J'ai été très surpris de la couverture du conflit au Journal de Québec dans Le 30, la revue de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Alors que les artisans de Média Matin sont allés donner un atelier sur la génèse de leur journal en marge d'une AG de la FPJQ (ce qui a donné un papier interessant dans Le Devoir), Karine Fortin choisi plutôt de faire une entrevue avec un planqué(*) du journalisme, François Demers. Le message de ce monsieur aux syndiqués se limite à peu près à "prenez votre trou, vous gênez le progrès".
Ceci dit, dès le départ, l'article se trouve entâché par une grossière erreur de fait. Le chapeau indique en effet que "les patrons du Journal de Québec ont mis fin, le 22 avril dernier, à la trêve industrielle en vigueur dans les quotidiens du Québec depuis plus de 25 ans, soit depuis la grève de 1981 au Devoir." Ça m'a semblé bizarre et, vérification faite, c'est tout simplement faux. En effet, le concurrent du Journal de Québec a vécu une grève de la rédaction du 22 octobre au 26 décembre 1992 (au milieu du règne de Conrad Black). Hors de Montréal, point de salut (bis)?
(*) Planqué sympathique mais planqué quand même. Il s'agit d'un ex-journaliste du Soleil qui s'est réfugié à l'Université, comme tant d'autre. Il me semble mal placé pour donner des leçons sur les "petits-bourgeois instruits"...
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