«Les décisions du CRTC sur l’avenir de l’industrie télévisuelle rendues publiques hier sont extrêmement décevantes», a déclaré Jean Chabot, président du Conseil provincial du secteur des communications (CPSC-SCFP). Il s’agit même d’un cadeau empoisonné qui risque de mettre en péril l’avenir de la télévision généraliste au Québec.»
Pour le SCFP, comme pour plusieurs autres acteurs du milieu, il aurait été bien plus sage de permettre aux télévisions généralistes d’avoir accès aux redevances versées par les câblodistributeurs. «Qui va accepter de subir un matraquage publicitaire débridé sur les grandes chaînes? Les télés spécialisées pourront se montrer plus parcimonieuses, profitant déjà d’un système qui les avantage de manière flagrante», souligne Jean Chabot. De l'avis du syndicaliste, la dérèglementation du temps de pub ne peut qu'accélérer l’exil des téléspectateurs vers d’autres sources de diffusion. Le SCFP craint que le nouvel environnement règlementaire imposé par le CRTC ne «sonne le glas des télévisions généralistes au Québec».
Au Canada anglais, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier a lui aussi exprimé sa déception. «Plutôt que de donner à la population et aux radiodiffuseurs canadiens un cadre clair dans lequel les émissions d'information, les dramatiques et les bulletins de nouvelles canadiens pourraient être renforcés, le CRTC a esquivé tout le problème en reportant toute décision valable jusqu'au renouvellement des licences des radiodiffuseurs privés qui aura lieu le printemps prochain», a déclaré Peter Murdoch, vice-président - Média du SCEP.
«Il est difficile de comprendre la décision du CRTC de réglementer au cas par cas dans cet important secteur de notre économie», a indiqué M. Murdoch. «L'examen du CRTC n'était-il pas destiné à établir un cadre transparent, mis en oeuvre de façon uniforme et favorisant la population canadienne d'une manière prévisible?»
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