Rien n'est allé comme prévu pendant la manif du mouvement syndical ce midi à Ottawa...
Premièrement, les manifestant-es, qui dénoncent les pertes d'emploi manufacturier, voulaient ériger un cimetière sur la pelouse de la Chambre des communes. Mal leur en pris. Malgré des démarches tout ce qu'il y a de plus légale, entre autre avec la GRC, le Bureau du PM a ordonné le démantellement du cimetière avant même la manif ! "Le BMP a vraiment dépassé les bornes cette fois-ci", dit Bob Huget, du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier, qui se trouvait sur la colline au moment où le BMP a ordonné le retrait des pancartes.
"Ce sont des terres publiques, ce qui veut dire qu'elles appartiennent aux Canadiens et aux Canadiennes, et elles ont servi au fil des années à des manifestations, à des célébrations, à des événements musicaux spéciaux et à bien d'autres fins encore. Le Congrès du travail du Canada avait suivi la procédure appropriée, notamment en demandant l'approbation de la GRC, avant de commencer à ériger le 'cimetière'" a indiqué le syndicaliste.
Dion copieusement hué
Comme si ce n'était pas suffisant, le script de la manifestation a également été dérangé au moment des prises de parole. En effet, les leaders syndicaux avaient invités les chefs des trois partis d'opposition à s'adresser à la foule. Selon la Presse canadienne, Le bloquiste Gilles Duceppe et le néo-démocrate Jack Layton ont été chaudement applaudis par la foule, mais le chef libéral n'a pas eu droit au même traitement... En effet, Stéphane Dion a été copieusement hué selon la journaliste et ce malgré les appels au calme des organisateurs.
C'est que les syndiqués ont la mémoire longue et n'ont toujours pas digéré la volte-face du chef libéral qui, après un appui verbal à un projet de loi anti-scab, s'est reviré de bord et a voté contre sous prétexte que le projet n'était pas satisfaisant au chapitre des services essentiels. Dion n'a jamais pu terminé son discours et a dû quitté la tribune aux cris de "anti-scabs".
Les organisateurs de la manifestation syndicale aurait peut-être mieux fait de consulter leur monde avant d'inviter le chef du parti historique de la bourgeoisie canadienne à venir parler à la foule. Certaines déclarations de syndicalistes à la Presse canadienne après l'événement étaient sans équivoque : «Il [Dion] serait mieux d'aller se cacher. Son message ne passe pas», a fait valoir Guy Farrell, coordonnateur régional du syndicat des Métallos. Alain Gaudreault, de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA), est sceptique. «Quand il vient nous faire des beaux discours, moi je ne le crois plus. Je ne pense pas qu'il va travailler avec le monde ouvrier», a-t-il déclaré pendant la manifestation. Oups!
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