Ce n'est pas d'hier qu'on cause de convergence et de concentration de la presse en ayant un oeil sur les effets négatifs que cela a sur la qualité et la diversité de l'information (la première sortie de la FPJQ sur cette question remonte à... 1969, l'année de sa fondation). L'État n'a jamais osé intervenir et s'en remet à "l'éthique capitaliste" (dixit Landry).
Tiens, voici une idée récoltée en surfant sur le web. Imaginez que deux (ou trois, ou quatre) quotidiens présents sur un même marché doivent se partager les recettes publicitaires, les frais d’impression et les coûts de distribution. Voilà comment ça pourrait se passer : Le Soleil et Le Journal de Québec uniraient leurs forces de frappe dans une « Corporation des quotidiens de Québec ».
Cette corporation aurait la responsabilité exclusive de collecter la publicité pour les deux publications et de procéder à leur impression et à leur distribution. Seules les salles de rédaction seraient séparées et autonomes.
L’avantage de ce système ? Un : aucun des deux associés ne peut avaler l’autre. Deux : la survie de l’un dépend de celle de l’autre.
Complètement utopique? Révolutionnaire? Incompatible avec une économie de marché? Et pourtant...
Cette idée est américaine. C'est comme ça que ça marche chez nos voisins du sud depuis 1952. Les Américains appellent ça le « Great Accomodation ». Il est en vigueur dans des agglomérations aussi importantes que Detroit, Las Vegas, Cincinnati, Denver ou Seattle.
Rien d’étonnant, donc, qu’il y ait encore 1500 quotidiens en opération aux États-Unis.
Si, toutes proportions gardées, nous avions le même attachement que les Américains à l’endroit de leurs journaux, il y aurait une quarantaine de quotidiens au Québec et non une dizaine !
Source : Six colonnes à la une (Didier Fessou, Le Soleil - la majeure partie de cette entrée de blogue est un vulgaire pastiche du texte de Fessou que vous devriez d'ailleurs aller lire parce qu'il va plus loin et parle aussi de d'autre chose...).
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