La dernière édition du bulletin maoïste Arsenal-express met certaines choses en perspective concernant les mise-à-pied massive à l'usine Goodyear de Valleyfield. Je me demandais ici même pourquoi diable l'usine québécoise n'avait pas été incluse dans le plan d'action continental du syndicat des Métallos (qui viennent de terminer une grève de trois mois contre Goodyear dans 14 usines canadiennes et américaines)... La réponse est simple : le syndicat de la production de l'usine de Valleyfield a quitté les Métallos il y a plusieurs années (il est passé au Syndicat canadien de l'énergie et du papier (SCEP), un autre syndicat membre de la FTQ). Pire, les syndiqué-es de Valleyfield ont scabés leurs ex-camarades pendant la récente grève continentale.
Dans ce contexte, est-il vraiment surprenant que les Métallos se soient arrangés pour que d'autres usines que celles qu'ils syndiquent soient sacrifiées (comme on l'apprend dans cet article du Journal de Montréal)? Le Journal demande "Le syndicat US s'est-il joué du syndicat québécois?" Personnellement, je répondrais que la solidarité, ça se joue à deux. Si tu chie dans les mains de ton voisin, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il te sauve le cul après...
Comme l'a dit à Arsenal-express une travailleuse de Valleyfield avec dépit: "On a accepté de faire les scabs en pensant que ça nous donnerait quelque chose mais là, on n'est pas plus avancés!"
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1 commentaire:
Je serais curieux de savoir comment les employés ont fait pour quitter les Métallos pour aller au SCEP, puisque les statuts de la FTQ interdisent que les syndicats affiliés se maraudent entre-eux.
Ce serait intéressant à savoir, puisque où je travaille, il y a un petit groupe d'employés qui sont syndiqués aux Métallos et qui sont insatisfaits de leur syndicat, et qui ont tenté l'an dernier à se joindre au nôtre, les TCA, et la FTQ a tout fait pour que ça ne se produise pas.
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