jeudi 9 août 2007

La direction du collège Jean-de-Brébeuf prend les étudiants et les profs en otage

La direction du Collège (privé) Jean-de-Brébeuf, à Montréal, menace ses enseignants du secteur collégial d'un lock-out le 17 août s'ils n'acceptent pas des offres dites finales. Une véritable prise d'otage!

"Avec sa menace de lock-out, le collège tente de prendre les étudiantes et les étudiants en otage, à la veille de la rentrée, à un moment où ils ne peuvent plus modifier leur inscription au collège, ce que nous nous sommes toujours refusé à faire. C'est un geste regrettable", dénonce le président du syndicat, Gilles Guindon.

Selon le syndicat, la direction du collège n'a pratiquement rien changé à l'offre dite finale que les enseignantes et les enseignants ont rejeté, lors d'une assemblée générale tenue en mai. Malgré tout, la dernière offre sera présentée aux membres qui en disposeront le 15 août.

Selon le syndicat, quelques points demeurent en litige. Il s'agit d'une part de traiter avec équité les enseignants à temps partiel : les règles actuelles de la convention pénalisent financièrement celles et ceux qui n'assument pas une tâche complète. Une autre demande syndicale importante consiste à assurer le respect de l'autonomie départementale et de l'autonomie professionnelle, ce qui est remis en question dans le dernier dépôt patronal.

Le syndicat ne demande pas de hausses de salaires au-delà de ce qui est consenti au secteur public ni de diminution de la charge de travail. Tout ce qu'il désire, c'est de trouver des solutions négociées aux points qui demeurent en litige et les négociateurs syndicaux sont d'avis qu'une entente pourrait intervenir rapidement si la direction le souhaitait.

Le Syndicat représente environ 120 enseignantes et enseignants de niveau collégial. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) qui compte 23 500 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. En plus d'un quart de siècle, le syndicat et le Collège Jean-de-Brébeuf ont toujours su éviter les conflits de travail.

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