Les 700 employé-es de TVA-Montréal ont décidés en assemblée générale d'appuyer financièrement leurs camarades lockoutés du Journal de Québec. Et c'est pas qu'un petit appui moral, une cotisation spéciale de solidarité (5$ par paie) a été levée, ce qui permettra d'envoyer 7500$ par mois jusqu'à la fin du conflit dans les coffres des syndicats de Québec.
Le président du syndicat des employés de TVA-Montréal, Jean Chabot, fait remarquer que le lock-out au Journal de Québec va au-delà du simple conflit de travail. "Au Journal de Québec, il y a des enjeux qui dépassent les enjeux habituels de négociation, a-t-il fait remarquer. Par ses demandes exagérées, l'employeur s'attaque à la question de la qualité de l'information et de la diversité des voix. Les entreprises de presse ont des responsabilités particulières dans notre société. La qualité de l'information, a poursuivi Jean Chabot, c'est aussi la qualité de notre vie démocratique. C'est pourquoi les enjeux en cause dans le conflit au Journal de Québec sont importants pour toute la population."
En plus d'appartenir au même groupe de presse, les deux groupes de syndiqué-es sont également membres du même syndicat (SCFP). La solidarité envers les lockoutés du Journal de Québec dépasse toutefois largement les frontières d'appartenances syndicales. Le SCFP précise qu'au cours de l'été, d'autres groupes syndiqués ont aussi signifié leur soutien aux lockouté-es du Journal de Québec. C'est le cas du syndicat SCFP des employés de Radio-Nord (TVA-CHOT Gatineau) et du syndicat du Journal de Montréal (CSN) qui ont convenu d'aide récurrente à l'endroit des syndiqués du Journal de Québec. Plusieurs autres appuis financiers ont aussi eu lieu, comme un prêt sans intérêts de 750 000 $ du syndicat des Métallos (FTQ) en juillet ou encore la CSQ qui a recueilli 25 000 $ lors de son congrès en juin. Et ça ne fait que commencer, à la rentrée la direction du SCFP a promis de lancer "un appel officiel de soutien financier général et massif"" auprès de ces 500 000 membres.
Notons finalement que la publication du Média Matin Québec se poursuit. Selon des sources internes, le journal serait sur le point de s'autofinancer grace à la publicité. Effectivement, depuis quelques semaines, le journal doit régulièrement augmenter son nombre de pages pour faire de la place à la pub.
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