vendredi 9 novembre 2007

Est-ce équitable?

300 employéEs de soutien de l'Université Laval ont manifesté ce midi à Québec. Même s'ils et elles viennent de s'entendre avec l'administration sur l'équité salariale, les syndiquéEs aimeraient bien avoir droit à un traitement équitable...

En effet, l'université n'a toujours pas déposé d'offre salariale à son personnel de soutien alors que d'autres groupes en ont eu. Le syndicat, affilié au SCFP, comprend mal la logique de l'institution qui offre à certains salariés jusqu'à 6 % d'augmentation en une seule année mais qui s'obstine à ne pas présenter d'offre salariale aux employés de soutien.

«Nous n'accepterons pas d'être traités différemment des professeurs et des cadres!, a tonné Luc Brouillette, président du syndicat. Pourquoi ceux-ci auraient-il droit à certaines hausses salariales et que nous devrions nous contenter de moins? Sommes-nous moins méritants? Comment l'administration se justifierait-elle d'avoir deux poids, deux mesures?»

Je me doute bien que l'indignation du président est purement rhétorique mais s'il cherche vraiment à savoir comment l'administration justifie son «deux poids, deux mesures», je l'invite à regarder du côté du mépris historique bien ancré pour les petits salariés et les employéEs manuels. C'est dommage mais c'est clair que, pour l'administration, les profs et les cadres sont plus méritants... Ce n'est pas pour rien que les employéEs de soutien furent le premier groupe à ressentir le besoin de se syndiquer dans l'université! N'oublions jamais que nous vivons dans une société de classe.

(Petite paranthèse historique: saviez-vous qu'à l'Université Laval la solidarité syndicale avait toujours été unilatérale? En effet, les membres du SEUL (c'est le nom du syndicat des employéEs de soutien) sont le seul groupe a avoir systématiquement honoré les lignes de piquetage à l'Université. En retour, toutes leurs lignes de piquetages ont systématiquement été bafouées par les autres syndiquéEs...)

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