lundi 14 mai 2007

Famille : les libéraux devraient aller de l'avant

À quelques jours du dépôt du premier budget de ce gouvernement minoritaire, une coalition d'organismes et de syndicats a interpelé les libéraux ce matin. Le message était simple : c'est le temps d'aller de l'avant et de créer les 20 000 places en garderie promise. Et pendant qu'on y est, on pourrait aussi avancer sur le thème de la conciliation travail-famille-étude. Pour une fois, le gouvernement pourrait remplir les promesses faites en période électorale et tout le monde serait content!

"Non seulement le gouvernement doit-il renforcer les programmes existants, mais il doit enfin mettre en place une politique structurante permettant aux familles de concilier de façon harmonieuse leur vie familiale et professionnelle", a soutenu Madame Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec et porte-parole de la Coalition.

Garderie

Selon la coalition, les attentes des parents par rapport aux garderies sont de trois ordres. Ils veulent régler le cas des listes d'attente. Avoir des services un peu plus souple qui ressemblent aux horaires d'aujourd'hui et non au 9 à 5 du lundi au vendredi de papi. Ils veulent finalement un service de qualité qui soit plus de l'ordre du service éducatif que du parking d'enfants.

De l'avis des groupes représentés, la création du réseau des CPE et des places subventionnées (les fameuses garderies à 7$) sont une avancée formidable. Mais il y a encore du chemin à faire. Il manque 20 000 places pour compléter le réseau projeté en 1997. Ça tombe bien, c'est justement ce qu'ont promis les libéraux en campagne en mettant 200 millions sur la table!

Le respect de cette promesse électorale permettrait de répondre à une bonne partie des attentes des familles. En effet, cet investissement permettrait non seulement de régler la problématique des listes d'attente, mais également de soutenir une offre de services de plus grande qualité et mieux adaptée aux besoins des parents et des enfants. "Nous espérons que cette promesse se traduira par de l'argent réel dès le prochain budget afin que ces avancées soient réalisées le plus rapidement possible", insiste Mme Asselin.

Encore faut-il que ça se fasse dans un contexte de qualité. Les membres de la Coalition rappellent que la consolidation des services éducatifs à la petite enfance doit passer par le développement des CPE, un réseau à but non lucratif, administré par les parents et accessible dans toutes les régions du Québec. Elle doit aussi s'effectuer dans le cadre d'une tarification universelle à 7 $ par jour.

Conciliation

Pour les organismes, une politique familiale ne pourrait être complétée sans l'adoption d'une politique de conciliation famille-travail-études. Malgré de très timides promesses faites dans le cadre de la Politique sur l'égalité entre les femmes et les hommes, la Coalition rappellent que les parents québécois attendent toujours la mise en place d'une véritable politique de conciliation famille-travail-études à portée transversale, c'est-à-dire ayant des effets structurants sur les autres politiques et programmes gérés par l'ensemble des ministères et organismes gouvernementaux.

Autre aspect à ne pas négliger, les responsabilités parentales ne se limitent pas qu'à la petite-enfance. Il serait bien de pouvoir compter sur des mesures qui engloberaient les responsabilités familiales qui incombent aux travailleuses et aux travailleurs, aux différents moments de leur vie, depuis la naissance de leur enfant jusqu'à la vieillesse de leurs parents.

Le rôle de l'État

Les membres de la Coalition sont convaincus que le gouvernement du Québec a un rôle central à jouer en matière de conciliation famille-travail-études, étant donné les enjeux en cause; des enjeux trop importants pour être ignorés. Après la création d'un réseau de services de garde éducatifs sur le point d'être consolidé, les améliorations substantielles apportées au soutien économique des familles par le programme de soutien aux enfants et la mise en place du nouveau régime d'assurance parentale, l'adoption d'une politique de conciliation famille-travail-études demeure le prochain défi essentiel d'une véritable politique familiale globale.

Depuis qu'ils ont "consultés" sur le sujet en 2004, les libéraux branlent dans le manche. Trois ans après la promesse, d'élaborer une politique de conciliation travail-famille rien ne bouge. Pour la Coalition les familles, les travailleurs et les travailleuses sont à bout de souffle et il est urgent d'agir!

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