dimanche 28 janvier 2007

Une injustice de moins

La Presse annonce que finalement, à la toute fin de son mandat, le gouvernement libéral va remplir une de ses promesses sur le front de la lutte à la pauvreté. En effet, à partir du 1er juillet, la gratuité des médicaments sera étendue à toutes les personnes assistées sociales sans discrimination (les personnes ayant des contraintes sévère à l'emploi avaient déjà la gratuité). Au total, 245 000 personnes démunies sont touchées par cette mesure.

C'est le (très progressiste) Parti Québécois qui, en 1997, avait décidé que les assistés sociaux devaient assumer eux-mêmes l'achat de médicaments. Depuis, les prestataires d'aide sociale sans contraintes graves à l'emploi doivent faire une contribution maximale d'environ 16,66 $ par mois à la Régie de l'assurance maladie du Québec. C'est tout près de 200 $ par année.

Ça fait donc 10 ans que les groupes populaires se battent sur cette question (c'est une des revendications de toutes les manifs contre la pauvreté). En 2002, Jean Charest avait promis de rétablir la gratuité. Il en a mis du temps, mais tout semble indiquer qu'en juillet 2007 se sera chose faite (2 ans après avoir rétabli la gratuité pour certaines catégories de personnes).

Bien sûr, c'est une mesure électoraliste (au moins c'est pas une promesse électorale!). Bien sûr, ça vise, entre autre, à dorer la pilule pour faire passer une politique du médicament qui servira surtout à enrichir les compagnies pharmaceutique. Mais c'est une victoire quand même. C'est une injustice de moins. Reste maintenant à (entre autre) gagner la pleine indexation des prestations, la fin de la saisie des pensions alimentaires, le barème plancher et le revenu de citoyenneté, etc.

Spéciale dédicace aux camarades des ADDS de Québec et de la Rive-sud (Association de défense des droits sociaux), de ROSE du NORD (Regroupement des femmes sans-emploi du Nord de Québec), du Collectif pour un Québec sans pauvreté et à touTEs les militantEs des groupes du Front commun des personnes assistées sociales. Une preuve supplémentaire que la persévérance peut payer. Chapeau.

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