Les journalistes ontariens de Sun Media Corporation, une filiale de Quebecor, sont nerveux. La compagnie exige des concessions de leur part et ils sont sur le bord d'une grève au Ottawa Sun. Ils observent ce qui se passe à Québec et se croisent les doigts pour que le SCFP l'emporte. Aujourd'hui, une délégation a fait le chemin jusque dans la vieille capitale pour porter un message de solidarité.
"La fière ville de Québec mérite d'avoir une voix forte et indépendante. Le fait que Quebecor exige que les journalistes travaillent en même temps sur différentes plateformes médiatiques menace leur indépendance et leurs ensembles de compétences", a déclaré Peter Murdoch, vice-président - Média du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (le no 1 des médias au Canada anglais). Le SCEP incite Quebecor à revenir sur sa décision de délocalisation et de fusion des services de collecte de nouvelles et à régler le différend qui l'oppose au personnel du Journal de Québec.
"Les journalistes de tout le pays s'inquiètent profondément de la décision de Quebecor et ils appuient leurs collègues du SCFP. La question touche au coeur même du maintien d'une presse vivante et fiable", a indiqué M. Murdoch. M. Murdoch et Brad Honywill, président de la section locale médiatique du SCEP à Toronto, se trouvent à Québec aujourd'hui pour manifester leur appui à l'égard des membres du SCFP qui ont débrayé il y a trois semaines.
"Le personnel ontarien de Quebecor trouve très inquiétantes les concessions que l'employeur exige de son personnel du Journal de Québec et fera tout son possible pour appuyer la lutte de celui-ci", a déclaré M. Honywill.
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