Ce matin, Le Devoir titre "Le plan de redressement de l'UQAM est adopté". Ce plan, qui prévoit des coupures de 129 M$ sur 5 ans, a été rendu nécessaire à cause des folies de grandeurs de la direction sortante. En lisant l'article, on apprend que 3 membres du C.A. n'ont pas approuvés le plan. Comme par hasard, ce sont les mêmes qui étaient mal à l'aise avec le développement immobilier qui a mit l'UQAM dans le trou. Seul le représentant des étudiants, Patrick Véronneau, s’y est formellement opposé. Deux autres membres se sont abstenus: le secrétaire général de la FTQ, René Roy, ainsi qu’une représentante des professeurs, Lucie Robert. On touche ici aux limites de la concertation et de la cogestion. Il y a visiblement des intérêts contradictoires en jeu.
Il faudra, et vite, revenir aux bonnes vieilles méthodes du rapport de force. Déjà, cinq des sept associations étudiantes facultaires ont convenu de proposer à leurs membres de faire la grève en octobre prochain pour dénoncer à la fois les augmentations de frais de scolarité décrétées par le gouvernement Charest et les hausses de frais afférents prévues dans le plan de redressement. Espérons que leurs camarades syndiqués ne s'abstiendront pas...
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2 commentaires:
En l'absence de négociation prévue (y en a t-il??), il serait assez hasardeux pour les syndiqués de déclencher une grève sans en subir les conséquences, ils vont probablement seulement "ne pas trop s'opposer" à l'initiative étudiante.
Les étudiants devraient oui, tabler sur un rapport de force, mais aussi s'organiser un peu. La voix étudiante est muette ou presque dans la couverture médiatique de cette situation. Faute de savoir à qui s'adresser, les journalistes cèdent la parole aux syndicats.
Les syndicats sont évidemment tout à fait légitime, au moins autant que les étudiants, de se prononcer sur la question. D'ailleurs, pour l'instant, ils sont plus mobilisés. La manif de 1000 personnes était essentiellement syndicale, ne l'oublions pas.
Par ailleurs, outre la grève (qui n'est effectivement pas une option s'il n'y a pas de réouverture des conventions), il y a plusieurs options qui s'offrent aux syndiqués. Ils peuvent organiser la lutte sans tomber en grève en multipliant les prises de parole, l'information, les manifs et les actions. Par ailleurs, si les étudiants tombent en grève, cela faciliterait la job des syndiqués. De fait, s'ils décident de respecter les lignes de piquetage, ça revient au même...
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