
Aide-éducatrice?
La catégorie "aide-éducatrice" a été créée par le ministère lors de la récente réforme tant décriée. Théoriquement, il s'agit d'une personne qui remplacerait l'éducatrice pour de courtes périodes (accueil, fermeture, diner, sieste, etc.). Pour Véronique Lapierre, présidente du syndicat, cette proposition est innacceptable : "ces moments de routine représentent près de 70 % de notre journée de travail !"
De plus, le syndicat assimile cette nouvelle catégorie d'emploi à du cheap labor. En effet, alors qu'une éducatrice est payée 18,73$ de l'heure, l'aide-éducatrice ne recevrait que 13,82$. On comprend que ces femmes qui se sont battues si longtemps pour que leur travail soit reconnu à sa juste valeur ne veulent rien savoir de voir se créer une deuxième classe de travailleuses. C'est un peu comme si les patrons venaient rechercher par la bande ce qu'ils ont été forcés de donner suite au réglement sur l'équité salariale.
Notons au passage que ce refus de la catégorie "aide-éducatrice" est largement partagé dans le milieu. L'Association québécoise des CPE (l'autre association patronale, qui regroupe quelque 75% des CPE) recommande à ses membres de ne pas créer ce nouveau poste.
Travailleuses pénalisées
La convention collective est échue depuis 2003. Le syndicat et l’Association patronale des centres de la petite enfance (APCPE) sont en conciliation depuis l’automne dernier. Outre la question de l'aide-éducatrice, les travailleuses sont pénalisées parce que les administrations refusent de leur verser une augmentation de salaire de 2%, négociée au niveau national, à laquelle elles ont droit depuis le 1er avril 2006. Bref, rien pour mettre les employées dans de bonnes dispositions...
Depuis octobre, les éducatrices de ces CPE ont usé de divers moyens de pression : signature de pétition, port de t-shirts noirs, information distribuée aux parents. La première journée de grève est prévue pour lundi prochain, 5 février 2007.
Source photo : CSN
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