L'Université de Montréal tente ces jours-ci de faire déclarer le syndicat de ses employé-es de soutien co-responsable des discriminations salariales qui persistent dans l'institution. Comme le syndicat a accepté, il y a 10 ans, une entente sur la relativité salariale, il serait partie prenante du régime établi alors, conjointement et solidairement responsable, donc.
C'est un peu spécial dans la mesure où, depuis 10 ans, le syndicat conteste la dite entente devant les tribunaux et lors des négociations successives (il y a même eu une grève là-dessus il y a quelques années). Si l'Université avait gain de cause, le syndicat devrait payer la moitié des sommes à verser pour indemniser les salariées lésées.
«C’est absurde, lance la présidente du syndicat Margaret Lapointe. L’Université de Montréal maintient depuis des années un régime discriminatoire et ce serait aux employés de payer la moitié de la facture? Il convient de rappeler qui est l’employeur et qui sont les victimes dans toute cette saga. Depuis plus d’une décennie, des femmes sont sous-payées dans cette institution. Nos membres – en majorité des femmes – n’ont pas à contribuer pour corriger l’injustice qu’elles subissent!»
Notons enfin que dans sa récente requête, l’institution cherche aussi à exclure les deux tiers des plaignantes. En fait, toutes celles qui ont signé un consentement après juin 1998 n’aurait droit à rien si l’Université était reconnue coupable. Dans ce scénario, évidemment contesté par le syndicat, le nombre de femmes indemnisées passerait de 1800 à 600 seulement. Les employé-es de soutien de l'Université de Montréal sont affilié-es au SCFP.
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