C'était le lancement hier de la 34ème Semaine québécoise de la dignité des personnes assistées sociales. Pour l'occasion les membres de Québec du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) se sont payés une tournée des bureaux de comtés des députés. Ceux qui les ont fuit --Gilles Taillon, par exemple-- ont vu leurs vitrines redécorées, les autres se sont fait enguirlandés.
Contre toute attente, Sam Hamad a pris son courage à deux mains, est sorti de son bureau et est allé parler à la quarantaine de militant-es de l'ADDS et de ROSE du Nord. L'échange fut pour le moins houleux. Le ministre a déclaré qu'il avait compris les groupes (!) mais que ceux-ci devaient aussi le comprendre. Lui, tout ce qu'il veut c'est que les personnes aptes au travail puissent retourner travailler... Ben coudonc.
Revendications
Le Front commun considère que la distinction apte / inapte au travail est discriminatoire et est contraire à l'esprit de la charte des droits et libertés et divers traités signés par le gouvernement. Les groupes revendiquent que les besoins essentiels (se nourrir adéquatement pour assurer sa santé, se loger convenablement, demeurer socialement actif) soient comblés afin de respecter le droit à un revenu suffisant à l'ensemble des citoyennes et citoyens (article 25 de la charte). Ils veulent également l'instauration d'un barême plancher (un montant en bas de quoi, quoi qu'il arrive, on peut pas te couper).
Combien c'est un "revenu décent"? Le Front commun revendique au minimum le montant actuellement admis par le gouvernement comme nécessaire pour couvrir les besoins vitaux (soit 828$/mois). Actuellement, ce montant n'est accordés qu'aux personnes jugées inaptes au travail. Le Front demande également que cesse la distinction entre "bons-méritants-pauvres" et "méchants-paresseux-pauvres".
Dans le même ordre d'idées, les groupes veulent des changements important au système de gestion appliqué au nom de l'équité. Pour le Front commun, lorsqu'une personne répond aux critères d'admissiblité à l'aide sociale, elle se retrouve dans une cage qui redéfinit des droits comme des privilèges. Actuellement, selon le gouvernement du Québec, il serait inéquitable que des personnes assistées sociales reçoivent de l'aide de membres de leur famille ou aient des ami-es qui les invitent à manger car d'autres personnes assistées sociales n'ont pas ces "privilèges". En conséquence, ces "privilégiés" se font couper. La même logique implacable est utilisée pour justifier le détournement des pensions alimentaires versées aux enfants. Il faut que ça cesse.
Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec réaffirme que l'aide sociale est un droit et que les personnes assistées sociales ont droit à la dignité.
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