jeudi 20 décembre 2007

L’ASSURANCE PRIVÉE EN SANTÉ : UN CADEAU EMPOISONNÉ

La CSN et la FTQ lancent une campagne de pub pour le système public. Ils ont aussi mis en ligne une pétition pour un véritable débat public sur le système de santé. Pour signer, c'est pas ici.

mercredi 12 décembre 2007

Mario Dumont aux profs : mangez de la marde !

Des fois, l'actualité est comique (mieux vaut en rire qu'en pleurer). Ainsi, moins d'une semaine après que les syndicats de profs aient déposés une pétition signée par 20 000 enseignant-e-s pour dénoncer «l'ingérence politique en éducation», l'ADQ exige un moratoire sur le cours «Ethique et culture religieuse» au niveau primaire.

Mario Dumont prétend avoir fait «une analyse approfondie du programme approuvé par la ministre de l'Education» et en conclu que «ce cours qui pourrait créer de la confusion chez les élèves». Le leader adéquiste veut notamment que le christianisme soit prépondérant dans l'enseignement au primaire. Selon le chef de l'opposition, «on renie ce que nous sommes en tant que nation en faisant de notre héritage religieux un élément à enseigner parmi tant d'autres. Nos enfants doivent premièrement connaître ce qui est à la base de l'identité de la majorité avant de s'ouvrir et de s'enrichir des autres cultures et des autres pratiques religieuses.»

Il faut croire que l'ADQ n'a rien à foutre du ras-le-bol des profs qui disaient vendredi dernier être écoeuré de la multiplication des décisions partisanes prises en éducation depuis quelques temps. «Il est certain que l’éducation est un enjeu politique de taille, mais les orientations données au système doivent l’être pour des considérations pédagogiques, visant la réussite du plus grand nombre et le respect de son personnel, et non pour des raisons partisanes et électoralistes», avait alors déclaré Mme Maureen Morris, présidente de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec lors du dépôt de la pétition.

Sur le fond de la question, Réjean Parent, le président de la CSQ, a répondu très durement à l'ADQ en marge du conseil fédéral de l'organisation syndicale regroupant la majorité des profs du primaire. «La position de Dumont est à l'image de son parti politique qui adapte ses positions en fonction du vent populaire, c'est-à-dire les sondages. Avec une telle attitude, l'ADQ propose encore une fois au Québec de tourner en rond sur un sujet qui était pourtant réglé pour les principaux acteurs concernés« s'est-il insurgé.

Le président de la CSQ rappelle qu'en 2005, dans «un contexte social plus serein», un sondage montrait qu'une majorité était pour une école laïque. Pour la CSQ, le Québec a mis des années avant de rompre avec le caractère confessionnel de l'école publique et les débats ont eu lieu. «Contre les tenants du retour en arrière, il nous faut protéger le caractère laïque de l'école publique et indiquer très clairement que nous favorisons le vivre ensemble fondé sur un dialogue entre les religions. Le personnel des écoles doit constamment s'adapter aux nombreux changements demandés par les différentes réformes comme il saura le faire avec le nouveau cours», affirme Réjean Parent.

vendredi 7 décembre 2007

Les profs aux politcien-ne-s: mêlez-vous de vos affaires!

Ce matin une centaine de syndicalistes enseignant-e-s sont allés déposer une pétition à l'Assemblée nationale. Les profs en ont contre l'ingérence politique en éducation. En deux semaines, la Fédération des syndicats de l'enseignement (CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec ont récoltés plus de 20 000 signatures d'enseignant-e-s, c'est dire l'ampleur du ras-le-bol.

Les syndicalistes disent être écoeuré de la multiplication des décisions partisanes prises en éducation depuis quelques temps. «Il est certain que l’éducation est un enjeu politique de taille, mais les orientations données au système doivent l’être pour des considérations pédagogiques, visant la réussite du plus grand nombre et le respect de son personnel, et non pour des raisons partisanes et électoralistes», a déclaré Mme Maureen Morris, présidente de l’APEQ.

Par exemple, les profs se disent irrités par le retour «unilatéral et sans nuance» du bulletin chiffré dans les écoles primaires. Tout à l'air beau dans les médias mais, dans les écoles, les enseignant-e-s ont vite constaté que personne ne savait trop sur quel pied danser. Ainsi le ministère et les autorités locales donnent des instructions contradictoires mais pas les moyens pour effectuer les changements dans les délais impartis.

Autre exemple, le fameux « retour en force de la dictée » annoncé par le premier ministre. Les profs ne l'ont pas pris du tout. Premièrement, il se donne régulièrement des dictées en classe et, deuxièmement, les politiciens n'ont pas à déterminer à la place des enseignant-e-s les outils pédagogiques qui doivent être utilisés.

Si seulement on tenait compte des critiques des profs par rapport à la réforme. Mais non. C'est le silence radio du côté du ministère et c'est le politique qui s'en mêle tout croche. «Les enseignant-e-s se sentent ballotés par des annonces improvisées à des fins électoralistes alors qu’ils mettent de l’avant des solutions au plan pédagogique. Pourtant, ils sont les mieux placés pour signaler les changements nécessaires au système d’éducation et, sur cette base, méritent d’être entendus au premier chef», a déclaré Mme Johanne Fortier, présidente de la FSE.

Les syndicalistes demandent que les politicien-ne-s respectent l'expertise et l'autonomie professionnelle des enseignant-e-s. Autrement dit: mêlez-vous donc de vos affaires. La pétition a été symboliquement déposée sur le parvis de l'Assemblée nationale, et non en son sein, afin de «s’assurer que le message livré aujourd’hui aux élus québécois se situe au-delà de toute partisannerie politique».

mardi 27 novembre 2007

ConscritEs!

Il paraît que le gouvernement du Québec jongle avec l'idée d'abolir le droit de grève dans le transport en commun. Tout ça parce que les chauffeurs de la STM ont pris un mandat de grève et que les mécanos l'ont fait l'an passé. À mon humble avis c'est une très, mais alors là très mauvaise idée.

Un droit fondamental

Qu'on le veuille ou non, le droit de grève est un droit fondamental. Les travailleurs et les travailleuses ont obtenus de haute lutte le droit de se regrouper en syndicat et de négocier collectivement leurs conditions de travail. C'est l'une des applications de la liberté d'association. Or, sans possibilité d'exercer un rapport de force, sans droit de grève, les libertés syndicales ne sont rien. D'ailleurs, le Québec et le Canada ont signés des pactes internationaux qui garantissent le droit de grève.

Abolir le droit de grève est une atteinte grave aux droits et libertés. Un geste autoritaire nous faisant reculer 50 ans en arrière. Surtout que le droit de grève est déjà sévèrement restreint par la loi des services essentiels. Actuellement, rien ne justifie une telle mesure. La réalité c'est que le militantisme syndical dans le transport en commun n'est plus que l'ombre de lui-même et que les grèves sont très rares. Par exemple, si les chauffeurs de la STM mettent leurs menaces à exécution ce serait leur premières grèves depuis 20 ans!

Une menace à la paix sociale

De plus, il est loin d'être sur que l'abolition légale du droit de grève abolirait les grèves... En effet, rien n'indique que face à des situations de négociations bloquées les syndiquées n'opteraient pas pour des grèves sauvages. C'est ce qui s'est passé à New York notamment. Là bas le droit de grève est abolit dans les transports en commun. Pourtant, les syndiqués ont fait grève en 2005. Trois jours de grève ont suffit à obtenir gain de cause. Bien sur, la grève était illégale mais elle était aussi TOTALE. Entre les petites grèves circonscrites d'aujourd'hui et le risque de la désobéissance civile, il me semble que j'y penserais à deux fois si j'étais le gouvernement...

En conclusion, je note que, pour l'instant, personne ne semble proposer rien pour remplacer le droit de grève. Il y a actuellement un équilibre dans les relations de travail dans le transport en commun. En abolissant le rapport de force des syndiqués, on rompt l'équilibre. Que faire pour le rétablir? Traditionnellement, dans les groupes où le droit de grève est abolit, ça passe par un arbitrage obligatoire et exécutoire. Sauf que, dans ce cas là, oubliez ça d'imposer des objectifs politiques comme le fait actuellement la Ville de Montréal.

samedi 24 novembre 2007

Un autre conflit de travail en vue à la Fabrique Notre-Dame?

Reçu ce communiqué ce matin:

MONTREAL, le 24 nov. - A l'occasion de la messe spéciale de 10h ce dimanche 25 novembre à la basilique Notre-Dame, laquelle sera télédiffusée, un groupe d'employé-es tiendra un piquetage symbolique devant l'institution religieuse.

Faisant face à des négociations qui traînent en longueur, les employé-es de la basilique Notre-Dame de Montréal ont entrepris le jeudi 22 novembre, des moyens de pression afin d'exiger que leur employeur, la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal, négocie enfin de bonne foi le renouvellement de leur convention collective.

Réunis en assemblée générale le 19 novembre dernier, les membres du Syndicat des employées et employés de la Fabrique Notre-Dame de Montréal ont en effet voté à l'unanimité le rejet des dernières offres patronales et en faveur de la mise en branle de moyens de pression.

Sans convention collective depuis près de deux ans, ils déplorent l'unilatéralisme de leur employeur à la table de négociation. La Fabrique tente d'imposer ses vues tout en faisant la sourde oreille aux demandes légitimes de ses employés. Ceux-ci ne demandent pourtant que la protection des emplois actuels et certaines améliorations à leurs conditions de travail.

De son côté, l'employeur souhaite supprimer des postes, obtenir plus de disponibilité de la part des employés et des restrictions quant à la prise de congés. De manière générale, il veut revoir à la baisse leurs conditions de travail, et ce, sans présenter aucune justification ni offrir de compensation.

Ce traitement apparaît d'autant plus injuste aux employé-es de la basilique Notre-Dame que la Fabrique vient d'accéder à la majorité des demandes de leurs consoeurs et confrères du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (avec qui ils partagent le même employeur) au terme d'une bataille épique. Ainsi, à peine le conflit de travail au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges terminé, lequel a duré 17 semaines, s'en dessine-t-il un nouveau à la basilique.

mercredi 21 novembre 2007

Michel Sawyer ne sollicitera pas de nouveau mandat à la présidence du SFPQ

Selon un communiqué reçu aujourd'hui, le président du SFPQ prend sa retraite après 40 ans de militantisme syndical. Il aurait le sentiment du devoir accompli et est fier d'avoir conservé pendant six ans la confiance des membres.

La FAECUM consulte ses membres sur le dégel

La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal a consulté ses membres par voie référendaire sur le dégel des frais de scolarité (entre autre). Plus de 66% sont contre.

«Nos membres sont contre le dégel des frais de scolarité de Jean Charest. Pendant la campagne référendaire, ils se sont informés et ont conclu que cette mesure unilatérale n'améliorera pas la qualité de la formation et réduira l'accessibilité. C'est le message que les étudiants du Québec martèlent depuis juin dernier. Il faut croire que le message passe», explique Julie Bouchard, secrétaire générale de la FAECUM.

Il serait difficile, même selon des critères de politicien ou de journaliste, de contester la légitimité du résultat et son caractère représentatif. En effet, selon le communiqué de la fédération, le Référendum FAECUM 2007 s'est tenu du 29 octobre au 16 novembre dernier. Des comités partisans composés d'étudiants membres ont chacun défendu une option. Le vote s'est déroulé du 5 au 9 et du 12 au 16 novembre, dans 24 bureaux de vote répartis sur le campus. Les étudiants hors campus pouvaient s'exprimer par vote postal. En tout, près de 21 % des membres ont exercé leur droit de vote. Reste à voir, maintenant, s'ils se mobiliseront...

mardi 20 novembre 2007

Levée de cours dans les cégeps: La FECQ dénonce la mauvaise foi des administrations

Jeudi prochain, ce sera la tour du couple FECQ-FEUQ de prendre la rue. Comme c'est de coutume, des associations étudiantes membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont voté des levées de cours pour mousser la participation à la manifestation. Selon un communiqué de la FECQ, certaines administrations (qu'elle ne nomme pas) continuerait d'invoquer la loi 43 pour refuser de reconnaitre les votes. Rappelons que, la semaine dernière, une porte-parole du Conseil du trésor avait pourtant levée toute ambigüité à ce sujet. La FECQ dénonce donc les administrations en question et demande à celles-ci, ainsi qu'à la Fédération des cégeps, de cesser leurs interprétations cavalières et illégitimes de cette loi.

Le président du syndicat des cols blancs intervient au Conseil de ville

Lu dans Média Matin Québec:

Président du syndicat piqué au vif
Par RÉGYS CARON
Le président du Syndicat des fonctionnaires de la Ville de Québec, M. Jean Gagnon, s’est payé une visite éclair devant le conseil municipal, hier, pour inviter les élus à cesser de casser du sucre sur le dos des employés municipaux.

M. Gagnon dit avoir sursauté en entendant le conseiller François Picard dire que la Ville de Québec paie les deux tiers des cotisations aux régimes de retraite des employés. «Les employés seront-ils encore longtemps victimes de la campagne électorale?» a demandé M. Gagnon, qui s’est amené au micro pendant la période de questions réservée aux citoyens.

Les déficits des régimes de retraite sont payés, sauf celui de l’ancienne Ville de Québec qui est de 95 millions de dollars, a exposé M. Gagnon. À son avis, la Ville de Québec dispose d’une réserve de 30 millions et elle n’aurait qu’à emprunter le solde de 65 millions pour payer le déficit. La cotisation d’équilibre de la Ville pourrait diminuer de neuf millions à cinq millions par année, a dit M. Gagnon.

«Ils ne veulent pas le faire, parce que ça générerait des gains d’exercice qu’ils devraient partager avec nous. Je ne les veux pas, les gains d’exercice, je leur donne, a affirmé Jean Gagnon, visiblement excédé. Je suis écœuré d’entendre dire que les employés de la Ville ont fait sauter la banque. Que la Ville fasse sa job!» a-t-il fulminé.

La Ville de Québec a reçu un rapport sur l’état des régimes de retraite de ses employés, le mois dernier. Ce rapport révélait que le déficit de la caisse de retraite de l’ancienne Ville de Québec avait fondu de moitié depuis 2004, atteignant 140 millions de dollars et peut-être davantage, affirmait-on, puisque certaines hypothèses de calcul permettaient de chiffrer le déficit à 95 millions, montant avancé par M. Gagnon. Les auteurs du document recommandaient à la Ville de ne pas emprunter pour payer le déficit.

dimanche 18 novembre 2007

Et bien...

Le Centre de gestion de l'équipement roulant (CGER) a une Mention dans la catégorie "Organisme public" lors du gala des Grands Prix québécois de la qualité 2007. Cet événement vise à couronner les organisations publiques ou privées qui mettent de l'avant les meilleures pratiques de gestion dans tous les secteurs de leurs activités. Il s'agit de la plus haute distinction au Québec en matière d'amélioration continue. Rappelons que le gouvernement veut privatiser le CGER. Curieux, non?

Les travailleurs de Pétro-Canada dénoncent le lock-out imposé par l'employeur

Reçu ce communiqué hier:

COMMUNIQUÉ - MONTREAL, le 17 nov. - En réaction au lock-out imposé, aujourd'hui à 12h30, aux travailleurs de Pétro-Canada, les représentants de la section locale 175, du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ) ont tenu à dénoncer l'entreprise. "Qu'une compagnie de cette envergure, qui a le taux de profitabilité que l'on sait, tente de nous imposer des concessions majeures, c'est tout simplement inacceptable", a déclaré Daniel Cloutier, représentant national du SCEP.

Les négociations, amorcées en décembre 2006, sont difficiles en raison d'une série de concessions exigées par Pétro-Canada. En effet, l'employeur s'attaque aux dispositions de la convention collective en matière de santé et sécurité, de droits syndicaux, d'affichages de postes et de progression. Et dernier lieu, Pétro-Canada tente d'imposer une convention collective de 6 ans, ce qui va directement à l'encontre du Programme national de l'énergie (l'entente modèle négociée dans le secteur).

"On n'a pas l'intention de se laisser faire. Pétro-Canada veut briser la solidarité de notre groupe mais en procédant comme elle le fait, c'est le résultat contraire qu'elle va avoir", a commenté Jacques Vanier, président de la section locale.

L'usine de raffinage de l'est de Montréal emploie 260 travailleurs. La convention collective est échue depuis le 1er février dernier.

jeudi 15 novembre 2007

Un conciliateur pour la STM

Lu dans Le Devoir ce matin:

Les discussions reprendront dès mardi entre le syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro et la direction de la Société de transport de Montréal (STM).

Hier, au lendemain de l'obtention par le syndicat d'un fort mandat de grève, le ministre du Travail a nommé un conciliateur pour favoriser le déblocage du dossier. C'est donc Robert Dupuis qui sera chargé de rapprocher deux parties qui n'arrivent pas à s'entendre sur le cadre financier de la prochaine convention collective. Des séances de travail sont déjà prévues pour mardi, mercredi et jeudi prochains. Tant la STM que le syndicat se disent ouverts à la discussion mais restent campés sur leurs positions. Le syndicat n'a toutefois pas l'intention d'utiliser à court terme le mandat de grève accordé mardi par les employés. Le Conseil des services essentiels devrait par ailleurs décider aujourd'hui si les moyens de pression actuellement exercés par le syndicat nuisent à la santé ou à la sécurité du public. Le Conseil a entendu les deux parties toute la journée hier.

mercredi 14 novembre 2007

Les professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent l'attitude de la direction

Je viens de recevoir ce communiqué via le Conseil central de Montréal de la CSN:

MONTREAL, le 14 nov. - Réunis en assemblée générale, les professeurs du Cégep du Vieux-Montréal dénoncent la façon irresponsable et irrespectueuse dont la direction a géré la situation survenue hier soir. A l'unanimité, les représentants de tous les corps d'emploi du collège avaient recommandé à la direction du cégep d'accepter le "bed-in" projeté par les étudiants dans le cadre de leurs revendications légitimes, pour éviter toute confrontation. La décision précipitée de la direction du Cégep du Vieux-Montréal de faire investir le groupe d'étudiants par l'escouade anti-émeute va à l'encontre de notre projet éducatif, qui prône une approche humaniste et citoyenne face aux enjeux sociaux.

Manifestation contre la répression du mouvement étudiant

Bonjour,

Je viens de recevoir ce communiqué. Avis aux étudiantEs montréalaisES...

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Manifestation ce soir : 14 novembre 2007

Rassemblement à 22h30 au Square Berri, métro Berri

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La répression démesurée, voire sauvage, de la police ne doit pas abattre notre mouvement. Les administrations locales sont complices. Elles refusent de reconnaître les grèves et les activités étudiantes organisées dans nos institutions. Ne restons pas silencieux devant toute l’agressivité que déploient les autorités. Notre politique de contestation est juste et nécessaire. Soyons uni-e-s, soyons solidaires.

Ce soir, après deux jours de matraques et d’arrestations arbitraires, nous serons dans les rues de Montréal pour dénoncer l’intransigeance des administrations locales et les coups violents portés à notre liberté d’expression et d’organisation. Nous continuerons notre lutte jusqu’à ce la force brute devienne inutile.

Cette session a été difficile, mais le mouvement doit s’amplifier aujourd’hui afin de porter un assaut final au gouvernement. Il doit reculer. Plus de 58 000 étudiantes et étudiants seront en grève demain. Le momentum, c’est nous!

Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante

Intervention policière au Vieux-Montréal : Plus de cinquante étudiant-es blessés

COMMUNIQUÉ - Les forces policières de la ville de Montréal ont blessé plus de cinquante étudiant-es en grève qui tentaient d'organiser un bed-in au cégep du Vieux-Montréal. Pourtant, l'association générale des étudiants du cégep du Vieux-Montréal (AGECVM) tentait de négocier depuis un mois, avec l'appui des syndicats de l'établissement, la tenue de cet événement qui se voulait d'abord calme et festif.

Vers 21h hier soir, alors que les étudiants commençaient à peine à s'installer, l'administration a signé une entente d'éviction avec le Service de Protection de la Ville de Montréal (SPVM). Apprenant qu'ils allaient être évacués de forces, les étudiant-es se sont barricadés à l'intérieur du cégep. Vers 1h du matin, les policiers sont intervenus violemment, distribuant les coups de matraque et le poivre de Cayenne et arrêtant une bonne centaine d'étudiant-es.

L'administration du cégep, suivant en cela celle de l'UQAM, a visiblement sombré dans une dérive sécuritaire et est entièrement responsable des événements malheureux de la nuit dernière. En jouant tout de suite leur va-tout répressif au lieu de négocier sérieusement avec leurs étudiants, ces administrations font monter inutilement la tension et démontrent tout le mépris qu'elle affichent face aux revendications étudiantes.

Source: ASSÉ

mardi 13 novembre 2007

Près de 50 000 étudiantEs en grève cette semaine

Demain matin, 42 755 étudiantEs membres de 25 associations étudiantes seront en grève. Le lendemain, journée de manifestation nationale organisée par l'Association de solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), le nombre de grévistes montera à 48 170 (32 associations). Depuis le début de la semaine, le nombre d'institutions concernés a augmenté (6 universités et 6 collèges). Ce n'est certes pas une grève générale illimitée mais si la ministre de l'éducation voulait réitérer sa déclaration du 23 octobre dernier --«le peu de résistance affichée par les étudiantEs à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité»-- elle aurait l'air folle.

97 % des chauffeurs de la STM votent pour la grève générale illimitée

Le comité de négociation du Syndicat des chauffeurs, opérateurs de métro et employés des services connexes de la STM a obtenu le mandat fort qu'il cherchait. Les membres du syndicat ont en effet voté à 97% en faveur d'une grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

Le but de l'opération est de faire revenir l'employeur à la table de négociation. «Ça fait un an que nous discutons, il est temps que ça débloque!» s'exclame Claude Benoit, président du syndicat affilié au SCFP. «Nous sommes sérieux, nous sommes prêts à augmenter la pression, mais notre objectif n'est pas de faire la grève, précise-t-il, notre objectif c'est de signer une bonne convention collective qui va protéger le pouvoir d'achat de nos membres et de leurs familles.»

Notons que les chauffeurs d'autobus et les opérateurs de métro de Montréal n'ont pas exercé leur droit de grève depuis 20 ans. Leur contrat de travail est échu depuis le 7 janvier dernier. Espérons qu'ils obtiendront plus de résultats que les syndiqués de l'entretien.

Pourquoi la répression?


Cette image, montrant des grévistes de l'UQAM en train de recevoir un cours en pleine rue Sainte-Catherine, était trop forte et sympathique. Les autorités devaient la remplacer par des images de chahut et d'accrochages avec les policiers. Voilà pourquoi la répression: pour brouiller le message et circonscrire les sympathies.

La police vide l'UQAM occupée

Pour la deuxième fois en moins de 24h, la police est intervenue à l'UQAM en grève. Cette fois, l'intervention répressive eu lieu durant la nuit. Selon un communiqué des grévistes, la police a vidé une occupation modeste de l'Université.

«L’occupation qui a commencé à 22h ne concernait qu’un espace modeste de l’université et les étudiant-es impliqués allait laisser libre cours à la circulation pendant le jour. De plus, cette occupation ne nuisait en rien aux activités centrales de l’université. Les activités qui s’y sont tenus n’ont pas compris de casse ou de geste qui mettraient en péril la sécurité des personnes présentes à l’UQAM. Pourtant, l’occupation a été écrasée dans une répression démesurée.» écrivent des grévistes sur le site UQAM en grève.

Selon les grévistes, «cette obsession déplorable de l’UQAM qui fait intervenir les forces policières sous n’importe quel prétexte démontre à la fois son incapacité à négocier de façon sérieuse et la confusion qui règne dans ses rangs». En tout, une vingtaine d'auto-patrouille ont été mobilisées pour casser le mouvement de grève uqamien.

(Photo tiré du site de l'AFESH... on y voit des «hommes en bleu» escorter Claude Corbo, ex et peut-être futur recteur de l'UQAM)

Du droit de grève dans les cégeps...

Selon Le Devoir de ce matin, le Conseil de trésor n'est pas d'accord avec l'interpétration répressive que font certaines administrations de cégep de la loi 43. Une porte-parole du Conseil du Trésor, Catherine Poulin, a clarifié au journaliste du Devoir la question en fin de journée. «La loi 43 est une loi de relations de travail», dit-elle. Si un professeur décide de ne pas donner de cours, dans un geste de solidarité avec les étudiants, il serait passible de sanctions en vertu de la loi. Par contre, la direction d'un collège ne saurait être tenue responsable pour la fermeture d'un campus sous la pression des étudiants en grève. «Si ce n'est pas un problème de relations de travail, la loi 43 ne peut pas s'appliquer», dit Mme Poulin. «Si des étudiants bloquent un cégep, [la direction] ne sera pas poursuivie en vertu de la loi 43», ajoute-t-elle.

Il ne faut pas nécessairement en conclure que les associations étudiantes collégiales ont «le droit de grève», simplement qu'elles ne seront pas soumise à la rigueur de la loi 43. Il faut savoir que leur représentativité et leur capacité d'action est régulièrement testée par les administrations, surtout dans le cas des associations les plus combatives. De fait, le «droit de grève» des étudiantEs n'est pas reconnu légalement. Ce qui est reconnu c'est la représentativité des associations et leur droit de parler au nom des étudiantEs. Rien n'oblige les administrations à respecter un vote d'AG, sinon le rapport de force des associations.

Historiquement, l'exercise de la grève étudiante s'est déroulée de trois façons. Soit la représentativité de l'association et son «droit de grève» est reconnu et l'administration autorise une levée de cours. Ça, c'est quand ça va bien. Soit il n'est pas vraiment reconnu et l'association doit l'imposer. Deux options sont alors possibles. L'association doit tenir une ligne de piquetage devant le collège et alors soit l'administration constate la perturbation et renvoit ses employés (elle ne peut pas les forcer à entrer si leur sécurité est en jeu), provoquant de ce fait une levée de cours, soit elle appelle la police pour disperser la ligne de piquetage (ce qui est excessivement rare, même si c'est ce qui se passe en ce moment à l'UQAM). Dans tous les cas, c'est le rapport de force qui est déterminant.

lundi 12 novembre 2007

Penser l'éducation

Des lecteurs m'ont envoyé l'opinion suivante:

Penser l'éducation

Collectif étudiant

Nous, étudiants, croyons nécessaire d'alerter la communauté et le public sur l'asphyxie de notre système universitaire, mais aussi, et surtout, sur la tranquille mort de l'Université comme moteur social.

En 2005, nous sommes descendus dans la rue, scandant un chiffre, réclamant une somme d'argent. Pourtant, le débat était parti de l'idée plus large de la hausse des frais de scolarité et de l'accessibilité à l'éducation. Puis, tranquillement, nous avons emprunté le langage de la gestion. Nous sommes passés de penseurs à gestionnaires.

Nous avions cru que la situation des universités était catastrophique pour des raisons monétaires, pour des raisons de budget. Cette situation ne nous échappe pas davantage aujourd'hui qu'alors, mais nous n'oublierons pas cette fois-ci que ces raisons sont les conséquences du manque de positionnement philosophique de nos dirigeants face à ce que devrait être une université. L'Université ne doit pas être gérée, elle doit être pensée.

Aujourd'hui, nous sommes à nouveau en grève et nous appelons à l'urgence de reconsidérer la fonction que l'on attribue à l'université. Le rôle de l'Université n'est pas limité à former des professionnels ou à assurer un meilleur revenu à ceux qui la fréquentent. L'éducation, c'est la transmission du savoir, de la curiosité intellectuelle et du désir de mieux comprendre le monde qui nous entoure. La dévalorisation de la réflexion et du savoir au profit d'une vision gestionnaire et d'une culture de la performance est la négation des principes qui ont assuré la pérénité de l'Université depuis sa création au Moyen-Âge.

Dans les années 1960, au Québec, la création de l'UQAM marquait l'aboutissement d'une grève étudiante qui réclamait l'accessibilité globale au savoir. En cela, elle greffait à la fonction ancienne de l'Université des idées modernes de démocratie. On pourrait prétendre que la création de l'UQAM fut un grand moment de l'histoire québécoise, mais ce dont nous sommes certains, c'est que son déclin actuel révèle au grand jour la crise de la pensée qui infecte et contagie notre classe dirigeante.

Augmentation des frais administratifs dits afférents, avec diminution en qualité et en quantité des services aux étudiants; intention de surcharger des classes déjà pleines parce que chaque nouvel élève est un revenu supplémentaire; fermeture des laboratoires la fin de semaine par souci d'économie: chaque remède appliqué à la crise financière ne fait que masquer la crise philosophique qui la sous-tend, et la nourrit.

Ainsi nous retournons en grève. Nous le faisons pour que nos dirigeants qui se disent concernés par l'éducation assument ce qui leur tient à coeur; pour qu'ils entament une réflexion profonde sur les liens que le savoir et la culture entretiennent avec l'épanouissement d'une société, la nôtre, celle qu'on laissera en héritage. Nous sommes convaincus que ces liens sont forts et inextricables. Il appartient à tous de ne jamais l'oublier.

Signataires:
Philippe Blouin
Dominique Charron
Mathieu Charlebois
Guillaume Martel LaSalle
André Perron
Olivier Savary
Fannie St-Cyr

La répression frappe le mouvement étudiant

Alors que le mouvement étudiant prend timidement son envol --après l'échec de la campagne pour une grève générale illimitée-- il semble que les autorités aient pris la voie de la répression pour y répondre. L'escouade anti-émeute est en effet intervenue à l'UQAM ce matin et de nombreuses associations collégiales ont été menacée de toute la rigueur de la loi par leur administration.

La police à l'UQAM

La grève de cinq des sept associations étudiantes facultaires de l'UQAM a démarrée pacifiquement ce matin avec une manifestation de plus de 400 personnes pour innaugurer l'Université populaire à Montréal. Spontannément, des grévistes ont décidé de rendre visite à Claude Corbo, seul candidat en lice pour le poste de recteur. Une ligne de piquetage a été formée devant sa salle de cours en début d'après-midi. Selon un communiqué de l'ASSÉ, c'est là que les choses se sont gâtées.

«Plusieurs dizaines de policiers sont alors intervenus pour disperser les manifestants et manifestantes. Une bousculade a eu lieu, et les policiers ont dû se replier hors de l’université pour ensuite intervenir pour disperser la foule. On dénombre trois arrestations pour l’instant, alors que de nombreuses personnes ont été victimes de la brutalité policière.» (Source)

L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), qui compte plus de 6 000 membres à l’UQÀM, dénonce activement la répression policière que subissent les étudiants et étudiantes uqamiennes. «Voilà dans quelle démocratie on vit : ceux et celles qui souhaitent défendre leurs idéaux doivent le faire au prix d’une brutalité policière croissante. La mobilisation étudiante est juste et renferme un projet social qui ne peut être réprimé dans la violence.» s’insurge Hubert Gendron-Blais, Secrétaire aux communications de l’ASSÉ et étudiant en grève de l’UQÀM.

Menace dans les cégeps

Par ailleurs, nous apprenions ce matin que les administrations des collèges de Drummondville, Saint-Laurent et
Terrebonne avaient menacé leurs associations étudiantes d'appliquer la loi 43 si elles utilisaient leurs mandats de grève. Rappelons que la loi 43 est la loi matraque régissant les conditions de travail des employéEs de l'État. Il s'agit d'une loi qui banni toute activité de pression syndicale de la fonction publique. Pour ce faire, toute personne et toute organisation qui perturberait le fonctionnement normal des services publics sera poursuivi et mis à l'amende. Évidemment, cette loi très large a été écrite pour casser le mouvement syndical et nul ne sait si elle s'applique réellement au mouvement étudiant (le libelé est trop flou).

Selon l'ASSÉ, plusieurs administrations collégiales avaient menacé d'appliquer la loi 43 aux associations étudiantes lors de la grève d'une journée pour la manifestation du 29 mars dernier. Des lignes de piquetages massives avaient toutefois empêché toute répression institutionnelle, et ce, malgré la présence des forces policières aux cégeps de Maisonneuve et Saint-Laurent. «Nous ne plierons pas devant les menaces de l'administration : la grève aura lieu» avertit Eric Martin, porte-parole de l'Association étudiante du Cégep de Saint-Laurent (AECSL).

À ce jour, deux des trois fédérations syndicales enseignante présentes dans le réseau collégial ont appuyé officiellement les étudiantEs. L'application de la loi 43 contre les actions étudiantes serait un geste démesuré, selon la FNEEQ-CSN, surtout en regard d'une loi qui n'a pas été conçue pour les sanctionner. Les gestes posés par les directions d'établissement constituent dans les faits une pression sur les étudiantes et les étudiants dans le but de les dissuader d'agir.

«Cette volonté de s'en tenir à la lettre de la loi, plutôt que d'assumer une lecture souple au niveau de l'esprit, constitue pour nous une opposition de fait aux luttes étudiantes concernant le coût des études post-secondaires et l'amélioration des conditions d'études en général» indique Ronald Cameron, président de la FNEEQ, dans une correspondance transmise ce matin aux organisations étudiantes.

Le syndicat enseignant invite donc les administrations de cégep à adopter une attitude basée sur le dialogue avec les associations étudiantes et demande du même souffle à toutes les enseignantes et à tous les enseignants membres des syndicats qui lui sont affiliés, de prendre fait et cause pour les actions étudiantes et d'agir, compte tenu des circonstances, dans le meilleur intérêt de la réussite des étudiantes et des étudiants.

Vote de grève à la STM

Le SCFP nous informe que les membres du Syndicat des chauffeurs, opérateurs de métro et employés des services connexes au transport de la STM se réuniront à deux reprises demain (10 h 00 et 19 h 30), au Palais des congrès, pour se prononcer sur un vote de grève. S'il est adopté, ce mandat de débrayage général illimité sera exercé au moment jugé opportun. Les résultats du vote seront connus en soirée. Le syndicat représente 3750 employés de la STM. Leur convention collective est échue depuis le 7 janvier dernier. Une trentaine de rencontres de négociation ont déjà eu lieu depuis novembre 2006. Les pourparlers achoppent principalement sur les enjeux monétaires.

L'UQAM en grève



Les grévistes de l'UQAM viennent d'ouvrir un site web. Cliquez ici pour tout savoir...

dimanche 11 novembre 2007

Fin du conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges - Les syndiqués obtiennent l'essentiel de leurs demandes selon la CSN

COMMUNIQUÉ

MONTREAL, le 11 nov. - Les membres du syndicat des travailleurs et des travailleuses du cimetière Notre-Dame-des-Neiges ont adopté à 95 %, soit 89 en faveur et six contre, la recommandation de leur comité exécutif d'entériner l'entente de principe intervenue entre les parties syndicale et patronale vendredi dernier.

Régime de retraite pour tous et croissance de la garantie de semaines de travail pour les saisonniers

Les travailleurs du cimetière s'étaient fixés deux grands objectifs : créer les conditions propices à une retraite décente et assurer au plus grand nombre possible d'employés une plus grande stabilité de revenus. Le président du syndicat, Daniel Maillet, estime que ces objectifs sont largement atteints. "L'entente que nous avons conclue avec notre employeur permettra, à terme, à nos membres saisonniers de travailler durant un nombre suffisant de semaines pour obtenir un revenu annuel plus convenable. En obtenant la mise sur pied d'un véritable régime de retraite et le rachat du service passé, au frais de l'employeur, pour tous les travailleurs et cela depuis 1995, on assure à tous nos membres une plus grande tranquillité d'esprit et à nos collègues les plus vieux une retraite décente. Quant à la réorganisation du travail dont nous avons convenu, si elle permet une meilleure implication de tous et qu'elle assure des services améliorés aux familles en deuil, tout le monde en sortira
gagnant", indique Daniel Maillet.

La semaine de quatre jours

En plus de l'augmentation graduelle du nombre de semaines de travail garanties pour les saisonniers (elles passeront de 26 à 31 en 2014) et de la mise sur pied d'un nouveau régime de retraite, les travailleurs obtiennent la semaine de travail de quatre jours à raison de neuf heures par jour. Ils auront à offrir une prestation de travail hebdomadaire de 36 heures, alors qu'ils seront rémunérés pour 37,5 heures.

La sous-traitance maîtrisée

Dans le but de stabiliser leurs emplois, les salariés du cimetière voulaient se prémunir contre la sous-traitance. Ils obtiennent une clause donnant aux salariés le droit à la formation et aux heures supplémentaires avant que ne soit possible l'octroi de travail à l'extérieur.

Des indemnités de départ conventionnées

Les travailleurs demandaient un régime conventionné de primes de départ pour que cesse la distribution arbitraire de ces primes au bon vouloir de l'employeur. A l'avenir, une formule complémentaire au régime de retraite sera introduite afin de permettre à un salarié atteignant l'âge de 57 ans et ayant 10 ans de service au 1er janvier 2013 et qui souhaite quitter son emploi, de recevoir l'équivalent de trois semaines de salaire par année de service jusqu'à concurrence de 78 semaines.

Durée de la convention

La convention collective sera en vigueur jusqu'au 31 décembre 2018. Le syndicat a consenti à l'employeur une convention de longue durée pour lui permettre de défrayer les coûts inhérents à la nouvelle convention collective.

Les augmentations salariales

Assorties d'une clause d'indexation qui couvrira les années 2011 à 2018, les augmentations salariales sont réparties de la façon suivante : pour l'année 2004, 1 % ; pour 2005, 2,5 % ; pour 2006, 2,5 % ; de 2007 à 2010, 2 % par année ; et de 2011 à 2018, 1 % par année en plus de la clause d'indexation.

Après une longue négociation et un lock-out de 17 semaines, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de la fabrique de Notre-Dame (CSN) reprendront donc leur travail à temps plein dès lundi.

Le président du syndicat a tenu, au nom de ses membres, à adresser un message aux familles endeuillées. "Si notre satisfaction est grande quant à l'issue du conflit, nous ne pouvons oublier les familles qui ont subi les inconvénients du différend qui nous a opposé à notre employeur. Nous souhaitons vivement que les bonnes conditions de travail que nous avons obtenues les rassurent quant à l'avenir", conclut Daniel Maillet.

samedi 10 novembre 2007

Paul Moist invite Stephen Harper à dénoncer la terreur dès maintenant

J'ai reçu ce communiqué hier. Le titre m'a fait sursauter. Comment ça dénoncer la terreur? Et puis, bon, pourquoi pas? Le terrorisme d'État ça existe. Et un coup d'État, c'est pas mal le summum du terrorisme d'État.

Paul Moist invite Stephen Harper à dénoncer la terreur dès maintenant

COMMUNIQUÉ - OTTAWA, le 9 nov. - Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se joint à des centaines d'autres organisations et individus et demande au premier ministre du Canada de dénoncer immédiatement et publiquement le général Pervez Musharraf pour les mesures dictatoriales qu'il a mises en oeuvre dernièrement.

Paul Moist, président national du SCFP, parlait au nom des 560 000 membres du syndicat d'un bout à l'autre du Canada. Il a invité Stephen Harper à "prendre les mesures nécessaires pour que le peuple du Pakistan et les milliers de Pakistano-Canadiens qui regardent avec frayeur les événements se dérouler là-bas puissent espérer que leurs êtres chers ne seront pas en danger".

Le SCFP appuie la décision de la Confédération syndicale internationale qui demande "la restauration immédiate de l'autorité de la loi, de la constitution nationale et des droits démocratiques fondamentaux des citoyens du pays". Le SCFP soutient également la pétition condamnant le président Musharraf pour avoir ordonné l'assignation à résidence du commissaire des droits de l'homme du Pakistan, Asma Jahangir, qui a lui-même demandé aux Etats-Unis de retirer "tout appui" au régime de Musharraf pour éviter "l'aggravation du conflit civil".

"Le Canada, déclare Paul Moist, devrait en faire autant."

vendredi 9 novembre 2007

Est-ce équitable?

300 employéEs de soutien de l'Université Laval ont manifesté ce midi à Québec. Même s'ils et elles viennent de s'entendre avec l'administration sur l'équité salariale, les syndiquéEs aimeraient bien avoir droit à un traitement équitable...

En effet, l'université n'a toujours pas déposé d'offre salariale à son personnel de soutien alors que d'autres groupes en ont eu. Le syndicat, affilié au SCFP, comprend mal la logique de l'institution qui offre à certains salariés jusqu'à 6 % d'augmentation en une seule année mais qui s'obstine à ne pas présenter d'offre salariale aux employés de soutien.

«Nous n'accepterons pas d'être traités différemment des professeurs et des cadres!, a tonné Luc Brouillette, président du syndicat. Pourquoi ceux-ci auraient-il droit à certaines hausses salariales et que nous devrions nous contenter de moins? Sommes-nous moins méritants? Comment l'administration se justifierait-elle d'avoir deux poids, deux mesures?»

Je me doute bien que l'indignation du président est purement rhétorique mais s'il cherche vraiment à savoir comment l'administration justifie son «deux poids, deux mesures», je l'invite à regarder du côté du mépris historique bien ancré pour les petits salariés et les employéEs manuels. C'est dommage mais c'est clair que, pour l'administration, les profs et les cadres sont plus méritants... Ce n'est pas pour rien que les employéEs de soutien furent le premier groupe à ressentir le besoin de se syndiquer dans l'université! N'oublions jamais que nous vivons dans une société de classe.

(Petite paranthèse historique: saviez-vous qu'à l'Université Laval la solidarité syndicale avait toujours été unilatérale? En effet, les membres du SEUL (c'est le nom du syndicat des employéEs de soutien) sont le seul groupe a avoir systématiquement honoré les lignes de piquetage à l'Université. En retour, toutes leurs lignes de piquetages ont systématiquement été bafouées par les autres syndiquéEs...)

L'UQAM en grève

Selon Le Devoir de ce matin 20 000 étudiantEs de l'Université du Québec à Montréal seront en grève la semaine prochaine pour sauver leur université. C'est pas banal!

D'autres étudiants en grève

L'Association des étudiants du secteur des sciences de l'Université du Québec à Montréal entrera à son tour dans le bal de la grève uqamienne qui battra son plein la semaine prochaine.

Cela porte le nombre d'étudiants qui seront en grève lundi à environ 20 000. En assemblée générale hier, les étudiants en sciences ont voté en faveur d'un mandat de grève d'une semaine. Contrairement à la plupart des autres associations facultaires de l'UQAM, les étudiants en sciences ont toutefois précisé qu'il n'était pas question de reconduire la grève au-delà de la semaine du 12 au 16 novembre. Les étudiants de l'UQAM protestent contre la mise en oeuvre du plan de redressement de l'institution et réclament que Québec renfloue les coffres de l'université. Ils s'opposent également à la hausses des droits de scolarité et demandent l'augmentation générale du financement des universités.


En complément d'information la situation de la grève à l'UQAM est la suivante:
  • 5400 étudiantEs de science-humaine sont en grève générale illimité (AG de reconduction le 19 novembre)
  • 4045 étudiantEs d'arts et lettres et 3720 étudiantEs de langues et communications sont en grève reconductible
  • 2260 étudiantEs de science politique et droit et 3200 étudiantEs de science en grève du 12 au 16 novembre


Par ailleurs, le «Plan B» de l'ASSÉ --qui consiste en une mobilisation avec journées de grève la semaine prochaine-- est en bonne voie de réalisation. Selon le décompte du syndicat étudiant plus de 30 000 étudiantEs membres de 19 associations étudiantes dans 7 établissements (4 universités et 3 cégeps) seront en grève pour la manifestation nationale du 15 novembre.

jeudi 8 novembre 2007

La FTQ dénonce le capharnaum qu'est devenue Montréal

COMMUNIQUÉ:

QUEBEC, le 8 nov. /CNW Telbec/ - "Ingouvernable, fractionnée, inefficace", c'est ainsi que le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Henri Massé, a décrit l'état de la métropole devant la Commission de l'aménagement du territoire aujourd'hui à Québec. "L'idée des fusions municipales était de faire de Montréal une ville forte, capable de prendre sa place dans l'échiquier mondial et d'aller de l'avant de manière cohérente. Au lieu de cela, nous avons 19 petits royaumes avec une ville centre réduite à une peau de chagrin. Avoir su le résultat, nous aurions été contre ce projet. En 2007, nous avons une métropole affaiblie et rien dans le projet de loi 22 ne vient résoudre les véritables défis de Montréal, on n'y fait qu'ajouter de la confusion", déplore Henri Massé.

Rappelons que le projet de loi du gouvernement libéral présentement à l'étude prévoit notamment de tripler le nombre d'élus au conseil d'agglomération et la création d'un nouveau secrétariat d'agglomération. "C'est ce qui s'appelle manquer le bateau, lance le président de la FTQ. Montréal n'a vraiment pas besoin d'une structure supplémentaire. C'est justement au coeur des problèmes actuels : trop de structures, trop de décideurs, bien trop d'élus, trop de cadres. Tout cela n'ajoute pas d'efficacité dans les services municipaux. Au contraire, cela multiplie les entraves et les guerres de pouvoir et de territoires."

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, représente les quelque 16 000 cols blancs et cols bleus de Montréal et partage ce diagnostic. "Nos membres constatent quotidiennement le fouillis administratif de leur employeur. Avant, quand les travaux publics étaient centralisés, la Ville pouvait rapidement déplacer ses effectifs et les assigner aux tâches prioritaires. Aujourd'hui, avec la décentralisation, chacun fait ses travaux dans son coin et il n'y a plus de mise en commun des ressources", souligne Michel Poirier, directeur québécois du SCFP. Les arrondissements lèvent des taxes quand bon leur semble, les scandales locaux se multiplient, les coûts de fonctionnement ont explosé, les politiques d'épandage et de déblaiement de la neige changent d'un quartier à l'autre, tout comme les normes de sécurité aquatique, etc. On se retrouve avec une métropole morcelée, balkanisée, où une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Il est temps que le gouvernement Charest prenne les mesures pour redonner à Montréal les moyens d'agir."

Le mépris

Imaginez que vous apprenez dans le journal que vous perdez votre job. Imaginez que, cinq jours plus tard, votre patron n'a toujours pas répondu à vos questions sur pourquoi vous perdez votre job ni sur ce ui vous arrivera. Vous seriez en beau joual vert, non? Et bien, c'est ce qui arrive aux syndiquéEs du Maxi de Mont-Joli. Les syndiquéEs dénoncent donc le mépris et le manque de respect en leur égard (voir le communiqué de la CSN).

Les TCA rentrent chez Magna

Selon un communiqué des TCA, un premier groupe de salariés de chez Magna a voté en faveur du «cadre équitable». Le cadre en question est une bizarerie qui permet d'être syndiqué sans vraiment l'être... Plutôt que de suivre la voie habituelle, une campagne de syndicalisation en bonne et due forme, les TCA ont négocié directement avec la direction de la compagnie. En échange de la neutralité bienveillante et d'une première convention clef-en-main, le syndicat a renoncé d'avance à son droit de grève et à la plupart de ce qui fait qu'un syndicat est un syndicat (entre autre le droit pour les ouvrierEs d'élirent leurs propres représentantEs). Ces dispositions sont contesté à l'intérieur du syndicat (voir ici).

Selon le communiqué l'entente triennale, ratifiée par plus de 87 % des travailleurs et des travailleuses, prévoit «une hausse salariale immédiate de 3 $ l'heure pour les salariéEs à la production, avec des majorations annuelles, un programme de formation dans les métiers spécialisés, des protections en cas de mise à pied et en matière de sécurité d'emploi, la désignation d'une personne responsable de la défense les droits des travailleuses, un congé d'éducation payé, ainsi que des dispositions visant les mutations inter-usines, bref, un ensemble de nouveaux avantages dont profiteront les travailleurs de Magna en vertu de l'entente TCA-Magna».

Les 250 ouvrierEs de l'usine Windsor Modules sont les premier d'une quarantaine d'usines du réseau de Magna à avoir voté en faveur de l'adoption du «cadre équitable» et de la nouvelle convention collective qui servira de modèle aux autres divisions de Magna. Les travailleurs de l'usine Windsor Modules fabriquent des pièces de portes pour l'usine de fourgonnettes Chrysler à Windsor, de même que pour une usine de montage de Chrysler à St. Louis, au Missouri.

Malgré les critiques que l'on peut avoir, il s'agit tout de même d'une percée majeure dans une industrie qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, est particulièrement rébarbative au syndicalisme (de fait, seules les grandes compagnies nord-américaines «historiques» et leurs héritières sont syndiquées, toutes les autres compagnies, Toyota par exemple, sont union free).

mercredi 7 novembre 2007

Une conférence-débat à Québec

Demain soir j'aurai le plaisir de participer à une activité organisée par de Québec solidaire. Je vais partager le crachoir avec quelques grosses pointures (Lorraine Guay, Serge Roy et peut-être Laviolette ou Dubuc du SPQ-Libre). Le thème de la soirée? L'impact de Pauline Marois sur la gauche. Ça promet!

Sérieusement, il est tout à l'honneur des camarades Québec solidaire d'inviter des gens de divers horizons dans leurs débats. Disons que ce n'est pas tous les jours qu'on invite un libertaire à débattre avec la gauche politique! J'ai hâte de voir ce que ça va donner...

C'est jeudi soir, au Centre Lucien Borne, local 405, à 19h30

Télé-université - Les tuteurs et tutrices pourraient déclencher la grève bientôt

Selon un communiqué de la FNEEQ-CSN, les tuteurs et tutrices en formation à distance de la Télé-université ont décidé lundi soir, en assemblée générale et à scrutin secret, de donner à leur comité de négociation le mandat de déclencher la grève générale illimitée au moment qu'il le jugera opportun. Réunis simultanément à Québec et à Montréal, c'est à 97,4 % que les membres présents ont approuvé la recommandation de leur comité exécutif. Pour la seule année académique 2006-2007, les quelque 140 tuteurs de la Téluq ont encadré près de 30 000 étudiants.

"Il y a maintenant 18 mois que nous avons déposé nos demandes syndicales. Les moyens de pression légers que nous avons utilisés jusqu'à présent n'ont pas persuadé nos vis-à-vis de la Téluq du sérieux de notre détermination. La décision de notre assemblée générale y parviendra peut-être", indique Sylvie Pelletier, présidente du syndicat.

Une grève étudiante... locale?

Ça n'arrive pas souvent mais un groupe d'étudiantEs a décidé de se mettre en grève générale illimitée pour des enjeux strictement locaux. En effet, les membres de l’Association Facultaire Étudiante des Sciences Humaines de l'UQAM sont en grève générale depuis hier matin. Ils et elles en ont contre le plan de redressement auquel doit se soumettre l'UQAM.

Les grévistes revendiquent que le gouvernement résorbe la totalité du déficit de l’UQAM et que les hausses de frais de l'automne soit annulés. La grève sera reconduite, ou non, le 19 novembre.

Plus d'infos

La grève se situe dans un plan plus large des associations de l'UQAM qui se concertent pour tenir une semaine de grève. L'association de science politique et droit à déjà un mandat de grève en poche. Les autres associations ont des assemblées de prévue dans le courant de la semaine.

mercredi 31 octobre 2007

La FTQ et la CSN contestent à leur tour le projet de loi 195

Lu dans Le Soleil:

La FTQ et la CSN contestent à leur tour le projet de loi 195

Par Jocelyne Richer
Québec

Alliées naturelles du Parti québécois (PQ), la CSN et la FTQ n'hésitent pourtant pas à joindre leur voix au concert des critiques formulées envers le projet de loi 195 de Pauline Marois sur la citoyenneté.

Le PQ devra donc compter sans l'appui des grandes centrales syndicales s'il maintient son intention d'obliger les immigrants et les Canadiens des autres provinces qui s'installent au Québec à apprendre le français pour avoir le droit de se présenter aux élections provinciales, municipales et scolaires.

En conférence de presse, mardi, le président de la FTQ, Henri Massé, qui avait appuyé officiellement le PQ lors des dernières élections générales du 26 mars, a demandé à Mme Marois de refaire ses devoirs et d'amender son projet de loi, en ce qui a trait aux droits éventuellement retirés aux nouveaux Québécois provenant des autres provinces canadiennes.

Pour sa part, tout en reconnaissant que le projet de loi comporte des propositions intéressantes, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, juge que la position défendue par le PQ revient à faire payer aux immigrants le prix de l'indécision de la société québécoise sur la question nationale.

mardi 30 octobre 2007

Rififi chez les TCA à propos de la syndicalisation de Magna...

Lu, dans Le Devoir de ce matin, cette dépêche de la Presse canadienne:

Un dirigeant des TCA s'oppose à l'entente projetée par Hargrove et Magna

Toronto -- Le dirigeant de la plus importante section du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) s'est prononcé contre le projet d'entente du président de l'organisation syndicale, Buzz Hargrove, et de la société Magna International, déplorant la présence d'une clause empêchant toute grève.

«Buzz, une clause de non-grève va à l'encontre des droits fondamentaux des travailleurs syndiqués», a écrit Chris Buckley, président de la section 222 des TCA, comptant 23 000 membres à Oshawa, en Ontario, dans une lettre ouverte à M. Hargrove.

M. Buckley, qui dirige également le comité de négociation du syndicat actuellement en discussion avec General Motors, demande au comité exécutif syndical de l'appuyer à l'occasion d'une réunion prévue demain.

«La menace que représentera Magna pour nos emplois est évidente, s'il fallait que l'entente avec Magna aille de l'avant dans sa forme actuelle», a écrit M. Buckley dans sa lettre.

L'entente conclue entre les TCA et Magna doit permettre au syndicat de représenter les travailleurs de l'entreprise et de prélever des cotisations dans ses usines, mais les grèves seraient interdites et les différends seraient réglés dans le cadre d'un processus d'arbitrage. Elle ne doit entrer en vigueur dans une usine de Magna qu'une fois ratifiée par les travailleurs.

Magna International compte 83 000 travailleurs dans 23 pays. Toutefois, seulement quelques milliers d'entre eux sont syndiqués, essentiellement dans des usines acquises dont les employés étaient déjà représentés par un syndicat.

L'opposition de M. Buckley fait écho à celle déjà exprimée par d'autres dirigeants syndicaux et des observateurs de l'industrie depuis que M. Hargrove a signé l'entente avec le président du conseil de Magna, Frank Stronach, le 15 octobre.

mercredi 24 octobre 2007

Lock-out à Stoneham

Lu dans le Média Matin Québec:

Lock-out à Stoneham

Par JEAN-FRANCOIS RACINE

Rien ne va plus dans les négociations à Stoneham, où la direction de la station de ski a décrété le premier lock-out en 41 ans d’histoire, hier.

Le conflit de travail touche les employés des opérations montagnes seulement. Actuellement, 18 employés affiliés à la CSN sont concernés par cette impasse, mais ce nombre atteindra 174 travailleurs avec les rappels saisonniers prévus normalement au cours des prochaines semaines. Au total, 500 personnes sont à l’emploi de la station. Malgré tout, la partie patronale affirme que tout est mis en œuvre pour sauver la saison de ski 2007-2008. À la suite des rencontres de la semaine dernière, l’employeur considère que les demandes importantes du syndicat ne permettent pas d’arriver à un règlement à court terme.

Selon Yves Juneau, directeur régional des ventes et marketing, la station ne peut pas prendre le risque d’arriver au début de la saison sans contrat de travail et cette décision a été prise «pour éviter une situation de conflit».

«Nous sommes rendus le 23 octobre sans qu’il y ait pourtant le moindre indice de règlement. L’inquiétude grandissait à l’approche de la saison. Il aurait fallu que chacune des deux parties mette de l’eau dans son vin. À un mois et quelques jours du début de saison, on piétinait.» On a rencontré les employés concernés à 16 h 30, hier.

La conseillère syndicale a exprimé son étonnement et sa déception face à cette décision «surprenante». «On veut négocier. Tout ce qui est monétaire n’est pas très avancé et on sent qu’il n’y a pas beaucoup de marge de manoeuvre», a ajouté France Côté, de la Fédération du commerce CSN. Aucun vote de grève n’avait été pris jusqu’à maintenant par les syndiqués.

Remboursement

Les clients qui avaient acheté leur abonnement ont été prévenus de la tenue des négociations. Ils ont été avisés qu’un compte bancaire a été «ouvert» pour y déposer l’argent des abonnements. Ils seraient remboursés si le conflit devait s’éterniser. Le début de la saison de ski est prévu le 1er décembre.

Les négociations en vue de la signature de leur première convention collective avec l’employeur Resort of Canadian Rockies avaient débuté en avril dernier. Le groupe avait auparavant obtenu son accréditation syndicale en mars.

Les salariés travaillant au service Opération montagne occupent des emplois variés: enneigement mécanique, entretien des pistes, mécaniciens, machinistes, patrouilleurs, agents de sécurité, etc.

Resort of Canadian Rockies possède au Québec les stations de ski de Stoneham et du Mont-Sainte-Anne, ainsi que le club de golf Grand Vallon et le terrain de camping du Mont-Sainte-Anne.


Mise-à-jour - Le Soleil amène des précisions.

mardi 23 octobre 2007

Un pionnier de l'éducation ouvrière nous quitte

Lu dans Le Devoir ce matin:

Un pionnier de l'éducation ouvrière nous quitte
Par Fernand Daoust, Ancien président de la FTQ
Édition du mardi 23 octobre 2007

Le décès, la semaine dernière, de Jacques-Victor Morin a été souligné par un communiqué de la FTQ qui, sauf erreur, n'a pas été repris par les médias. C'est dommage parce qu'avec sa disparition le mouvement syndical perd l'un de ses pionniers de l'éducation ouvrière.

Né à Montréal en 1921, Jacques-Victor, ce petit-fils du concepteur des procédures de l'Assemblée nationale du Québec (son grand-père, le notaire Victor Morin, est l'auteur des procédures d'assemblées connues sous le nom de code Morin) est resté jusqu'à la fin la mémoire vivante du mouvement syndical d'après-guerre. Je l'ai personnellement connu et côtoyé à partir du début des années 50.

Secrétaire québécois de la Coopérative Commonwealth Fédération (CCF), dont il était membre depuis 1943, il faisait son entrée dans le mouvement syndical en assumant la permanence du Comité contre l'intolérance raciale et religieuse. Ce comité intersyndical des droits humains allait plus tard avoir comme secrétaire Bernard Landry.

C'est à partir de 1952 que Jacques-Victor allait commencer à jouer un rôle déterminant dans le mouvement syndical québécois. En effet, cette année-là était fondée la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ), dont il fut le secrétaire exécutif jusqu'en 1957, année de fondation de la FTQ. Déjà très expérimenté en éducation populaire, Jacques-Victor insufflera un dynamisme remarquable à la jeune fédération. Grâce aux conférences, sessions de formation et émissions de radio qu'il organisait, la FUIQ eut une crédibilité publique sans commune mesure avec sa représentativité numérique.

Il faut se souvenir qu'il fut alors l'un des inspirateurs et rédacteurs du Manifeste de Joliette (FUIQ, 1954), qui ne prônait rien de moins que la création d'un parti ouvrier québécois, indépendant de la CCF canadienne. Après quelques années où il fut organisateur et négociateur syndical chez les Travailleurs unis des salaisons, il devenait directeur québécois de l'éducation au Syndicat canadien de la fonction publique. Nous devons à Jacques-Victor d'avoir fait de l'éducation syndicale un instrument essentiel de la lutte ouvrière. C'est pendant son passage au SCFP que ce syndicat très dynamique, déjà bien implanté dans les municipalités, allait connaître une croissance remarquable surtout en recueillant l'adhésion des travailleurs et travailleuses d'Hydro-Québec.

Jacques-Victor n'a jamais dissocié son engagement syndical de son engagement politique. Fondateur et principal animateur de la Ligue d'action socialiste à la fin des années cinquante, il était à nos côtés en 1963, lors de la fondation du Parti socialiste du Québec. Comme nous tous il allait plus tard rejoindre les rangs du Parti québécois.

Tiers-mondiste convaincu et convainquant, il fit des missions sous mandat de l'Organisation internationale du travail en Afrique et en Asie. Pendant dix-huit ans (de 1968 à 1986) il allait occuper les fonctions de secrétaire général associé de la Commission canadienne pour l'UNESCO. À sa retraite, il retournait à ses anciennes amours et travaillait à la relance et la revitalisation du service d'éducation du SCFP, qu'il avait mis sur pied deux décennies plus tôt.

Des hommes comme Jacques-Victor Morin, peu connus du grand public ou des syndicalistes d'aujourd'hui, ont pourtant contribué à construire de l'intérieur un mouvement syndical profondément enraciné dans la réalité québécoise et ouvert sur le monde.

Vendredi 2 novembre prochain à compter de 17h, parents et amis se réuniront au Centre Saint-Pierre-Apôtre, au 1212 de la rue Panet, à Montréal, pour lui rendre un dernier hommage.

jeudi 18 octobre 2007

Ville de Québec : ça va faire l'antisyndicalisme

TouTEs les candidatEs à la mairie de Québec se sentent obligés de tomber dans l'antisyndicalisme primaire. Il faut dire que la table avait été mise par feu la mairesse. Ça l'air que les employéEs coûtent cher, notamment leur régime de retraite. Et touTEs les commentateurs d'emboîter le pas: les retraites coûtent cher, les syndicats vont devoir faire des concessions... Y'aurait-il un complot?

La vérité c'est que c'est de la faute de la Ville si les retraites coûtent cher, on paie encore pour les erreurs du passé! Le chat est sorti du sac au détour d'une conférence de presse du candidat Larose la semaine passée. Voici ce que le MédiaMatinQuébec rapportait:

Par ailleurs, M. Larose estime qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter du déficit de la Ville relié aux régimes de retraite de ses employés. «Le problème n’est pas nouveau et a été causé dans les années 60, quand la Ville n’a pas versé sa cotisation au régime pendant une quinzaine d’années.

«Depuis, il y a un rattrapage qui se fait toutes les années et le déficit sera comblé vers 2040, comme il était prévu au milieu des années 80», affirme-t-il.

(Source)


À ma connaissance, aucun autre journaliste n'a relevé ce fait. Pourtant, ce n'est pas mineur! Il me semble qu'il serait particulièrement injuste de faire payer aux employéEs et aux retraitéEs les erreurs de la Ville, après tout, eux et elles n'ont jamais eu de congé de cotisation.

mercredi 17 octobre 2007

Un CPE de Terrebonne en grève générale

La quinzaine d’employé-es du Centre à la petite enfance « Gamin Gamine », de Terrebonne, sont en grève générale illimitée depuis hier. Les grévistes veulent dénoncer la mauvaise foi de la direction et appuyer leur demande de parité des conditions de travail avec celles déjà existantes dans les CPE syndiqués de la région. Selon la CSN, les salarié-es de ce CPE, qui peut accueillir une soixantaine d’enfants, tentent de négocier une première convention collective.

Les nouvelles syndiquées s'expliquent mal que la direction de leur CPE prétende ne pas avoir les moyens de leur donner les conditions que les autres salariées du réseau ont obtenu. « Nous ne comprenons pas ce refus. Nos demandes ne sont pas exceptionnelles. Nous voulons simplement les conditions de travail qu’ont les employé-es des CPE syndiqués de la région », affirme la présidente du syndicat, Lili Tremblay. « Il nous semble que la direction devrait faire preuve de bonne foi et présenter au moins les états financiers du CPE, si celui-ci connaît des difficultés financières », ajoute la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Hélène Lavoie.

Outre le CPE « Gamin Gamine », le syndicat régional des travailleuses et travailleurs des CPE (CSN) regroupe 225 employé-es de 13 CPE. Aux dernières nouvelles, aucune de ces installations n'étaient en faillites même si elles ont toutes une convention collective semblable à celle que veulent négocier les syndiquées de « Gamin Gamine ».

La gratuité scolaire est possible

La gratuité scolaire à tous les niveaux, comme s'y sont d'ailleurs engagé le Canada et le Québec en signant le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU, est possible. En fait, il s'agit surtout d'une question de volonté politique...

Lu dans Le Devoir ce matin:

Abolir les droits de scolarité est faisable, selon une étude de l'IRIS



Par Clairandrée Cauchy
Édition du mercredi 17 octobre 2007

Les étudiants fourbissent leur argumentaire pour démontrer le caractère réaliste de l'abolition des droits de scolarité. Une étude menée par l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) et commanditée par la Société des étudiants de l'université McGill (SSMU) présente des scénarios pour financer le réinvestissement dans l'enseignement postsecondaire et l'instauration de la gratuité scolaire.

Selon l'IRIS, il en coûterait 1,22 milliard par année pour pallier le sous-financement chronique des cégeps et des universités (que les deux réseaux estiment respectivement à 305 millions et à 315 millions) ainsi que pour remplacer les droits de scolarité et les frais afférents par des fonds publics (600 millions).

L'annulation des baisses d'impôt de 950 millions et l'imposition de la totalité des gains en capital, plutôt que de la moitié comme c'est le cas actuellement, permettraient à l'État québécois d'injecter immédiatement ces sommes dans l'enseignement postsecondaire.

Autres scénarios

Le think thank progressiste propose également deux autres scénarios qui permettraient de régler immédiatement le sous-financement des cégeps et des universités et d'abolir progressivement les droits de scolarité, soit sur une période de cinq ou dix ans.

Outre l'imposition des gains en capital, ces hypothèses font appel à une augmentation des taux d'imposition des contribuables les mieux nantis de l'ordre de 1,4 à 2 % et à une hausse de la taxe sur le capital des banques, que le gouvernement libéral s'est plutôt engagé à abolir progressivement.

«Il est possible d'abolir les tarifs et de régler le sous-financement sans pour autant augmenter le fardeau fiscal des plus démunis et de la classe moyenne», plaide le chercheur Philippe Hurteau, de l'IRIS.

Ce dernier souligne que, par le passé, les hausses des droits de scolarité s'étaient traduites par un désengagement de l'État dans le financement des universités, au profit des individus. Ainsi, en 1988, pour chaque dollar payé par les étudiants pour l'enseignement postsecondaire, l'État québécois investissait 16 dollars, et ce rapport était d'un pour 7,5 en 2002. Il cite par ailleurs une récente étude américaine montrant qu'une hausse des droits de scolarité de 1000 dollars entraîne une diminution de la fréquentation scolaire de 19 % chez les moins nantis.

Le groupe de recherche reconnaît toutefois que ses propositions ne s'inscrivent pas tout à fait dans l'air du temps, alors qu'aucun des trois partis à l'Assemblée nationale ne semble disposé à même envisager la gratuité scolaire, privilégiant plutôt, à des degrés divers, une hausse des droits. «On ne s'attend pas à ce que Jean Charest nous invite à le conseiller. Mais il y a des groupes qui luttent pour ces revendications. On ne se voit pas comme des chercheurs objectifs. On peut au moins chiffrer la politique, ce qui rend l'option plus envisageable», explique M. Hurteau.

Des assemblées de grève, pour lutter contre le dégel des droits et réclamer la gratuité scolaire, se tiendront d'ailleurs cette semaine dans une dizaine d'associations étudiantes au Québec.

mardi 16 octobre 2007

Impressionnante manif des retraitéEs de l'enseignement

Ce midi, je suis allé faire un tour du côté de la colline parlementaire. J'avais été attiré par une demi-page de pub dans le MédiaMatinQuébec annonçant une manif de retraitéEs (bon, ok, j'avoue que j'avais aussi reçu le communiqué...). Oh my god, ils sont fringantEs les retraitéEs de l'enseignement! Il y avait là entre 1200 et 1500 personnes et, à ce que m'a dit le v.p. de l'AREEQ-CSQ, s'était une manif régionale! Donc, essentiellement des gens de Québec avec de petites délégations du Saguenay et de Trois-Rivières. Impressionnant!

Malheureusement, je n'avais pas mon kodak pour immortaliser tout ça. Par contre, j'avais l'enregistreuse de CKIA et je devrais être bon pour monter un reportage pour Voix de faits (mercredi à 20h sur les ondes du 88,3 FM). En attendant, voici leur communiqué pour savoir de quoi il en retourne:

COMMUNIQUÉ de l'Association des retraitéEs de l'enseignement du Québec (AREEQ-CSQ)

QUEBEC, le 16 oct. - Rassemblées sur la colline parlementaire devant les bureaux de la CARRA puis du Conseil du trésor, plus de 1000 personnes retraitées des secteurs public et parapublic ont réclamé aujourd'hui la correction de l'iniquité dont elles sont victimes depuis vingt-cinq ans en raison de la désindexation de leurs régimes de retraite.

Rappelons en effet qu'en 1982, le gouvernement adoptait de manière unilatérale une loi par laquelle les régimes de retraite ont été partiellement désindexés plutôt qu'ajustés au coût de la vie, comme c'était le cas auparavant. Compte tenu de l'inflation, cette situation résulte, pour des dizaines de milliers de personnes retraitées, actuelles et à venir, en une diminution de leur pouvoir d'achat et un appauvrissement année après année. De leur côté, les régimes de retraite de la fonction publique fédérale, de la fonction publique de l'Ontario et des enseignants de l'Ontario sont pleinement indexés au coût de la vie.

"Les personnes retraitées sont patientes, conciliantes. Mais aujourd'hui, elles sont venues dire clairement aux autorités politiques que 25 ans d'injustice, c'est assez! Il est grand temps de corriger l'iniquité de nos régimes de retraite pour permettre aux personnes retraitées de maintenir leur qualité de vie et, par le fait même, de jouer un rôle accru dans la société québécoise, tant au niveau économique que social", a lancé la présidente de l'A.R.E.Q., Mme Mariette Gélinas.

"A l'occasion de cette manifestation, nous souhaitons que la présentation d'une pétition de plus de 6 000 noms contribue à sensibiliser la population du Québec, les membres de l'Assemblée nationale ainsi que les membres du gouvernement québécois à l'urgence d'agir sur la question de la désindexation des régimes de retraite", a ajouté M. Roger Bellavance, président de l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP).

C'est dans cet esprit que, depuis 2006, le Groupe de travail des associations de personnes retraitées des secteurs public et parapublic réclame:

- la correction immédiate de l'iniquité actuelle des régimes de retraite des secteurs public et parapublic, afin que les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 obtiennent, pour ces années de service, le même niveau d'indexation que pour les années de services accomplies depuis 2000;

- la mise en place d'une table de travail permanente avec les principales associations de personnes retraitées des secteurs public et parapublic, notamment afin de discuter de solutions à long terme à apporter à leur appauvrissement continu depuis 1982;

- le maintien des taux de cotisation, au moins à leur niveau actuel, pour 3 ans.


"Nos demandes sont raisonnables. Nous voulons entreprendre avec le gouvernement des discussions constructives et ouvertes, alimentées par des données objectives au sujet de la situation des régimes de retraite. Nous sommes convaincus que, dans cette perspective, nous serons en mesure de dégager des pistes de solutions durables et satisfaisantes", a conclu le président de l'Alliance des associations de retraités, M. André Goulet.

jeudi 11 octobre 2007

C'est une joke?

Est-ce que ce serait possible que le blogue de droite Les dessous... de la politique se soit réellement fait hacker? Il y a eu une controverse sur ce blogue il y a quelques temps et ça avait fini avec deux anonymes prétendants être la vraie personne derrière le blogue. Or, il y a actuellement un texte qui pointe vers mon blogue et, franchement, c'est tellement gros que ça a l'air d'une parodie. Qu'est-ce que vous en pensez?

Ottawa remet Via sur ses rails

« Ottawa remet Via sur ses rails», ce titre sur Labour Start a piqué ma curiosité. En cliquant, je suis tombé sur une page de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada et une très bonne nouvelle. En effet, Ottawa s'est finalement décidé à réinvestir dans le réseau ferroviaire public de transport de passagers.

Concrètement, le fédéral a décidé d'investir 691,9 M $ de plus sur cinq ans dans Via Rail. L'annonce d'aujourd'hui en contient deux.

Premièrement, selon les Teamsters, un fonds d'immobilisations de 516 millions de dollars sera attribué sur cinq ans pour améliorer les infrastructures et remettre à neuf du matériel. C'est-à-dire :

  • renouveler le parc, au moyen de la remise en état des locomotives F40 et des voitures LRC (train léger, rapide et confortable)

  • apporter des améliorations à l'infrastructure stratégique en vue d'éliminer l'engorgement dans le corridor Québec-Windsor

  • moderniser les gares


Deuxièmement, 175,9 millions de dollars sur cinq ans, seront consacrés aux coûts d'exploitation de VIA Rail. Le syndicat explique qu'il s'agit d'un financement supplémentaire pour maintenir le réseau national de VIA jusqu'à ce que le programme d'immobilisations prenne fin. Une fois le matériel remis à neuf, VIA prévoit réduire ses coûts d'entretien et attirer plus de passagers en offrant des services ferroviaires voyageurs plus rapides et plus fréquents dans le corridor Québec-Windsor.

C'est une excellente nouvelle dans la mesure où le financement de Via Rail était gelé à 170 M $ depuis 1998, malgré une hausse considérable du nombre de passagers. Via Rail, qui a souffert considérablement de l'annulation par le gouvernement libéral de Paul Martin d'un investissement de 700 millions de dollars promis par Jean Chrétien, doit composer avec des équipements vieillissants et une saturation de certaines de ses lignes les plus populaires. Le ministre Cannon lui-même reconnaît que ce gel causait des problèmes: «l'inflation a eu une incidence sur le pouvoir d'achat de cette société d'État et sur sa capacité d'entretenir son parc vieillissant de locomotives et de voitures.» Selon le politicien, il s'agirait «plus important programme d'immobilisations de toute l'histoire de VIA Rail».

«Veux-tu bien me dire comment ça se fait que les conservateurs investissent dans Via Rail maintenant? Quelle mouche les a piqué?» me direz-vous. Moi aussi je me posais la question. La réponse est venu d'un communiqué des TCA (l'autre grand syndicat de Via Rail).

On y apprend qu'en 2006, les TCA ont lancé une campagne nationale afin d'attirer l'attention sur la crise du financement à VIA Rail. Au cours de cette campagne, le syndicat a reçu plus de 50 000 cartes signées par des citoyens. Ces cartes ont été livrées au ministre Cannon à l'occasion d'une rencontre, en mars. De plus, le syndicat a organisé une série de rassemblements dans des villes d'un bout à l'autre du pays. Tiens donc... Me semblait aussi que les conservateurs ne pouvait pas avoir fait ce bon geste dans le vide. Seule la lutte paie!

Insolite: Grève au quotidien La Marseillaise

Selon une dépêche du Monde, le quotidien français La Marseillaise serait actuellement frappé par une grève menée par le syndicat des journalistes CGT. L'enjeu du conflit serait le congédiement douteux d'un journaliste et une demande de hausse de salaire généralisée. Ce qui rend cette grève insolite c'est que, toujours selon Le Monde, La Marseillaise est «issu de la mouvance communiste»... Vérification faite auprès de Wikipedia, «le journal a longtemps été d'orientation communiste. En 1997, sa ligne éditoriale s'est ouverte à "toutes les composantes du mouvement social".» Alors voilà, nous avons ici un syndicat «issu de la mouvance communiste» qui frappe une journal «issu de la mouvance communiste». bref, c'est un brasse-camarade.

Saguenay: elles se syndiquent malgré tout...


Hier soir, une centaine de responsables d'un service de garde en milieu familial (RSG) de Chicoutimi se sont réunies pour fonder officiellement la sixième Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) du Québec. C'est remarquable dans la mesure où cette assemblée syndicale a lieu alors que, depuis l'adoption de la loi 8 en 2003, le gouvernement libéral nie à ces femmes le droit de se syndiquer...

La création de l’Alliance des intervenantes en milieu familial – Saguenay (CSQ), une première au Saguenay-Lac-Saint-Jean, a été annoncée ce matin en conférence de presse à Saguenay en présence des membres du comité exécutif de la nouvelle ADIM, dont la présidente Mme Sonya Tremblay, ainsi que la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Mme Sylvie Tonnelier et la porte-parole régionale de la CSQ, Mme Nathalie Savard.

«Le regroupement vise à rejoindre l’ensemble des 180 responsables d’un service de garde reconnues sur le territoire du grand Chicoutimi. Déjà, plusieurs dizaines de RSG ont manifesté leur volonté de joindre les rangs de l’ADIM – Saguenay (CSQ) et il est évident que ça ne s’arrêtera pas là. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant que dans la région, d’autres RSG, au cours des prochains mois soient tentées de fonder leur propre ADIM», a mentionné Mme Sonya Tremblay.

Pourquoi persister à se syndiquer, même si c'est interdit et qu'il n'y a donc aucune protection légale? «Les RSG ont peu de recours réels pour améliorer leurs conditions de travail. Elles doivent absolument briser l’isolement et se regrouper pour obtenir une reconnaissance collective qui est nécessaire si elles veulent changer les choses. Pour cette raison, nous sommes fières de joindre les rangs de la CSQ et de la FIPEQ qui mènent de front le combat pour aider les RSG à retrouver leurs droits fondamentaux perdus avec l’imposition de la loi 8», explique Mme Sonya Tremblay.

Pour sa part, la présidente de la FIPEQ, Mme Sylvie Tonnelier, soutient que les responsables de service de garde en milieu familial sont loin d'avoir baissé les bras. «Avec l’adoption sous le bâillon de la loi 8 en 2003, le gouvernement Charest a créé une grave injustice à l’égard des RSG en milieu familial en leur retirant leur droit à la syndicalisation. Elles se retrouvent donc sans aucune protection sociale et sans véritable pouvoir de négocier collectivement pour améliorer leurs conditions de travail, ce qui n’a absolument aucun sens. Les travailleuses et les travailleurs touchés n’acceptent toujours pas cette entorse commise à l’égard de leurs droits fondamentaux et ils sont déterminés à forcer le gouvernement à corriger tôt ou tard cette grave erreur», a-t-elle dit.

Rappelons que la fédération et la centrale syndicale sont actuellement au coeur d'une bataille légale pour faire annuler la loi 8. Les syndicats la jugent inconstitutionnelle et incompatible avec la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et les conventions internationales. Le Bureau international du travail, qui contrairement au tribunal de l'OMC n'a évidemment pas de dents, leur avait d'ailleurs donné raison en 2006.

mercredi 10 octobre 2007

Mouvement dans l'auto au sud de la frontière: Les TCA sont sur les dents

Il n'aura fallu que sept heures de grève pour que la haute direction des Travailleurs unis de l'automobile (TUA) tombe d'accord avec Chrysler. Vu d'ici, le mouvement peut paraître intéressant: voilà un syndicat américain qui, après des années de léthargie, décide de frapper les grands patrons de son industrie et de recourir à la grève générale.

Le problème c'est que les TUA se battent avec l'énergie du désespoir pour sauver leur peau et que, ce faisant, ils acceptent de vendre leurs membres pour sauver les meubles. Bien sur, les TUA ont arraché une garantie de maintien de l'emploi chez GM (l'ont-ils obtenu chez Chrysler? On ne le sait pas encore) mais, en échange, ils ont acceptés une saloperie de clause orphelin --les nouveaux seront bien moins payés que les anciens-- et l'externalisation et la capitalisation des avantages sociaux de santé de leurs membres actifs et de leurs membres retraités. Concrètement, ce ne sont plus les compagnies qui vont devoir casquer pour les assurances mais un nouveau fonds autonome capitalisé. L'effet pour les compagnies c'est de changer radicalement leur passif --ils sortent une fois pour toute de leurs livres les milliards mis de côté pour les avantages sociaux de leurs employés actuels et passés, ce qui améliore grandement leur cote de crédit-- tandis que, pour les syndiqués, c'est l'incertitude totale quand à leurs soins de santé qui seront désormais soumis aux aléas de la bourse. Il est peut-être bon, au passage, de souligner que cet accord ne passe pas comme une lettre à la poste: 40% des syndiqués ont voté contre chez GM.

Les TUA ont-ils le choix? Pas vraiment. Premièrement, ils sont sur la pente des concessions depuis 25 ans. Deuxièmement, s'ils syndiquent les «trois grands» historiques, ils n'ont jamais réussi à mettre les pieds chez la concurrence (Toyota, par exemple, est «union free») ce qui leurs donne un avantage compétitif non-négligeable. Troisièmement, les «trois grands» sont en crise --ils ont collectivement une dette de 25G$-- et il y a de la restructuration dans l'air. Bref, il s'agit de «négocier» le régime minceur...

Ceci dit, tout cela rend les Travailleurs canadiens de l'automobile très nerveux. Le syndicat canadien est devenu indépendant des américains il y a une vingtaine d'années sur la base du refus des «concessions». C'était jouable à l'époque parce que les ouvriers canadiens jouissaient d'un certain nombre d'avantages comparatifs importants. Sauf que là, avec les nouveaux contrats, c'est fini, ils ne sont plus «compétitif». Le dollars canadien à parité avec le dollars américain fait que les syndiqués canadiens vont coûter aussi cher que les américains. Si, en plus, les «trois grands» réduisent radicalement à moyen terme leur coûts d'assurance santé au sud, les canadiens viennent de perdre l'avantage du système de santé public. Finalement, s'il y a des clauses orphelins en plus d'un plancher d'emploi au sud, c'est certains que les fermeture projetées se feront ailleurs qu'aux États-Unis. Et, à choisir entre le Mexique et le Canada...

Voilà pourquoi il est presque certain que l'on se dirige également vers des grèves dans l'auto au Canada lors des prochaines négociations. Ce sera la dernière négo de Buzz Hardgrove et il se refuse à quitter sur des concessions. Je mettrais ma main au feu que nous verrons bientôt des occupations d'usines en Ontario...

mardi 9 octobre 2007

La FIQ et la mode...

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ, ex-Fédération des infirmières) est heureuse que les organisateurs de la Semaine de la mode de Montréal aient décidé de n'embaucher que des mannequins de plus de 16 ans ne présentant pas de signes d'anorexie.

«C'est une décision qui démontre que le milieu de la mode peut changer et nous ne pouvons que nous en réjouir», de dire Lina Bonamie, présidente de la FIQ. Pour la Fédération, il est important de souligner publiquement les gens qui ont le courage de prendre de telles décisions afin que d'autres en soit inspirés. «C'est ainsi que les choses vont changer», de poursuivre madame Bonamie.

La Fédération, composée à 90% de femmes, se dit extrêmement sensible à la condition féminine. Pour le syndicat, il ne fait aucun doute que les femmes sont sensibles aux images véhiculées par l'industrie de la beauté, de la publicité et de la mode. «Ce qui dérange, ce sont ces images , trop souvent, invraisemblables. Il est donc impératif de renverser la vapeur et promouvoir la diversité des images corporelles». Pour la présidente de la FIQ, cette question est d'autant plus importante puisqu'il en va de la santé des femmes. «La promotion d'images stéréotypées a un impact direct sur la santé physique et mentale des femmes. Physique par le recours à des chirurgies esthétiques et mentale en contribuant à miner leur estime d'elle-même. Il est grand temps que la société se questionne sérieusement sur tous les enjeux que soulèvent la question de l'image corporelle».

vendredi 5 octobre 2007

Syndicalistes assassinés : hausse de 25% en un an !

144 syndicalistes ont été assassinés pour avoir défendu les droits des travailleurs en 2006, plus de 800 ont été torturés ou tabassés, selon le Rapport annuel des violations des droits syndicaux dans le monde, publié par la Confédération syndicale internationale (CSI). Le rapport détaille presque 5 000 arrestations et plus de 8 000 licenciements dus aux activités syndicales des intéressés. 484 nouveaux cas de syndicalistes tenus détenus par des gouvernements sont également documentés dans le rapport.

Vous pouvez lire le rapport circonstancié complet en ligne, pays par pays en français ici. Il est également disponible en anglais, en espagnol et en allemand.

Source: Labour Start

mercredi 3 octobre 2007

Maudit que c'est long les batailles légales...

En 1992, le Ministère de l'éducation procédait à une modification unilatérale de la date limite pour l'abandon de cours dans les cégeps. Concrètement, la date limite pour abandonner un cours sans avoir d'échec au dossier était rapprochée du début de la session. Cela avait deux effets: stresser les étudiant-es et faire en sorte qu'il y ait moins d'étudiant-es inscrit-es au moment de l'allocation des ressources (les cégeps sont financés en partie en fonction du nombre d'étudiant-es inscrit-es). Bref, grace à cette mesure, à partir de ce moment les cégeps se sont retrouvé avec moins de profs, une façon de contourner les dispositions sur la tâche enseignante minimum négociée en 1989... Les syndicats de la FNEEQ-CSN ont donc déposé des griefs. Devant la lourdeur de la preuve à fournir, la Fédération avait décidé de mener à terme un seul grief, celui du syndicat du cégep Ahuntic. En 1998, un arbitre donnait raison au syndicat mais le Ministère de l'éducation a déclaré ne pas être imputable. La FNEEQ a donc relancé la bataille avec un nouveau grief (à Édouard Montpetit, cette fois). De fil en aiguille, ce grief c'est rendu jusqu'en cours supérieure! La juge Johanne Mainville vient d'ailleurs de donner raison aux profs. Quinze ans plus tard!!!

Selon la CSN, les suites de ce jugement restent à établir. Le ministère dispose d'un droit d'appel en Cour suprême. Il peut aussi choisir de se soustraire aux obligations politiques découlant d'un tel jugement, ce qui obligerait la FNEEQ à une longue procession de plaidoiries similaires pour chaque institution et pour chacune des années concernées. «Il est évident pour nous, déclare Jean Trudelle, vice-président de la FNEEQ et responsable du regroupement cégep, que cette avenue constituerait une véritable tentative d'obstruction judiciaire. Une autre avenue est possible, et c'est celle de l'ouverture de la convention collective au bénéfice de la profession et du personnel enseignant dans les cégeps», conclut-il.

Selon le syndicat, la réduction du nombre de personnes enseignantes équivalent à temps complet (ETC) nécessaire pour la tâche enseignante, imposée à l'époque est considérable. Des évaluations conservatrices pour l'ensemble du réseau des cégeps la situent à plus d'une centaine de ETC par année...

La CSN peine à s'entendre avec le CSSS Québec-Nord

Alors que les professionnel-les affilié-es à la CSN ont réussi à s'entendre avec les trois autres Centre de santé et de services sociaux de la région (CSSS), la négociation piétinne au CSSS de Québec-Nord. Ça fait un an que ça niaise et que ça s'enlise, au point où le syndicat craint que la direction n'attendent l'expiration du délai légal afin d'aller en négociation.

Depuis l'adoption de la loi 30, un certain nombre de chapitres des conventions collectives du réseau de la santé sont négociées au niveau local. Le problème c'est que les syndicats n'ont pas le droit de faire de moyens de pression pour ces chapitres et que si aucune entente libre n'est négociée, c'est la médiation obligatoire avec, à la clé, l'impostion d'une convention «à coûts nuls».

Selon le porte-parole syndical, c’est là que le bât blesse. «La directrice générale de l’établissement, Mme Lucie Lacroix, n’a jamais eu la réelle intention de négocier, a dénoncé Patrick Simms. Elle attend que les délais passent pour imposer les conditions de travail d’une façon arbitraire. Depuis la dernière rencontre de négociation, le 18 juin, toutes les séances ont été reportées par la direction du CSSS de même que toutes les rencontres en présence du médiateur-arbitre. Elle nous présente des reculs qui auraient des impacts significatifs sur la qualité de vie au travail, l’exercice de nos professions et les services à la population».

«Au cours des dernières années, nous avons subi les conséquences du sous-financement du réseau, ainsi que maintes réformes, causant entre autres des surcharges de travail. De plus, malgré l’évolution des besoins dans la population, plusieurs titres d’emploi connaissent une pénurie, de poursuivre Patrick Simms. Les conditions de travail que nous réclamons visent à maintenir nos conditions d’exercice pour éviter une dégradation des services. Nous ne demandons pas la lune !»

Le syndicat --une structure régionale-- s'explique mal la situation puisqu'il a réussi à signer des conventions collectives au CSSS de la Vieille-Capitale, au CSSS du Grand littoral et au CSSS de Charlevoix. Si ça a marché ailleurs, pourquoi pas au CSSS Québec-Nord?

Une manifestation des travailleuses et des travailleurs est prévue ce jeudi, entre midi et 13 heures, devant le centre administratif du CSSS, à Beauport, pour dénoncer l’attitude patronale et le refus de la direction de rencontrer le comité syndical de négociation.

vendredi 28 septembre 2007

Poursuite d'ExxonMobil : une atteinte à la souveraineté du Canada selon le SCEP et le Conseil des canadiens

ExxonMobil a annoncé son intention de poursuivre Terre-Neuve et le Canada parce que la province --dirigé par un conservateur, soit-dit en passant-- a posé des exigences en matière de recherche et développement et de main-d'oeuvre locale avant de pouvoir exploiter le pétrole au large de l'île.

Pour le principal syndicat du secteur pétrolier, le SCEP, et le Conseil des canadiens c'est scandaleux et ça illustre de manière éloquente la façon dont l'ALENA compromet la souveraineté canadienne.

"Cette poursuite provocatrice est la preuve que l'ALENA a été conçu uniquement pour servir les intérêts des grandes entreprises américaines", a déclarée Maude Barlow, la présidente du Conseil des canadiens. "Le gouvernement de Terre-Neuve fait simplement ce que toute bonne administration ferait en essayant de tirer le meilleur parti possible des ressources locales pour promouvoir l'emploi et la prospérité dans la province. Le gouvernement Harper devrait abroger ce pacte imparfait une bonne fois pour toutes."

"J'ai un conseil pour le premier ministre Harper", a poursuivi M. Coles. "Au lieu de dépenser des millions de dollars pour défendre le Canada devant un autre groupe spécial formé en vertu de l'ALENA, le premier ministre devrait tout simplement aviser l'administration des Etats-Unis que le Canada ne reconnaît plus le chapitre 11 de l'accord."

Baisses d'impôt : il y a un prix à payer rappelle le syndicat des fonctionnaires fédéraux

Alors que les conservateurs veulent utiliser l'indécent excédent budgétaire de 14 milliards $ pour baisser les impôts, le principal syndicat de fonctionnaires rappelle qu'il y a un prix à payer pour ça.

L'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) rappelle, entre autre, que l'Association nationale Femmes et Droit a dû fermer ses portes en raison d'un manque de financement et qu'au cours de la même semaine, des coupes sauvages ont été annoncées au budget d'Environnement Canada, ce qui menace les programmes de surveillance environnementale et le Service canadien de la faune.

En fait, l'AFPC considère que devant un excédent budgétaire d'une telle importance, il est justifié de contester les compressions exercées par le gouvernement dans les programmes, telles que :

  • l'abolition du Programme de contestation judiciaire;
  • la fermeture de bureaux régionaux de Condition féminine Canada et la réduction des subventions aux programmes de recherche et de défense des droits des femmes;
  • la suppression du financement accordée aux Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques;
  • le non-respect des ententes fédérales-provinciales sur la garde des enfants;


L'augmentation des dépenses fait partie de la solution, non du problème selon le syndicat. Cela devient de plus en plus évident puisque chaque fois que le gouvernement néglige d'investir dans ses infrastructures, c'est la santé et la sécurité des citoyennes et des citoyens qui en souffre.

Les syndicalistes soutiennent que la situation ne vaut guère mieux en ce qui concerne l'infrastructure sociale du Canada. A ce chapitre également le gouvernement peut et doit faire plus pour répondre aux besoins légitimes de la population. Plutôt que d'offrir des baisses d'impôt fragmentaires, le gouvernement doit s'occuper de priorités nationales comme le régime national d'assurance-médicaments, les programmes de garderie et l'alphabétisation. Il doit aussi consacrer davantage de ressources, pas moins, aux initiatives visant à améliorer la qualité de vie des peuples autochtones.