La FTQ dénonce les deux pétrolières qui sabrent dans la prévention dans leurs raffineries de Montréal. Sous prétexte que la loi ne les y oblige pas, Shell et Pétro-Canada veulent abolir les postes de représentants à la prévention en santé et sécurité du travail dans leurs installations de raffinage de l’est de Montréal. Dans le cas de Shell, ces postes existaient depuis plus de 20 ans!
Une raffinerie n’est pas un terrain de jeux
« S’il y a bien un endroit où on ne peut se permettre de tourner les coins ronds et lésiner sur la prévention et la sécurité, c’est dans les installations de raffinerie. Les dangers liés à la construction, au travail en vase clos, aux activités de soudure sur des réservoirs ayant contenu des produits sous pression hautement volatils sont omniprésents et nécessitent une attention de tous les instants. Une raffinerie n’est surtout pas un terrain de jeux », a indiqué Jacques Vanier, président de la section locale 175 du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) (raffinerie Pétro-Canada), lors d'une conférence de presse ce dimanche.
Des risques pour la population et l’environnement
« Les risques existent bien entendu pour les centaines de travailleurs présents sur les sites des raffineries, mais la sécurité de la population dépend également de la bonne marche des installations. On n’a qu’à penser aux risques d’explosion ou encore de déversements de matières hautement toxiques dans l’environnement, quand on sait qu’à Montréal, plus particulièrement, des habitations ont été construites à proximité », a ajouté M. Jean-Claude Rocheleau, président de la section locale 121 du SCEP (raffinerie Shell).
Pour la FTQ, voilà une preuve de plus que l'approche « volontaire » du gouvernement ne marche pas. « Le gouvernement doit trouver la volonté politique pour agir dans ce dossier et décréter que le secteur du raffinage est prioritaire, tout autant que celui de la chimie, et ne pas attendre que les employeurs s’autorèglementent dans ce domaine. À défaut d’agir dans ce sens, il partagera la responsabilité de tout décès ou accident résultant de son inaction », a conclu Henri Massé.
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