Selon la Presse Canadienne, le gouvernement en a assez du conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Le Ministre du travail aurait donné jusqu'au 4 septembre aux parties pour s'entendre.
Le syndicat tient à indiquer que, s’il n’en tient qu’à lui, les jours qui viennent seront, comme prévu, consacrés à des négociations soutenues. Par contre, les syndiqué-es craignent l'impact de l'ultimatum sur l'attitude des patrons qui pourraient être tentés de tout simplement attendre l'intervention gouvernementale. « Nous souhaitons que l’intervention du ministre, ce matin, n’aie pas d’incidence négative sur le comportement de la partie patronale et que les échanges qui avaient pris une tournure positive demeurent sur leurs rails. De notre côté, nous continuerons à nous investir dans le processus de négociation et nous allons tout faire pour en arriver à conclure une entente satisfaisante », indique Daniel Maillet, président du syndicat.
Pour sa part, la présidente de la CSN s’interroge sur l’utilité de l’intervention gouvernementale, particulièrement au moment où les perspectives de déblocage n’ont jamais été aussi encourageantes. « Je crains que cette intervention ne mêle les cartes plutôt que de permettre une conclusion acceptable pour les travailleurs et un dénouement rapide du conflit tant souhaité par les familles des défunts. » Madame Carbonneau estime que les parties avaient bien compris le message des parents des défunts et qu’elles mettaient déjà tout en œuvre pour accélérer le processus de négociation.
Cette intervention gouvernementale illustre une fois de plus la pente autoritaire que prennent les négociations collectives au Québec. L'éditorialiste de La Presse est même d'avis qu'on devrait inscrire les cimetières dans... les services essentiels. Un moment donné, ça deviens pas un peu ridicule tout ce cirque? C'est quoi l'affaire, patrons, politiciens et éditorialistes ne seront satisfaits que lorsque tous les syndiqués de la province seront livrés pieds et poings liés aux "forces du marché"? Il faut croire que le néolibéralisme a transformé l'économie en immense bagne carburant au travail forcé.
Rappelons, au passage, que le conflit a été provoqué par la partie patronale qui a décrété un lock-out.
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