mardi 19 juin 2007

Appel au boycott

Les lockouté-es du Journal de Québec lancent un appel au boycott du 'journal' que continue de publier Quebecor à Québec malgré le conflit de travail. Les syndiqué-es en appellent à un boycott d'un jour (pour l'instant?). La date retenue est le 21 juin, parce que c'est le jour le plus long (!?).

Dans un communiqué, les lockouté-es écrivent : "ce jour-là, nous demandons de ne pas acheter le Journal de Québec et de ne pas le lire au restaurant ou ailleurs. Ignorez-le. Prenez un autre journal. Le MédiaMatinQuébec fera très bien l’affaire". Dans leur édition de ce matin, les artisans du MédiaMatinQuébec précisent "faites-le pour nous, certes, mais aussi pour le région de Québec qui a besoin de garder ses emplois de qualité. Empêchez Quebecor d'imposer un modèle montréalais à Québec. Refusez que l'entreprise prenne votre argent et celui des annonceurs d'ici pour l'exporter à Mirabel, Montréal, Toronto ou Kanata, en banlieue d'Ottawa".

Guerre de mots

L'appel au boycott a été fait pour ajouter de la pression sur l'empire et forcer Quebecor à revenir à la table de négociation. Selon les syndicats, ils ont contactés pour la troisième fois le conciliateur pour tenter de faire revenir Quebecor à la table de négociation, sans succès. Les syndicats affirment dans leur communiqué avoir déposé une proposition qui, croient-ils, est en mesure de relancer les négociations et d’en arriver à un règlement rapidement. Ce que Quebecor nie carrément !

Dans un communiqué émis hier, la compagnie se rabat sur le fait qu'elle n'a pas eu de contre-proposition écrite et globale à son "offre globale et finale" du 20 février 2007. Ce matin, c'était au tour des syndicats de nier, dans MédiaMatinQuébec! Selon les lockouté-es, une contre-proposition écrite a bel et bien été déposé... le 16 mars. À ce moment, l'employeur l'avait qualifié de "presque statu-quo". Selon les artisan-nes de MédiaMatinQuébec, "ce n'est pas parce que cette proposition ne fait pas son affaire qu'il doit maintenant nier son existence"... Bref, c'est l'impasse!

Il n'en demeure pas moins que les représentant-es des syndicats en conflit ont rencontré plus souvent les procureurs de Quebecor en cours que les négociateurs de la compagnie en présence du conciliateur.

Le 21 juin, donc, boycottez le Journal de Québec. Pour le reste, on verra...

Cheap...

En passant, j'ai 'oublié' de vous en parler mais Quebecor continue ses vacheries dans le cadre du conflit. Une de ses journalistes est actuellement poursuivie par la SIQ (qui veut qu'elle dévoile ses sources) pour un papier publié avec le conflit. Un syndicaliste de la SIQ a déjà perdu son emploi à cause de cette histoire. La journaliste ne veut évidemment pas dévoiler ses sources. Le hic c'est que Quebecor refuse de la défendre en cours, arguant que la convention est suspendue pour la durée du conflit... Pat Lagacé en parlais sur son blogue.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Les patrons ont souvent la notion de devoir de loyauté quand quelque chose ne va pas, mais qu'en est-il du devoir de loyauté de l'employeur envers les employés, qu'ils soient en grève, en lock-out, ou toujours au travail.