Les employé-es optent majoritairement pour un nouveau contrat de travail
C’est à 86 % que les membres du Syndicat des salarié-es du Massif Petite Rivière Saint-François (CSN), réunis en assemblée extraordinaire hier soir, ont entériné par vote secret une nouvelle convention collective. Ce vote en faveur de la réouverture de leur contrat de travail, dont l’échéance était prévue le 31 décembre 2007, est venu clôturer plusieurs mois de pourparlers avec le propriétaire, M. Daniel Gauthier, relativement à un projet de développement récréotouristique évalué à environ 230 millions de dollars. « Les employé-es sont très conscient des enjeux actuels, fait valoir Éric Simard, président du syndicat. Ils sont venus massivement voter et dire qu’ils étaient en faveur d’une nouvelle convention collective et du projet de développement de M. Daniel Gauthier. Il reste une dernière condition à remplir : M. Gauthier doit maintenant livrer la marchandise qu’il a promise depuis deux ans et nous donner un projet viable pour la région immédiate de Charlevoix, de Baie Saint-Paul et de Petite Rivière Saint-François ».
La nouvelle convention collective, présentée comme une offre finale par l’employeur le 30 janvier devant le conciliateur du ministère du Travail, comporte des hausses salariales qui totalisent 20 % pour les six années du contrat de travail se terminant en décembre 2013. Outre quelques bonifications apportées au régime d’assurance salaire, aux congés de maladie et au REER collectif, le projet prévoit plusieurs réaménagements de la convention collective liés essentiellement au projet de développement du Massif. Ils portent notamment sur la réorganisation du travail, les mouvements de main-d’œuvre et la mobilité du personnel (octroi de poste et qualification, rappel et horaires de travail, création de postes fusionnés, travail des cadres lors de situations particulières, etc.). Des mesures sont également prévues afin de favoriser, entre autres, la formation du personnel.Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) « ce vote est une preuve de plus que les gens croient foncièrement au projet du Massif. Ils croient en la région de Charlevoix. C’est d’ailleurs ce qu’un des membres est venu exprimé en disant que la région de Charlevoix ne pouvait pas se priver d’un tel projet. Maintenant, les six conditions posées pour la poursuite du projet, dont la dernière était la réouverture de la convention, sont réunies. La balle est dans le camp du promoteur ».
Rappelons qu’en mai 2006, le syndicat et la CSN avaient apporté leur soutien à ce projet de développement récréotouristique. En juillet, le syndicat avait demandé et obtenu la nomination d’un conciliateur du ministère du Travail, M. Jean Beauchesne, pour amorcer des négociations sur l’ensemble de la convention collective. En octobre, les discussions ont débuté de manière intensive entre les parties. Le 11 janvier dernier, l’employeur a déposé un projet d’entente globale au syndicat, le sommant d’y répondre au plus tard le 2 février 2007, à 17 heures, sans quoi le projet serait tout bonnement retiré.
« Le syndicat va maintenant consacrer ses énergies pour veiller à l’application de la nouvelle convention collective au quotidien. Mais on va aussi s’assurer que le propriétaire respecte ses engagements et ses promesses de donner à la région un projet novateur et mobilisateur pour les salarié-es et pour la population de Charlevoix », conclu Éric Simard.
Le Syndicat des salarié-es du Massif de Petite Rivière Saint-François (CSN) regroupe 230 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce qui compte 37 500 syndiqué-es, dont 15 000 travaillent dans le secteur touristique. La Confédération des syndicats nationaux représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.
Source photo : CSN
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