COMMUNIQUÉ - Le Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM) est extrêmement déçu de la décision de l'arbitre Me Alain Corriveau de rejeter sa demande visant l'émission d'une ordonnance faisant cesser la publication des textes, photos et caricatures produits par ses membres, dans Le Journal de Québec.
Au moment où la direction de Quebecor Média tente de faire plier les syndicats du Journal de Québec et d'implanter encore plus profondément la convergence dans sa salle de rédaction, les membres du STIJM se désolent de se voir ainsi utilisés directement dans le conflit de travail.
Le comité exécutif du STIJM déplore que l'arbitre Me Alain Corriveau en soit arrivé à conclure en faveur de l'argument patronal en réduisant à un simple correlaire du chapitre 109,1 du Code du travail, la clause de la convention collective négociée par le syndicat et devant prévenir l'implication directe des salariés dans un conflit de travail de Quebecor Média.
Or, dans le milieu des années 70, lorsque les membres du STIJM ont consenti à la publication de leurs textes et photos dans le nouveau quotidien de Quebecor, ils le faisaient à la demande de feu Monsieur Pierre Péladeau qui désirait lancer un journal dans la ville de Québec. Ainsi, les employés du Journal de Montréal contribuaient à la naissance d'un autre quotidien et à la création d'une autre salle de rédaction. Pendant des décennies, cette collaboration a permis non seulement un rayonnement accru du fruit du travail des membres de la salle de rédaction du Journal de Montréal, mais elle a permis d'établir à Québec un quotidien vigoureux qui, combinée à la force de la salle de rédaction de Québec, était appréciée par la population.
Depuis le début de 2006, Quebecor Média a toutefois coupé 86 postes dans ses quotidiens anglophones (tel que rapporté dans le rapport annuel de QMI), elle a coupé 11 postes dans sa salle de rédaction du Journal de Montréal, elle a transféré en Ontario son centre d'abonnements du Journal de Montréal, briser les conditions de licence de TVA, exprimé sa volonté de fermer son département de Petites Annonces du Journal de Québec afin de transférer les emplois en Ontario, mis en lock-out le Syndicat des pressiers du Journal de Montréal, demandé au Syndicat de la rédaction du Journal de Québec de réduire le plancher d'emploi tout en permettant la publication de tout contenu provenant d'une entreprise de Corporation Sun Media, et enfin publier une "édition record du Journal de Québec" partiellement produit en Ontario et imprimé à Mirabel.
Le STIJM et ses membres verront donc le Journal de Québec continuer de s'abreuver à même la salle de rédaction du Journal de Montréal. Le soutien à nos collègues des syndicats mis en lock-out et du syndicat en grève du Journal de Québec n'est pas diminué par la décision de l'arbitre Corriveau. Au contraire.
Source : Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM)
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