Les employé-es de plusieurs succursale de la banque TD Canada Trust de Sudbury, en Ontario, on victorieusement résistés à une tentative de désyndicalisation. Syndiqué-es depuis peu, les 103 salarié-es représentés par la section locale 2020 des Métallos en étaient à négocier une seconde convention collective. Mais depuis deux ans une lutte sourde les opposait à une minorité de jaunes.
La direction de la banque avait d'abord tenté de faire annuler l'accréditation, obtenue en 2005, par le Conseil canadien des relations industrielles. Premier échec des jaunes, première victoire des syndiqué-es. Dans un deuxième temps, une minorité pro-patronale de salarié-es a mené une campagne pour faire révoquer l'accréditation. Un vote légal fut tenu et une majorité des employé-es a préféré rester syndiqué. "Cela signifie que le syndicat peut de nouveau se consacrer à sa vraie tâche, soit de négocier une convention collective pour ces travailleurs qui ont fait preuve d'une grande patience tout au long de ce processus", a déclaré Wayne Fraser, directeur des Métallos pour le district Ontario et Canada atlantique, dans un communiqué.
La direction internationale des Métallos croit que la longue tradition syndicale de Sudbury a pesé dans la balance. "Sudbury est une ville pro-syndicat", a affirmé Leo W. Gerard, président international des Métallos. "Cette décision prouve que, contrairement à d'autres villes où l'on compte moins de travailleurs syndiqués, la population de Sudbury apprécie la valeur de la représentation. Ici, les arguments fallacieux contre cette valeur seront toujours démontés et exposés sous leur vrai jour : il s'agit d'erreurs et de mensonges délibérés. Je suis fier des femmes et des hommes de la section locale 2020. Ils fournissent ainsi un bel exemple aux autres travailleurs qui cherchent à faire respecter leurs droits", a conclu le syndicaliste.
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