jeudi 8 novembre 2007

La FTQ dénonce le capharnaum qu'est devenue Montréal

COMMUNIQUÉ:

QUEBEC, le 8 nov. /CNW Telbec/ - "Ingouvernable, fractionnée, inefficace", c'est ainsi que le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Henri Massé, a décrit l'état de la métropole devant la Commission de l'aménagement du territoire aujourd'hui à Québec. "L'idée des fusions municipales était de faire de Montréal une ville forte, capable de prendre sa place dans l'échiquier mondial et d'aller de l'avant de manière cohérente. Au lieu de cela, nous avons 19 petits royaumes avec une ville centre réduite à une peau de chagrin. Avoir su le résultat, nous aurions été contre ce projet. En 2007, nous avons une métropole affaiblie et rien dans le projet de loi 22 ne vient résoudre les véritables défis de Montréal, on n'y fait qu'ajouter de la confusion", déplore Henri Massé.

Rappelons que le projet de loi du gouvernement libéral présentement à l'étude prévoit notamment de tripler le nombre d'élus au conseil d'agglomération et la création d'un nouveau secrétariat d'agglomération. "C'est ce qui s'appelle manquer le bateau, lance le président de la FTQ. Montréal n'a vraiment pas besoin d'une structure supplémentaire. C'est justement au coeur des problèmes actuels : trop de structures, trop de décideurs, bien trop d'élus, trop de cadres. Tout cela n'ajoute pas d'efficacité dans les services municipaux. Au contraire, cela multiplie les entraves et les guerres de pouvoir et de territoires."

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, représente les quelque 16 000 cols blancs et cols bleus de Montréal et partage ce diagnostic. "Nos membres constatent quotidiennement le fouillis administratif de leur employeur. Avant, quand les travaux publics étaient centralisés, la Ville pouvait rapidement déplacer ses effectifs et les assigner aux tâches prioritaires. Aujourd'hui, avec la décentralisation, chacun fait ses travaux dans son coin et il n'y a plus de mise en commun des ressources", souligne Michel Poirier, directeur québécois du SCFP. Les arrondissements lèvent des taxes quand bon leur semble, les scandales locaux se multiplient, les coûts de fonctionnement ont explosé, les politiques d'épandage et de déblaiement de la neige changent d'un quartier à l'autre, tout comme les normes de sécurité aquatique, etc. On se retrouve avec une métropole morcelée, balkanisée, où une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Il est temps que le gouvernement Charest prenne les mesures pour redonner à Montréal les moyens d'agir."

1 commentaire:

Borges a dit...

Merci pour le partager. Il pose des pointes très intéressants, je crois pas que j'aie écouté un tel fort que ça pour la re-aglommeration de la grand aire urbaine.