, le Partenariat nordaméricain pour la sécurité et la prospérité (PSP) pourrait s’avérer une autre toxine qui s’attaque sournoisement et à petit feu à la démocratie. Il subordonne davantage la souveraineté et le droit démocratique des peuples aux droits des investisseurs. Le PSP est formé d’une élite économique qui évolue dans le plus grand secret et qui dicte sa vision directement aux dirigeants politiques en contournant les parlementaires dûment élus.

Ce partenariat s’inscrit dans le prolongement de l’Accord de Libreéchange nord-américain (ALÉNA) et vise à harmoniser de nombreuses politiques internes et étrangères du Canada, du Mexique et des États-Unis. Il est né officiellement en mars 2005, sous le couvert de vouloir protéger les citoyennes et les citoyens de la menace du terrorisme et de faciliter le commerce.

Ce partenariat vise l’adoption de mesures importantes telles qu’une intégration plus grande des marchés nord-américains de l’énergie, l’harmonisation du traitement à l’endroit des immigrants et des personnes réfugiées ou des touristes étrangers et la création de politiques communes de sécurité. Le PSP vise également à harmoniser les normes dans les secteurs régissant la santé, la sécurité alimentaire et l’environnement, et ce, dans les trois pays.

Une nouvelle phase du néolibéralisme

Le PSP implante une nouvelle phase du néolibéralisme. En effet, il permet aux dirigeants des plus grandes entreprises des trois pays non seulement de participer aux négociations, mais aussi de définir les objectifs et les moyens pour les mettre en oeuvre. Les trois chefs d’État et les neuf ministres (trois par pays) sont chargés de réaliser ces orientations, soit en apportant des changements réglementaires ou législatifs, soit en adoptant des politiques économiques particulières.

Pour ce faire, les leaders politiques ont créé le Conseil nord-américain de la compétitivité (CNAC), qui regroupe 30 membres du secteur privé, dix par pays, nommés par leur chef d’État respectif. Par exemple, le Conseil canadien des chefs d’entreprise (CCCE) y côtoie des dirigeants d’entreprise de Lockheed Martin, Merck, New York Life, Wal-Mart et Power Corporation. Le pouvoir politique du secteur privé n’est certes pas nouveau, mais avec le PSP, il devient institutionnalisé.

Une étude du Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) révèle que les groupes de travail du PSP, dont dix portent sur le volet prospérité et neuf sur le volet sécurité, évoluent bien loin du regard public. Toutefois, il y a encore pire; les pouvoirs exécutifs suivent religieusement les recommandations qui émanent du CNAC. Thomas d’Aquino, président directeur du CCCE, ne s’en cache d’ailleurs pas : « Le PSP crée un cadre qui permet de garantir le maintien des orientations économiques adoptées, malgré les changements de gouvernement ».

Le cas des ressources naturelles et de la sécurité énergétique en est un bel exemple. En effet, l’approvisionnement énergétique des États-Unis est devenu prioritaire et c’est notamment en multipliant par cinq, d’ici 2015, la production des sables bitumineux de l’Alberta que le PSP est en train de fixer la politique énergétique et environnementale du Canada. À cet égard, soulignons que l’Alberta est déjà responsable de 37 % des gaz à effet de serre du Canada.

De plus, pour produire un baril de pétrole, il faut extraire quatre tonnes de terre et de sable et utiliser entre deux et cinq barils d’eau. Alors imaginez la catastrophe environnementale! Des 56 personnes qui ont participé aux rencontres et proposé ces orientations, aucune n’était élue. Cette annonce a été faite au lendemain de l’élection canadienne du 23 janvier 2006, alors que le gouvernement libéral de Paul Martin venait de perdre le pouvoir et que celui de Stephen Harper n’était pas assermenté!

Encore une fois, les droits civilss’effritent au profit de ceux des plus grandes corporations. C’est aussi la consécration de l’effritement démocratique et de la perte de pouvoir à la fois des parlementaires et de la population. Le Réseau québécois sur l’intégration continentale, qui regroupe plus de vingt organisations sociales du Québec provenant de milieux syndicaux, communautaires et populaires, étudiants, environnementaux, de femmes, de droits humains et de développement international, est donc très inquiet et veut agir pour mettre le PSP en échec.

Le premier élément de toute action est l’information. Celles et ceux qui souhaitent en savoir plus peuvent consulter l’argumentaire du RQIC sur le PSP au http://www.rqic.alternatives.ca/.

Il y a de quoi s’indigner!

(Source: SFPQ)

* * *



Hier j'ai assisté à soirée politico-culturelle portant justement sur le PSP et la mobilisation contre le Sommet de Montebello. Je suis très heureux de constater qu'il y a au moins un syndicat qui en parle. Par contre, je suis assez déçu de voir qu'il n'est absolument pas question des mobilisations actuellement en cours. Encore une autre opportunité de convergence de perdue! Infos sur la mobilisation québécoise contre le Sommet de Montebello et le PSP.

Nouvelle convention au Bifthèque de Saint-Sauveur

La trentaine d'employés du restaurant Bifthèque, de Saint-Sauveur, ont signés une convention collective de deux ans. Selon le communiqué du syndicat, les salariés ont gagnés une journée de maladie supplémentaire, des augmentations de 2% par année, l'intégrité de leur pourboire, etc. Le syndicat, de son côté, aurait gagné une plus grande marge manoeuvre. Les syndiqués sont affiliés à la CSN. Preuve, contrairement à ce que prétendent certains réac, que se syndiquer à la CSN dans la restauration n'amène pas nécessairement une fermeture.

Attention: Blogue gauchiste!

J'ai adhéré dès son lancement à "Gauchistes", un nouveau répertoire de blogues progressistes. Perso, la montée de la droite et sa présence militante sur la blogosphère me fait suer. Ça fait longtemps que je me disais que la gauche devait se regrouper. Sauf que, n'étant pas nationaliste, il était hors de question que je me joignent aux patentes souverainistes qui essaient de faire contre-poids aux patentes adéquistes. Gauchistes, c'est parfait pour moi!

Déclaration de principes de Gauchistes

Nous sommes un regroupement de blogues progressistes ayant en commun des idées se situant du côté gauche du spectre politique. Nous sommes tous différents: certains d’entre nous sont plus radicaux, d’autres plus modérés; certains sont anarchistes, communistes environnementalistes, d’autres sont socialistes ou sociaux-démocrates. Mais nous avons en commun un point de vue progressiste sur l’Homme et sur la société et nous nous opposons au néolibéralisme et aux idées de droite qui font de l’humain un moyen et non une fin.

Parce que malgré toutes nos différences, nous avons la croyance que chaque personne doit pouvoir se réaliser au mieux de ses capacités et ne pas avoir à subir des politiques économiques, sociales ou culturelles injustes. Nous croyons que si chaque être humain est différent, il est aussi égal à son semblable et il ne doit pas être tenu volontairement dans la pauvreté.

Le répertoire des blogues progressistes est ouvert à tous ceux qui adhèrent à ces valeurs et qui se considèrent de gauche.

Blogues gauchistes
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....Sont jamais content! Claude, de [ V ], aime pas le nom du regroupement...

mercredi 8 août 2007

À signaler - dans la tête d'un lockouté...

Lu aujourd'hui sur le blogue d'un lockouté célèbre. Intéressant.

LA VIE EST BELLE...

Nous avions été prévenus. Trois jours, trois semaines, trois mois. Après trois jours, tu réalises que t'as pas à courir au bureau. Après trois semaines, tu espères que ça ne durera guère plus longtemps. Que l'été approche et qu'ILS ne nous feront pas ça...

Après trois mois, tu te dis que si t'as pu passer à travers trois mois de lock-out, ça ne pourra pas être pire... Et vous savez quoi? Maintenant, la vie est belle!

Je sais que ça fait drôle de dire ça mais c'est vrai. On touche un jour le fond du baril et on remonte. On apprécie ce qu'on a et on réalise que le travail prenait beaucoup de trop de place... Et ça ne sera jamais plus comme avant. On fera notre boulot comme des pros mais ça restera un boulot. Ce n'est pas vrai que le travail, c'est la santé...

Aujourd'hui, c'était la joie au journal, enfin notre journal. L'idée qu'il soit maintenant disponible partout sur la planète via internet nous a donné comme un coup de fouet.

Notre journal est beau, notre site internet est beau et, même si ça sent souvent les cretons et le pâté de campagne, j'aime bien la «poésie de notre site industriel dévasté», comme dirait mon ami Henri...

Trois jours, trois semaines, trois mois.

On s'habitue à tout, voyez-vous. Même à l'injustice. Même à la rage.

On a fait comme Rimbaud, on les a assises sur nos genoux, et on les a copieusement injuriées... Elles ont foutu le camp.

On a maintenant du fun. On ne survit pas. On vit. On est comme Tôtoche, le rat de la maison, heureux dans notre trou.


Source: Hébert en liberté (le blogue de Michel Hébert, le chroniqueur du JdeQ en lock-out...)

mardi 7 août 2007

Négo anticipé au CN

Les Métallos ont annoncés des négociations anticipés au CN. Alors que la convention collective ne vient à échéance que le 31 décembre, les négociations ont déjà commencé. Dans un communiqué, le syndicat affirme que dans les enjeux jugés prioritaires par les travailleurs figurent notamment l'équilibre travail-famille, les rentes de retraite, les heures supplémentaires, l'impartition et le temps de déplacement. Les Métallos représentent 3 200 employés du CN chargés de l'entretien de l'emprise du chemin de fer, et ce, partout au pays.

À signaler - Négociation dans l'automobile

Un texte paru ce matin dans Le Devoir:

Négociations avec les constructeurs automobiles américains - Les concessions réclamées aux travailleurs sont futiles, estime Hargrove

(PC) Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) entend ne pas céder aux demandes croissantes des grands constructeurs américains qui souhaitent des concessions, qui ne contribueront pas à redresser la situation du secteur nord-américain de l'automobile, a indiqué son président, Buzz Hargrove, hier.

«Les concessions ne feront pas de différence mesurable pour l'avenir financier des constructeurs automobiles nord-américains», a-t-il affirmé dans le cadre d'une allocution prononcée lors d'une conférence sur l'investissement dans le secteur automobile, à Detroit.

M. Hargrove a dit croire que même s'ils obtenaient toutes les concessions souhaitées, les trois grands de l'automobile ne réussiraient qu'à réduire de 500 $ le coût de production moyen de chaque véhicule vendu en Amérique du Nord.

Cette diminution est équivalente à moins de 2 % du prix de détail aux États-Unis et à un sixième des promotions offertes à l'achat d'une voiture.

Bien que les négociations entre les TCA et les trois grands constructeurs aient été lancées, les pourparlers canadiens ne devraient pas débuter avant 2008. Il s'agira de la dernière ronde de négociations de M. Hargrove avant qu'il ne prenne sa retraite, l'année suivante.

«Je peux vous dire que mon chant du cygne ne me fera pas tourner le dos à la tradition fondée sur des principes, qui a si bien servi les TCA, et les travailleurs canadiens en général, depuis 1985», a-t-il déclaré à des analystes.

«Nous nous sommes opposés aux concessions depuis 20 ans. Nous n'allons pas commencer maintenant», a-t-il ajouté.

M. Hargrove a également critiqué le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper, lui reprochant de ne pas avoir mis en place une politique automobile. Il a également imputé l'essentiel des problèmes du secteur automobile à la suppression artificielle du taux de change japonais.

Néanmoins, le professeur de commerce Peter Morici a dit croire que les travailleurs canadiens n'auraient d'autre choix que de suivre l'exemple tracé par leurs collègues américains.

«Hargrove a très peu de choses à dire au sujet de ce qui va se passer», a affirmé en entrevue M. Morici, de l'École de commerce Robert H. Smith de l'Université du Maryland.

«Peu importe ce qu'obtiendront les TUA [Travailleurs unis de l'automobile], Hargrove devra suivre ou les usines quitteront le Canada», a-t-il ajouté.

Le MédiaMatinQuébec sur le Web

J'avais vu juste, c'était pour annoncer l'ouverture d'un site web que les lockoutés du Journal de Québec avait convoqué la presse ce matin. Les gens pourront donc maintenant lire en ligne le quotidien gratuit des lockoutés. L'adresse est simple: MediaMatinQuebec.com.

«Évidemment, nous produisons un journal pour les gens de Québec, un journal qui parle de chez nous et qui offre des nouvelles locales. Nous ne nous attendons pas à ce que le monde entier se mette à nous lire, mais au moins, tous les curieux qui s’intéressent au phénomène du MédiaMatinQuébec y auront accès. De plus, les citoyens de Québec qui ne peuvent en obtenir une copie pourront au moins le lire sur Internet. Nous avions beaucoup de demandes en ce sens et nous répondons au désir de bien des gens», a déclaré Denis Bolduc, porte-parole des employés en lock-out.

Notez qu'il est quand même ironique que les lockoutés aient maintenant leur propre site d'information, clair et bien organisé, dans la mesure où ça fait des années que le Journal de Québec n'a plus de site et que leur travail (quand ils ne sont pas en lock-out) se perd dans le fouillis monumental qu'est Canoe...

lundi 6 août 2007

À signaler - J’accuse... les marchands d’esclave et les clients mangeurs d’hommes

Un lecteur de ce blogue à eu la gentillesse de m'envoyer une excellent texte d'opinion paru dans Le Soleil de samedi mais qui n'a jamais trouvé le chemin de Cyberpresse (n'hésitez surtout pas à faire comme lui si vous voyiez de quoi d'intéressant passer qui m'aurait échappé!). Personnellement ça me rassure de voir des gens écrire ça, surtout que ça vient d'un prof de... gestion des ressources humaines!

J’accuse... les marchands d’esclave et les clients mangeurs d’hommes

Dans un article publié récemment par Le Soleil nous apprenions que le directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère a décidé de ne plus recourir à l’aide des travailleurs saisonniers mexicains sous prétexte que ces derniers chercheraient à se syndiquer pour améliorer leurs conditions de travail.

À titre de professeur en gestion des ressources humaines nous ne cessons pas d’enseigner à nos étudiants qu’en ce début de XXIe siècle le principal avantage compétitif des organisations repose sur leurs employés et qu’en conséquence, nous devons apprendre à les considérer humainement en tâchant de respecter tout aussi bien leurs droits que leurs besoins et leurs limites aussi bien physiques que psychologiques.

N’est-il pas paradoxal de constater que simultanément certains hauts dirigeants décident pour leur part de se transformer en marchands d’esclave en reniant explicitement le droit des individus salariés de se regrouper en syndicat? Cela ne serait-il pas, finalement, que l’aboutissement ‘normal’ (mais abject!) d’une longue histoire ponctuée au fil des ans d’exploitation, d’insalubrité de résidences et de violence envers les travailleurs saisonniers en provenance d’Amérique latine?

En 1988 l’Organisation Internationale du Travail a publié en grande pompe une déclaration universelle relative aux principes et droits fondamentaux au travail vantant l’engagement des gouvernements, des organisations d’employeurs et des organisations de travailleurs de respecter la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective.

Comment est-ce donc possible que presque 20 ans plus tard une telle ignominie soit encore permise sur ces terres que certains ont déjà qualifiées de ‘plus meilleur pays du Monde’?

Bien entendu les marchands d’esclave ne pourraient pas continuer leur œuvre de destruction massive en toute impunité s’ils n’étaient pas cautionnés par des millions d’autres supporteurs que sont les clients mangeurs d’hommes. Soucieux de payer leurs fruits et légumes au plus bas prix possible, ces clients ‘walmartiens’ ferment volontairement les yeux sur l’une des plus grandes atteintes à la liberté et à la dignité humaines au travail.

D’ici les prochaines semaines la Commission des relations du travail du Québec devra déterminer si les employés saisonniers d’origine étrangère travaillant dans les fermes québécoises ont bel et bien le droit de se syndiquer pour tenter d’améliorer leurs conditions de travail. En attendant ce jugement crucial nous ne pouvons que penser qu’en ce début de troisième millénaire l’avenir s’annonce décidément très sombre pour les ressources humaines et pour l’Humanité toute entière. Honte à nous tous, infâmes clients mangeurs d’hommes!


François Bernard Malo (D.Sc.)
Professeur de gestion des ressources humaines
Département des relations industrielles de l’Université Laval

On aura tout vu: vers un syndicat de blogueurs?

Selon l'Associated Press, une coalition de blogueurs américains désirerait former un syndicat afin d'obtenir de meilleures conditions de travail. Eh bien, on aura tout vu!

Remarquez, l'idée n'est pas complètement folle. Les pigistes de la presse écrite québécoise tentent depuis des années d'améliorer leurs conditions de travail via l'action collective. Leur organisation, l'Association des journalistes indépendants du Québec, est même affiliée à la Fédération nationale des communications de la CSN.

La situation de certains blogueurs américains, qui vivent de leur plûme, pourrait peut-être ressembler à celle des journalistes pigistes mais j'ai des doutes. Il me semble que c'est plus d'association professionnelle dont il faudrait parler puisqu'à priori, à part les journalistes-blogueurs (souvent déjà syndiqués), les blogueurs ne travaillent pour personne d'autre qu'eux-mêmes...

Lock-out au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal, Turcotte se mouille le petit orteil...

Après près de trois mois de lock-out, et combien de manifestations?, Monseigneur Turcotte s'est finalement commis publiquement sur le conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal. Sa grande idée est de demander aux parties de mettre fin au conflit pour revenir à la table de négociation. Tout simplement!

Le syndicat n'est pas particulièrement chaud à l'idée. Sans engagement ferme du cardinal considérer les principales priorités des syndiqués, il est hors de question d'abandonner le mandat de grève générale que le syndicat a adopté en réplique au lock-out. « Sans un tel engagement, la demande de monseigneur Turcotte — de lever le lock-out et le mandat de grève — ne vise qu’à détourner l’attention du public du conflit en apaisant les familles, sans aucune volonté de régler en tant que tel ce conflit. Nous ne pouvons accepter une telle stratégie », affirme Daniel Maillet, le président du syndicat.

Dans un communiqué, le syndicat se dit prêt à lever le mandat de grève générale qu’il a obtenu des syndiqué-es, en autant que monseigneur Turcotte indique sa volonté de considérer les demandes syndicales en vue de régler le conflit de travail. Le syndicat demeure convaincu qu’en tant que responsable du diocèse de Montréal, le cardinal a un pouvoir d’intervention dans ce conflit même si ce dernier le nie (il ne s'accorde qu'un pouvoir "moral").

Rappelons que les 129 travailleurs du cimetière --dont 72 employés saisonniers-- demandent la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées, avec possibilité de rachat des années de service antérieures. Ils demandent aussi que les primes de départ fassent dorénavant partie d’un régime conventionné, ce qui n’est pas le cas actuellement. Pour stabiliser leurs revenus, ils souhaitent obtenir la réduction de la semaine de travail à quatre jours avec pleine compensation, la garantie d’un plancher de 36 semaines de travail annuelles pour les travailleurs saisonniers et le resserrement des clauses de sous-traitance.

MédiaMatinQuébec prend de l'ampleur

Le SCFP a convoqué la presse demain pour une importante annonce dans le conflit au Journal de Québec. On annonce que "MédiaMatin Québec prend de l'ampleur". Je mettrais ma main au feu qu'ils vont annoncer la publication en ligne du journal... et peut-être aussi d'autres surprises. Il faut dire que la contre-offensive de Quebecor, qui a réussi à faire sortir le quotidien parallèle des lockoutés des dépanneurs Couche-Tard a eu l'air d'enrager les syndiqués. On verra demain.

vendredi 3 août 2007

À signaler - patrons de presse et journalistes pas sur la même longueur d'onde

À lire ce matin dans Le Devoir : Le CRTC se penche sur la concentration des médias par le chroniqueur média Paul Cauchon. Vous serez surpris d'apprendre que patrons de presse et journalistes ont une vision divergente de l'avenir des médias! À noter que dans la dernière livraison du 30, la direction de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) émettait de gros doutes sur le sérieux de l'exercice du CRTC.

Le CRTC se penche sur la concentration des médias

Pour Quebecor, «les problèmes de la concentration de la presse et les dangers afférents pour la démocratie n'existent simplement plus». Mais pour bon nombre de journalistes, la concentration de la presse et la «diversité des voix» sont des enjeux majeurs sur lesquels il y aurait urgence de se pencher.

Le CRTC tient justement, le 17 septembre à Gatineau, une audience publique sur la diversité des voix, «pour revoir sa façon d'aborder la concentration de la propriété», écrit-il.

De nombreux organismes lui ont soumis des opinions en prévision de cette audience, et les mémoires consultés par Le Devoir laissent entrevoir un fossé entre les patrons des entreprises médiatiques et les artisans de ces mêmes entreprises.

Ainsi, Quebecor voudra convaincre le CRTC que la diversité des voix «n'est plus menacée» par la consolidation et la concentration des entreprises, alors qu'Internet permet maintenant de multiplier les points de vue en information. «Le vrai danger, fait valoir Quebecor, ce sont les restrictions périmées de la politique du Conseil» (le CRTC).

Quebecor ne voit pas de problème particulier à ce qu'un propriétaire possède plus d'une station, des chaînes spécialisées et «d'autres médias» puisque, dans un tel cas, ce propriétaire aurait alors tendance à «privilégier plusieurs niches en offrant une programmation différente sur chaque média», ce qui permettrait d'assurer la diversité des voix.

Mais le Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal, lui, viendra rappeler la couverture excessive du Journal de Montréal de Star Académie ainsi que les textes publiés dans leur journal de journalistes de TVA pour tenter de convaincre le CRTC que leur patron «n'obtient pas la note de passage sous l'angle de la diversité de l'information».

Ce ne sont toutefois pas seulement les journalistes de Quebecor qui viendront expliquer leurs inquiétudes à la mi-septembre. Le Regroupement des syndicats de Gesca s'en prend surtout à la montréalisation de l'information, faisant valoir qu'en centralisant «toutes les initiatives» du groupe à Montréal et à La Presse, on «prive les directions des six autres quotidiens de l'autonomie nécessaire pour conserver et développer leur crédibilité et leur leadership dans leur région respective».

Chez Gesca, les syndicats s'inquiètent aussi du «virage multiplateforme» entrepris par la direction, alors que l'employeur négocie actuellement pour décloisonner les salles de rédaction de La Presse et de Cyberpresse en faisant affaire avec des journalistes pigistes sous-payés.

Différents syndicats ainsi que la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pressent le CRTC de mieux surveiller les niveaux de concentration des médias. Certains voudraient que le CRTC fixe, par règlement, des seuils minimaux de parts de marché à ne pas dépasser dans un même marché. On demande aussi d'interdire la propriété croisée (le fait de posséder dans un même marché une station de radio, une chaîne de télé et un journal).

L'information locale sera également un sujet fort discuté lors de ces audiences. Le ministère québécois de la Culture et des Communications propose d'ailleurs au CRTC d'introduire des obligations réglementaires en matière d'information locale pour contrer la «montréalisation des ondes». Le ministère propose aussi que le CRTC crée un fonds de soutien à la production d'information locale, au bénéfice des entreprises commerciales et communautaires.

jeudi 2 août 2007

La Banque du Canada s'est fait prendre à négocier de mauvaise foi

La loi dit que lorsqu'un syndicat est reconnu et reçoit l'appui de la majorité des salariés, l'employeur doit négocier de bonne foi. Bon, maintenant, il faut voir ce que ça veut dire "bonne foi". C'est large comme concept et, surtout, comment fait-on pour prouver la "mauvaise foi" d'un employeur? Je ne pensais pas que c'était possible mais l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) l'a fait! Le syndicat a réussi à convaincre le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) de la mauvaise foi de la Banque du Canada.

Voici ce qui c'est passé. L'AFPC syndique les gardiens de sécurité de la Banque du Canada. Dans le cours de la négociation de la convention collective, le syndicat a demandé toute l'information sur le salaire et la structure des cotisations de ces membres. La Banque a refusé! Elle prétendait que la protection des renseignements personnels et les dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques l'empêchaient de divulguer l'information sur les salaires que demandait le syndicat pendant les négociations.

Le syndicat a donc déposé une plainte de pratique déloyale de travail suite au refus obstiné de la Banque. Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a jugé que l'AFPC, à titre d'agent négociateur exclusif pour les gardiens (bref, de syndicat accrédité), avait le droit d'obtenir tous les renseignements demandés sur leurs conditions de rémunération. Le Conseil a ajouté que les dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels n'interdisent pas la divulgation de ces renseignements. Le Conseil a conclu que les démarches du syndicat visant à obtenir les renseignements sur les salaires étaient nécessaires pour représenter équitablement ses membres et conformes aux pouvoirs que lui confère la loi de négocier collectivement en leur nom.

Non, mais, c'est hot qu'on en soit rendu là...