Henri Massé, le président de la FTQ, est écoeuré des déclarations de Monique Jérome Forget a l'effet qu'il y a eu des négociations dans le secteur public et que 35 conventions collectives ont été signées sans passer par une loi spéciale.
«Affirmer qu'il y a eu 56 rencontres de négociations à la table centrale, c'est travestir la réalité. S'il est vrai que les rencontres se sont multipliées pour discuter des libérations syndicales et de sujets techniques, il n'y a pas eu, à proprement parler, de vraies négociations, que ce soit sur les salaires, le régime de retraite ou les assurances collectives. Entre décembre 2003 et décembre 2005, il y a eu à peine une dizaine de rencontres à la table centrale, totalisant un gros maximum d'une quinzaine d'heures d'échanges. En septembre 2005, nous avons même fait une contre-proposition salariale et la réponse est venue trois mois plus tard, avec l'imposition d'un décret», a indiqué Henri Massé dans une déclaration récente.
"On s'est retrouvé avec un gel salarial de 2 ans et aujourd'hui, les écarts de salaire avec le secteur privé se sont accrus. Le gouvernement se plaint d'une pénurie de main-d'oeuvre. Si le retard salarial continue de s'accroître, il ne pourra que s'en mordre les doigts.
«Il faut du front tout le tour de la tête pour se vanter de la signature de 35 conventions collectives, comme l'a fait la ministre. La population n'est pas dupe, elle sait fort bien que c'est avec le fusil sur la tempe que la plupart de celles-ci ont été signées, sous la menace d'un décret qui annonçait le pire.
«Si elle veut faire oeuvre utile, la ministre serait mieux avisée de s'asseoir avec les syndicats dès l'automne et de revoir en profondeur et de bonne foi le régime de négociation dans le secteur public», a conclu le président de la FTQ.
La Cour supérieure entendra à l'automne la contestation judiciaire logée par les organisations syndicales contre les décrets imposés dans le secteur public.
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