dimanche 11 novembre 2007

Fin du conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges - Les syndiqués obtiennent l'essentiel de leurs demandes selon la CSN

COMMUNIQUÉ

MONTREAL, le 11 nov. - Les membres du syndicat des travailleurs et des travailleuses du cimetière Notre-Dame-des-Neiges ont adopté à 95 %, soit 89 en faveur et six contre, la recommandation de leur comité exécutif d'entériner l'entente de principe intervenue entre les parties syndicale et patronale vendredi dernier.

Régime de retraite pour tous et croissance de la garantie de semaines de travail pour les saisonniers

Les travailleurs du cimetière s'étaient fixés deux grands objectifs : créer les conditions propices à une retraite décente et assurer au plus grand nombre possible d'employés une plus grande stabilité de revenus. Le président du syndicat, Daniel Maillet, estime que ces objectifs sont largement atteints. "L'entente que nous avons conclue avec notre employeur permettra, à terme, à nos membres saisonniers de travailler durant un nombre suffisant de semaines pour obtenir un revenu annuel plus convenable. En obtenant la mise sur pied d'un véritable régime de retraite et le rachat du service passé, au frais de l'employeur, pour tous les travailleurs et cela depuis 1995, on assure à tous nos membres une plus grande tranquillité d'esprit et à nos collègues les plus vieux une retraite décente. Quant à la réorganisation du travail dont nous avons convenu, si elle permet une meilleure implication de tous et qu'elle assure des services améliorés aux familles en deuil, tout le monde en sortira
gagnant", indique Daniel Maillet.

La semaine de quatre jours

En plus de l'augmentation graduelle du nombre de semaines de travail garanties pour les saisonniers (elles passeront de 26 à 31 en 2014) et de la mise sur pied d'un nouveau régime de retraite, les travailleurs obtiennent la semaine de travail de quatre jours à raison de neuf heures par jour. Ils auront à offrir une prestation de travail hebdomadaire de 36 heures, alors qu'ils seront rémunérés pour 37,5 heures.

La sous-traitance maîtrisée

Dans le but de stabiliser leurs emplois, les salariés du cimetière voulaient se prémunir contre la sous-traitance. Ils obtiennent une clause donnant aux salariés le droit à la formation et aux heures supplémentaires avant que ne soit possible l'octroi de travail à l'extérieur.

Des indemnités de départ conventionnées

Les travailleurs demandaient un régime conventionné de primes de départ pour que cesse la distribution arbitraire de ces primes au bon vouloir de l'employeur. A l'avenir, une formule complémentaire au régime de retraite sera introduite afin de permettre à un salarié atteignant l'âge de 57 ans et ayant 10 ans de service au 1er janvier 2013 et qui souhaite quitter son emploi, de recevoir l'équivalent de trois semaines de salaire par année de service jusqu'à concurrence de 78 semaines.

Durée de la convention

La convention collective sera en vigueur jusqu'au 31 décembre 2018. Le syndicat a consenti à l'employeur une convention de longue durée pour lui permettre de défrayer les coûts inhérents à la nouvelle convention collective.

Les augmentations salariales

Assorties d'une clause d'indexation qui couvrira les années 2011 à 2018, les augmentations salariales sont réparties de la façon suivante : pour l'année 2004, 1 % ; pour 2005, 2,5 % ; pour 2006, 2,5 % ; de 2007 à 2010, 2 % par année ; et de 2011 à 2018, 1 % par année en plus de la clause d'indexation.

Après une longue négociation et un lock-out de 17 semaines, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de la fabrique de Notre-Dame (CSN) reprendront donc leur travail à temps plein dès lundi.

Le président du syndicat a tenu, au nom de ses membres, à adresser un message aux familles endeuillées. "Si notre satisfaction est grande quant à l'issue du conflit, nous ne pouvons oublier les familles qui ont subi les inconvénients du différend qui nous a opposé à notre employeur. Nous souhaitons vivement que les bonnes conditions de travail que nous avons obtenues les rassurent quant à l'avenir", conclut Daniel Maillet.

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