jeudi 31 mai 2007

Alcan : les TCA veulent que les gouvernements encadrent une vente éventuelle

Les Travailleurs canadiens de l'automobiles (TCA), qui représentent plusieurs syndicats d'Alcan, demandent aux gouvernements fédéral et provincial d'agir dès maintenant pour établir les conditions d'acquisition d'Alcan par une compagnie étrangère.

"Au moment où les prédateurs se multiplient pour acquérir Alcan, il est urgent que nos gouvernements établissent dès maintenant les règles, exigences et mécanismes pour contrôler l'acquisition d'Alcan par une compagnie étrangère, ainsi que les garanties et les contreparties auxquelles la future compagnie doit s'attendre en échange des énormes avantages hydroélectriques que le Québec consent aujourd'hui à Alcan", de souligner Alain Proulx, directeur régional des TCA.

Quelle stratégie de développement économique?

Alcan bénéficie de conditions très avantageuses, notamment d'électricité à très bas prix (en fait, ils sont en grande partie auto-producteur... un avantage économique indéniable). Les TCA sont d'avis que comme ces ressources hydroélectriques sont du domaine public, le gouvernement se doit d'exercer un contrôle strict s'il y a éventuellement fusion ou acquisition pour s'assurer que les avantages qui proviennent de ces ressources restent au Québec. Concrètement, si jamais Alcan est vendue, le syndicat juge que le gouvernement devrait s'assurer que les emplois et les investissements de la future entreprise seront à la hauteur des revenus et des profits que l'entreprise tirera de l'exploitation des ressources hydrauliques québécoises.

En échange des avantages énergétiques, le gouvernement a signé une entente de continuité avec Alcan dont les TCA ont obtenu copie. Incroyable mais vrai, ils ont constatés qu'il n'y avait pas d'exigence quant au niveau d'emploi à maintenir au Québec! Les TCA se disent "extrêmement préoccupés" par la durée de l'entente (jusqu'en 2058) et cette absence de niveau d'emploi dans un contexte où il y a des pertes d'emplois importantes à venir dans les vieilles installations comme les usines de Vaudreuil, de Beauharnois et de Shawinigan. Avoir été intelligent, le gouvernement en aurait profité pour imposer à Alcan des investissements dans la deuxième et troisième transformation de l'aluminium pour maintenir au Québec autant de bons emplois que possible.

Pour les TCA, les gouvernements doivent agir maintenant. Il s'agit, après tout, du contrôle de nos ressources naturelles...

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