Deux jours après le début de la grève de la STM, le ministre du travail lance un ultimatum aux grévistes et aux patrons de la STM : vous avez 48h pour régler sinon... Sinon, quoi, au juste? Personne ne sait trop mais c'est clair qu'il est question de loi spéciale, même si le ministre n'a pas prononcé le mot. En me basant sur les précédents, j'avais prédit qu'en dedans de 10 jours le gouvernement sortirait une loi spéciale de son chapeau. Le gouvernement m'a pris de vitesse. 2 jours avant de brandir la menace, c'est un record. Ayayaye... Merci gouvernement minoritaire, merci Mario !
Mise-à-jour - Les journalistes se sont donné un malin plaisir à souligner que dans ce dossier les libéraux semblait à la remorque de l'ADQ (Qui dirige le Québec?, dans La Presse, et Qui mène?, dans Le Devoir).
4 lois spéciales
Selon Le Journal de Montréal, quatre lois spéciales ont été adoptées depuis 25 ans pour mettre fin à des grèves dans le transport en commun à Québec ou Montréal.
15 janvier 1982: Loi 47 concernant les services de transport à Montréal, après 13 jours de grève légale.
6 novembre 1982: Loi 84 assurant la reprise du service de transport en commun à Québec, après 15 jours de grève légale.
12 mai 1983 : Loi 16 assurant la reprise du service de transport en commun à Montréal et assujettissement du syndicat des services d'entretien à la Loi sur la mise en tutelle de certains syndicats ouvriers, après 3 jours de grève illégale.
15 décembre 2000 : Loi 183 assurant la reprise des services habituels de transport en commun à Québec, après 43 jours de grève légale.
Notons que, d'après une brochure faisant l'historique du syndicat des chauffeurs d'autobus de Québec, la menace d'une loi spéciale est systématiquement brandie à chaque négociation. Selon les auteurs de cette brochure, toute négociation dans le transport en commun est un jeu d'équilibre entre l'exercise d'un rapport de force et la menace d'une loi spéciale.
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