Il y a des vérités qu'il faut dire et redire. Dans un communiqué récent, les Métallos se vantent des bonnes indemnités qu'un de leur syndicat a obtenu au moment de la fermeture et de la délocalisation des emplois d'un centre d'assistance-annuaire. Pour une fois, les Métallos ne s'en tiennent pas à cette auto-promotion syndicale et en profitent pour décocher quelques flèches.
"Nous devons cette entente à l'ardeur avec laquelle notre syndicat défend ses membres", souligne le dirigeant ontarien des Métallos, M. Fraser. "Mais une telle entente ne peut se substituer aux emplois qui seront perdus à jamais dans la région." Le syndicaliste observe avec ironie que les emplois perdus correspondent au type d'emploi qui, aux dires des politiciens, remplaceront les emplois manufacturiers traditionnels en voie de disparition rapide.
Selon M. Fraser, "L'hémorragie imputable aux délocalisations à l'étranger ne se limite plus à ce que les politiciens de droite et les économistes qualifient d'économie traditionnelle. Elle s'est propagée aux secteurs qui, nous avait-on assuré, créaient de nouveaux emplois pour les Canadiens."
"Cette mentalité non contrôlée, qui consiste à 'laisser notre avenir entre les mains du marché,' est tout simplement néfaste pour les travailleurs et désastreuse pour le Canada" a conclu le dirigeant syndical. Les Métallos ont l'intention d'en faire un enjeu dans toutes les circonscriptions au cours des prochaines élections provinciales.
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