Devant une calamité, tous devraient être égaux. Si, par exemple, votre lieu de travail prend feu, il serait logique de s'attendre à obtenir la même période de chômage que votre collègue. Et bien, ce n'est pas toujours le cas. En Estrie, suite à l'incendie majeur qui a ravagé l'Auberge Estrimont, les syndiqué-es qui se retrouvent au chômage ont eu la désagréable surprise de constater qu'ils n'étaient pas traités équitablement.
"Les personnes travaillant à l'auberge et résidant à Sherbrooke recevront moins de semaines de prestations que celles résidant à Magog" a expliqué à la presse Geneviève Ruel, présidente du Syndicat des employé-es de l'Auberge Estrimont (CSN). Cet écart pourrait aller jusqu'à 13 semaines de moins pour les personnes résidant à Sherbrooke. Pourtant, elles travaillaient toutes au même endroit.
La raison c'est la disparité de traitement inscrite dans la loi de l'assurance emploi. Concrètement, les gens résidants dans des régions où il y a moins de chômage ont droit à moins de semaines de prestation sous prétexte qu'il est plus facile pour eux de se trouver du boulot. "Par exemple, les gens vivant à Sherbrooke bénéficient de critères plus sévères pour se qualifier à l'assurance-emploi que ceux de Magog et ont droit, par cet état de fait, à moins de semaines de prestations. Cette situation est attribuable au taux de chômage qui est plus bas à Sherbrooke qu'ailleurs en Estrie", a expliqué Jean Lacharité, président du Conseil central de l'Estrie (CSN).
Selon le syndicaliste, le nombre de salarié-es pris en compte pour établir ce taux ne comprend que des salariés actifs en chômage et ne calcule aucunement ceux sans emploi sur l'assistance sociale. "Il faut que cette situation cesse puisqu'elle crée des inégalités flagrantes", poursuit M. Lacharité.
Les syndicalistes sont appuyés dans leurs démarches par le député fédéral du coin, Serge Cardin. "Le même taux de cotisation est fixé pour l'ensemble des travailleurs, peu importe la région où ils habitent. En partant de ce principe, il me semble qu'il soit dans la normalité des choses que ceux-ci puissent bénéficier équitablement de la même protection", a déclaré le politicien qui ajoute "il est clair que la loi actuelle de l'assurance-emploi crée des injustices auprès des
travailleurs et des travailleuses."
Selon la CSN et le député, il est grand temps de corriger la situation qui prévaut actuellement.
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