mercredi 7 février 2007

Le syndicat de l'usine d'Olymel de Vallée-Jonction prêt à faire sa part pour sauver l'usine

(Communiqué) MONTREAL, le 7 fév. - Le syndicat des travailleurs d'Olymel de Vallée-Jonction a déposé lundi, devant le conciliateur nommé par le ministère du Travail, une proposition qui permettrait à Olymel de récupérer 11,4 millions de dollars sur la masse salariale des employés de son usine beauceronne. Cette offre, qui correspond aux objectifs que l'entreprise avait fixés, a été refusée par la direction d'Olymel. "Contrairement à ce que certains ont voulu laisser croire, les travailleurs n'ont jamais voté en faveur de la fermeture de leur usine. Ils ont refusé l'ultimatum d'Olymel et ils nous ont donné le mandat de faire les efforts nécessaires pour assurer la pérennité de l'usine. Avec la proposition que nous avons déposée, tout en préservant nos conditions de travail, nous avons pleinement exercé ce mandat, qui est pour nous une offre honorable et équitable", affirme Gino Provencher, président du Syndicat des travailleurs de l'usine d'Olymel de Vallée-Jonction.

Depuis plusieurs mois, Olymel, propriété à 60 % de la Coop fédérée et à 17 % de la Société générale de financement, a pris une série de décisions qui ont ou auront un impact majeur sur l'industrie porcine au Québec, sur les emplois qui en dépendent et sur les producteurs de porc. Les fermetures effectives ou annoncées, telles celles de Saint-Valérien et de Saint-Simon en Montérégie et celle qui pourrait découler de ses choix à Vallée-Jonction, pourraient coûter 2500 emplois et couper 30 % dans la capacité d'abattage du porc. "Les choix d'Olymel, s'il fallait qu'ils soient maintenus, vont peser lourd dans le développement des deux grandes régions productrices de porc au Québec que sont la Beauce et la région de Saint-Hyacinthe. Il faut que tous les acteurs prennent leurs responsabilités pour éviter cette catastrophe. Le syndicat de Vallée-Jonction a voulu faire sa part et la proposition qu'il met sur la table est honorable et courageuse", indique la présidente de la CSN.

Devant cela, Claudette Carbonneau appelle tous les intervenants du secteur à prendre leurs responsabilités. "Avec les concessions que le syndicat met sur la table, l'entreprise ne peut plus invoquer l'impasse financière et il devient indécent qu'elle continue de se soustraire à ses responsabilités de citoyen corporatif. Je lance aujourd'hui un appel solennel à la Coop fédérée de Québec et à la SGF pour qu'elles prennent en compte leurs devoirs à l'égard des communautés et des travailleurs et qu'elles ouvrent la voie à une véritable négociation avec le syndicat des travailleurs de Vallée-Jonction afin de sortir l'industrie porcine du cul-de-sac dans lequel elle est actuellement plongée.

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