lundi 6 août 2007

Lock-out au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal, Turcotte se mouille le petit orteil...

Après près de trois mois de lock-out, et combien de manifestations?, Monseigneur Turcotte s'est finalement commis publiquement sur le conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal. Sa grande idée est de demander aux parties de mettre fin au conflit pour revenir à la table de négociation. Tout simplement!

Le syndicat n'est pas particulièrement chaud à l'idée. Sans engagement ferme du cardinal considérer les principales priorités des syndiqués, il est hors de question d'abandonner le mandat de grève générale que le syndicat a adopté en réplique au lock-out. « Sans un tel engagement, la demande de monseigneur Turcotte — de lever le lock-out et le mandat de grève — ne vise qu’à détourner l’attention du public du conflit en apaisant les familles, sans aucune volonté de régler en tant que tel ce conflit. Nous ne pouvons accepter une telle stratégie », affirme Daniel Maillet, le président du syndicat.

Dans un communiqué, le syndicat se dit prêt à lever le mandat de grève générale qu’il a obtenu des syndiqué-es, en autant que monseigneur Turcotte indique sa volonté de considérer les demandes syndicales en vue de régler le conflit de travail. Le syndicat demeure convaincu qu’en tant que responsable du diocèse de Montréal, le cardinal a un pouvoir d’intervention dans ce conflit même si ce dernier le nie (il ne s'accorde qu'un pouvoir "moral").

Rappelons que les 129 travailleurs du cimetière --dont 72 employés saisonniers-- demandent la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées, avec possibilité de rachat des années de service antérieures. Ils demandent aussi que les primes de départ fassent dorénavant partie d’un régime conventionné, ce qui n’est pas le cas actuellement. Pour stabiliser leurs revenus, ils souhaitent obtenir la réduction de la semaine de travail à quatre jours avec pleine compensation, la garantie d’un plancher de 36 semaines de travail annuelles pour les travailleurs saisonniers et le resserrement des clauses de sous-traitance.

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