vendredi 15 juin 2007

Deux poids, deux mesures (bis)

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) est furieux, le gouvernement vient en effet de lui passer par dessus la tête pour modifier unilatéralement les conditions de travail de certains de leurs membres. Concrètement, le gouvernement s'est rendu compte que s'il appliquait à ses médecins vétérinaires la médecine employé avec tous les autres salariés de l'État, il ferait rapidement face à de graves problèmes de rétention et de recrutement.

En mars dernier, le MAPAQ a donc proposé au SPGQ une lettre d'entente modifiant les conditions de travail des médecins vétérinaires. Les parties se sont alors engagées dans un processus de négociation pour arriver à un accord. Comme ça n'allait pas assez vite à son goût, le gouvernement a décidé de procéder unilatéralement à une hausse de salaire pour les vétérinaires.

"Le gouvernement veut passer par-dessus la tête des représentants syndicaux dûment élus et négocier à la pièce avec ses employées et employés, mais il va nous rencontrer sur son chemin. Jamais nous n'allons accepter ce petit jeu patronal digne des pires années où Duplessis décidait du salaire de chacun des fonctionnaires", a averti monsieur Gilles Dussault, président du SPGQ.

Le syndicat a donc déposé un grief avec demande de dommage-intérêt exemplaire de 100 000 $ pour décourager toute récidive contre le gouvernement du Québec. Le SPGQ rappelle qu'il est l'agent négociateur avec lequel le gouvernement doit s'entendre s'il veut modifier les conditions salariales d'un groupe d'employés qu'il représente.

Le SPGQ reconnaît l'existence du problème, a fait preuve d'ouverture à en discuter et a mis sur la table plusieurs propositions pour arriver à une entente. Cependant, aucune entente sur la majoration des taux de traitement des médecins ne pouvait être signée tant que le gouvernement persistait à vouloir inclure une disposition mettant fin à celle-ci le 30 mars 2010. De plus, malgré les majorations (15 % pour la majorité des médecins vétérinaires, 30 % dans le cas d'une spécialité reconnue par l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec), les salaires ne sont même pas compétitifs avec ceux que verse Ottawa.

Selon le syndicat, il n'y a pas de problème de pénurie de médecins vétérinaires au Québec; il y a un problème de mauvaise gestion de la main-d'oeuvre. Et le cas des médecins vétérinaires n'est pas le seul. Plusieurs autres catégories de professionnels du gouvernement. C'est pourquoi le SPGQ a proposé la création d'un comité mixte, dont le mandat serait d'étudier l'ensemble des problèmes.

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