mercredi 6 juin 2007

Doublage des films au Québec : Le SCFP d'accord avec l'ADQ

Preuve que les syndicats ne sont peut-être pas aussi politisés et idéologiques que le prétendent certains réactionnaires, le SCFP, pourtant affilié à la FTQ, a fait savoir par voie de communiqué qu'il appuyait le projet de loi adéquiste portant sur le doublage de film au Québec. «Il s’agit d’une initiative importante de l’ADQ, lance Jean Chabot, président du Conseil provincial du secteur des communications du SCFP. Depuis des années, les intervenants du milieu demandent que nos gouvernements agissent en ce sens. L’Union des artistes avait déjà déposé une pétition de 20,000 noms en faveur du doublage québécois. Quand on voit la diminution constante des films doublés au Québec depuis quatre ans, on conclut que les mesures incitatives ne fonctionnent pas. Aujourd’hui il faut aller plus loin.»

Par contre, le SCFP s’inquiète également du doublage des DVD disponibles sur nos étagères car cet aspect n’est pas couvert par le projet de loi. «Il se produit un phénomène étrange, souligne Michel Bibeault, coordonnateur du secteur des communications, parfois des films sont diffusés en français à la télévision et on ne retrouve pas de version française sur les DVD vendus sur le marché. Pourtant, cette bande sonore existe! Pourquoi ne pas s’assurer qu’elle soit offerte aux consommateurs lorsqu’ils louent ou achètent le film?»

Enfin, le syndicat souhaite que le changement législatif n’entrave pas la diffusion de films d’auteur ou de documentaires étrangers. «Il faut comprendre l’objectif visé, on voudrait que les blockbusters soient doublés ici afin d’éviter des expressions provenant de l’argot français qui nous sont incompréhensibles. Nous souhaitons maintenir cette industrie vivante au Québec, mais nous ne voulons pas restreindre l’accès des Québécois à des films étrangers à petit budget, des documentaires ou des films d’auteur», conclut Michel Bibeault.

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Curieusement, le SCFP, qui représente à peu près la moitié du personnel du transport en commun au Québec, n'a pas (encore?) réagi à un autre projet de loi adéquiste restreignant encore plus le droit des syndiqués de ce secteur. J'y reviendrai.

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