Selon le SCFP, les cols bleus de Laval reçoivent une attention toute particulière de la part des policiers. Le syndicat a noté, depuis trois jours, qu'une douzaine d'employés manuels de la Ville ont reçu des contraventions, qu'une vingtaine d'autres des avertissements et que certains ont même été suivis par des voitures de police à la fin de leur quart de travail. À chaque occasion, les policiers ont mentionné clairement aux syndiqués qu'ils agissent ainsi suite à la manifestation de lundi devant l'Hôtel de Ville.
Rappelons que lundi soir, 200 cols bleus ont en effet exprimé leur mécontentement dans le cadre de leurs négociations. Une manifestation jugée "bon enfant" par les médias locaux, et ce, malgré une forte présence policière. Le syndicat est perplexe quant à la situation, d'autant plus qu'il n'a jamais eu de frictions avec la police de Laval ou la fraternité des policiers avant.
"Les cols bleus ne comprennent pas qu'on s'acharne soudainement contre eux, lance Marc Ranger, conseiller au SCFP. Les contraventions visent des infractions mineures, des banalités devenues prétextes à passer un message. Pourtant, nous avons le droit de manifester, d'exprimer pacifiquement nos préoccupations. Nous espérons qu'il ne s'agit pas d'un mot d'ordre provenant de la direction du service de police. Nous allons maintenant évaluer la possibilité de loger une plainte en fonction du code de déontologie."
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