Olymel poursuit son chantage. Faute d'entente de principe, une offre finale (et unilatérale) a été soumise samedi au syndicat. Le président du syndicat, Gino Provencher se dit déçu de l'issue des pourparlers. "Malgré quelques modifications, la deuxième offre globale reste loin de nos attentes", a-t-il déploré dans un communiqué.
Concrètement, Olymel exige toujours une baisse de sa masse salariale de plus de 30% mais elle a "réaménagée son offre" pour, dit-elle, "réduire l'impact sur le chèque de paye". Selon les chiffres du communiqué de la compagnie, le coût horaire global payé par Olymel, qui est présentement de 28.43$, passerait à 22.38$ (N.B.: ces chiffres comptent le salaire mais aussi les avantages sociaux et les charges fiscales de la compagnie).
L'offre finale était une fois de plus accompagnée d'un ultimatum: "Nous avons demandé aux représentants du syndicat de soumettre cette nouvelle proposition aux travailleurs pour décision avant mardi le 30 janvier 2007 à 16H00. Les employés font donc face à un choix clair : soit accepter les conditions de sauvetage de l'usine, soit les rejeter et décider ainsi de sa fermeture définitive.", d'affirmer le président-directeur général d'Olymel, M. Réjean Nadeau.
En réponse, le Syndicat des travailleurs d'Olymel de Vallée-Jonction tiendra une assemblée générale, le mardi 30 janvier à 13 heures à Tring-Jonction. Les travailleurs seront appelés à se prononcer, au scrutin secret, sur la proposition de la direction de l'entreprise. D'ici à l'assemblée générale, les militant-es du syndicat vont rencontrer les travailleurs pour les informer des démarches qui ont été faites pendant la période de conciliation, ils approfondiront l'examen de la proposition d'Olymel et prépareront l'assemblée de mardi. Aucune autre déclaration de la part du syndicat ne sera émise avant la tenue de cette assemblée.
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Commentaire éditorial : J'ai lu une foule de commentaires depuis deux semaines. La plupart était très méprisant envers les syndiqué-es. Je veux juste dire qu'ils ont mon appui (pour ce que ça vaut...). C'est quand même fort que dans toute cette histoire on blâme les victimes. Personne ne semble réaliser qu'Olymel prend ses travailleurs et toute une région en otage. La compagnie agit carrément en bandit de grand chemin...
On entend souvent dire que les syndicats ont trop de pouvoir ou alors qu'ils ne sont plus nécessaire aujourd'hui. Il me semble que nous avons ici à la fois une illustration flagrante de l'absolue nécessité des syndicats et de leur relative impuissance. Les travailleurs d'Olymel sont fiers et à date ils se sont tenu debout, mais ils n'en sont pas moins à la merci de patrons intransigeants. Comme les gens de Goodyear, de General Motor, de Domtar et de beaucoup trop d'autres entreprises. Nous sommes bien peu de chose face au capitalisme triomphant.
Et une raison de plus de faire la révolution, une...
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