Dans un communiqué envoyé mardi, la CSN nous apprend que Jean Poirier, le médiateur nommé par le gouvernement, laisse tomber sa tentative de conciliation.
En effet, après avoir rencontré séparément le syndicat et la direction d’Olymel, M. Poirier en est venu à la conclusion qu’il n’y avait aucune ouverture du côté de la compagnie. Samedi matin, le médiateur a informé la partie syndicale que, selon-lui, Olymel ne bougera pas de sa demande de couper 30% dans la masse salariale. Dans le contexte, il est donc inutile de tenter d’ouvrir des discussions.
Les faits semblent donner raison au médiateur. Samedi, avant même de rencontrer à nouveau le conciliateur pour connaître le résultat de son approche avec le syndicat, la direction d'Olymel a expédié, par messager, une lettre à tous les employés pour les inciter à revenir sur leur décision. Pour le syndicat, c'est une autre illustration de l'approche unilatérale d'Olymel qui fait fi du fonctionnement démocratique que se sont donné les travailleurs.
Selon Gino Provencher, président du syndicat, la situation ressemble de plus en plus à une impasse. « En rejetant deux fois à plus de 99 % les demandes d'Olymel, les travailleurs ont été clairs. Il n'est pas question de revenir une troisième fois devant notre assemblée générale avec des offres identiques ou à peine maquillées. Olymel veut tout, sans offrir de garantie, sans indiquer comment il procédera pour relancer l'entreprise. », déplore le représentant syndical.
Alors qu’on demande aux ouvriers de faire tous les sacrifices, il n’est jamais question des autres options qui s’offrent à la compagnie. Par exemple, Claude Corbeil, le président de la Fédération des producteurs de porcs, disait la semaine dernière que « si on compare l’entreprise à ses compétiteurs étrangers, le travail sur deux quarts, l’automatisation des usines et la transformation du produit sont des facteurs qui permettent à ces derniers une meilleure performance. »(cité dans Le Soleil du 17 janvier).
L’instransigeance d’Olymel, qui tente de faire porter l’odieux d’une fermeture éventuelle au syndicat, ressemble de plus en plus à de l’entêtement et, n’ayons pas peur des mots, de l’arrogance. La compagnie aimerait bien nous faire croire que la seule voie pour sortir de la crise que subit l’industrie est de baisser ses coûts de production en sabrant dans les salaires. Il est de plus en plus clair qu’elle table sur un anti-syndicalisme latent et sur le fatalisme du public.
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2 commentaires:
mon conjoint travail chez olymel et noter que en 1992, les employés ont consacré 5 jours de maladies et aucune aug de salaire depuis plusieurs années, 1100 employés ça fait des $$$ et les empolyés sont écoeurés de toujours donnés et donnés et ne jamais s'en faire donner...alors je crois que c'est assez...qu'en pensez vous
Je suis d'accord avec vous, c'est le sens général de ma couverture à date.
En passant, je signale qu'il y a un débat intéressant actuellement sur le site de la Vie Rurale qui oppose des réactionnaires qui dénigrent les travailleurs syndiqués et les syndiqués. On voit bien que ce genre de conflit fait ressortir toutes les contradictions de classe possible et imaginables... À lire ici... (attention, certains commentaires sont enrageants)
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