lundi 8 janvier 2007

Grève du transport adapté à Sherbrooke

Les chauffeurs d'autobus de transport adapté de la STS (Sherbrooke) seront vraisemblablement en grève vendredi pour une période de 24h.

Pris en sandwich

Les usagers du transport adapté sont bien évidemment pris en sandwich (en voilà des vrais "otages" d'une grève!). Une entente de "service essentiel" est intervenue vendredi dernier entre le syndicat, affilié à la CSN, et la STS. L'entente prévoit qu'il n’y aurait que deux véhicules pour le transport adapté au lieu des huit ou neuf habituels. Seuls les transports pour des raisons médicales seront effectués.

Le Regroupement des usagers du transport adapté de Sherbrooke Métropolitain (RUTASM) juge ces mesures insuffisantes et discriminatoires. En effet, dans une grève du transport en commun habituel, le service est minimalement maintenue au heure de pointe et non seulement pour "les urgences". Plutôt que de faire une surenchère réactionnaire, l’organisme demande au syndicat d'accepter de ne pas exercer son mandat de grève et à la STS de répondre aux demandes syndicales. C'est tout à son honneur étant donné la situation pénible dans laquelle le conflit les plonge. En attendant, le Regroupement a demandé (et obtenu) une audience du Conseil des services essentiels qui devrait rendre une décision sous peu.

Revendications syndicales

Les chauffeurs du transport adapté demandent la parité salariale avec les chauffeurs du transport urbain. Selon le syndicat, cette demande de parité salariale s’évalue à quelques milliers de dollars. « Les chauffeurs du transport adapté ont plus de responsabilités que les chauffeurs du transport urbain, compte tenu de la clientèle à desservir ; malgré cela, on leur refuse la parité salariale, c’est inexplicable et inacceptable » a expliqué M. Jean Lacharité, président du Conseil central CSN de l’Estrie.

Lors d'une assemblée générale tenue le 3 décembre, les travailleuses et travailleurs du Syndicat du personnel du transport adapté de la STS se sont voté à 93% une banque de cinq jours de grève. Selon le syndicat, c'est l'intransigeance de l'employeur, qui refuse d'accorder la parité salariale, qui a forcé les syndiqués à voter pour ce moyen de pression.

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