jeudi 17 mai 2007

Ah, l'objectivité...

D'après le modèle d'objectivité journalistique en vigueur dans nos médias, il est primordial de montrer tous les côtés d'une médaille et de donner la parole à tous. En général, lors d'un conflit de travail, les médias considèrent qu'il y a trois côtés à la médaille : les travailleurs, les patrons et le public (also known as les otages). Les médias courent donc toujours après des réactions "du public", comme si l'avis de jo-blo affecté par un conflit sans réellement en connaître les enjeux pouvait être pertinent. Souvent, c'est une belle façon de faire passer un message anti-syndical. Il est toujours instructif d'observer la couverture des conflits selon l'angle de la réaction du public. C'est là que l'on peut voir la popularité, ou non, d'une cause. Durant la grève illégale des infirmières (en 1998), les médias avaient eu bien du mal à trouver des gens pour parler contre les douces, même chose pendant les nombreux conflits impliquant les éducatrices en garderie. Par contre, à chaque grève du transport en commun, là y'a pas de problèmes à trouver des gens bien frustrés qui font des bonnes clips juteuses. Ceci dit, la palme à ce sujet revient à un article publié ce matin dans La Presse à propos du lock-out au cimetière Notre-dame-des-neiges, à Montréal. La pauvre journaliste devait trouver des familles éprouvées par le conflit. Visiblement, le seul qui a bien voulu se confier à elle est... un mafieux! En plus, il n'en veut même pas au syndicat mais bien à la partie patronale. Ouch! Bonjour la représentativité...

Lire Des familles éprouvées par le lock-out à Notre-Dame-des-Neiges

2 commentaires:

Geoc a dit...

Je nesais pas qui vous etes, ni ce que vous voulez prouver avec votre rhétorique...Mais vous manquait singulierement de délicatesse, à defaut de sens civique et de respect qui ne semblent pas etre de votre apanage...

La seule chose que je peux vous dire, et que peut -etre vous comprendrez, c'est que le jour - que je vous souhaite le plus lointain possible-, où vous serez confronté à la perte de l'un de vos proches, vous ne rencontrerez pas sur votre chemin un "syndicaliste" du genre de Daniel Maillet et de ses sbires,avec des demandes insensées - sur le chemin du corbillard que vous suivrez!!

De la part d'un fils qui n'a pas encore pu réussir à abriter sa mère dans sa dernière demeure... a cause de la betise, de l'entetement et de l'insouciance de certains hommes.. ou supposés l'être...

J'attends de votre part, puisque vous vous reclamez d'une ceraine objectivité, des excuses et une revision de vos propos...

Geoc

Nicolas a dit...

Euuh... Que je m'excuse de quoi au juste? D'avoir signalé et commenté un article concernant un conflit de travail? Je ne vois vraiment pas où j'ai pu manquer de respect.

Par ailleurs, c'est facile de mettre la faute sur les méchants syndicalistes. Surtout que c'est la fabrique --le patron-- qui a décrété le lock-out.

Finalement, l'ironie veut que mon grand-père --un ardent syndicaliste-- a franchi pour la première fois de sa 'vie' une ligne de piquetage sur son lit de mort. En effet, il a été enterré pendant le conflit à Urgel Bourgie. Comme quoi...