mardi 13 février 2007

Olymel - Vallée-Jonction - La recommandation du conciliateur acceptée par les travailleurs

Communiqué de la CSN:

C’est dans une proportion de 62,2 % que les travailleurs de l’usine de découpe de porcs Olymel de Vallée-Jonction (CSN) ont accepté, par un vote au scrutin secret, la recommandation que le conciliateur, Jean Poirier, a déposé aux parties syndicale et patronale pour régler le différend qui les opposait quant à l’avenir de l’entreprise et aux conditions de travail qui prévaudront à compter du 1er octobre 2007. Des 891 salariés actuellement à l’emploi à Vallée-Jonction, 861 ont participé à l’assemblée générale.

Selon Gino Provencher, président du syndicat, le résultat du vote d’aujourd’hui s’explique par deux facteurs qui se rejoignent. Certes par la pression qui pèse sur les travailleurs depuis plusieurs semaines, mais aussi par un apparent changement d’approche d’Olymel. « Les dernières concessions de l’employeur au cours des heures qui ont suivi le rejet de son offre ultime, dimanche, ont rendu plus acceptables les conditions générales avec lesquelles nous nous trouverons. Les travailleurs qui voudront quitter l’usine au cours de prochains mois le feront dans de meilleures conditions. L’employeur qui voulait balayer certains de nos droits les plus élémentaires, comme celui de choisir nos vacances, a dû admettre que l’idée n’était pas vraiment bonne, tout comme celle de retirer le poste à la prévention en santé et en sécurité au travail.

« Par ailleurs, par sa dernière offre, qui repoussait l’application de ses demandes à l’échéance de la convention collective actuelle, l’employeur a certainement pu recueillir l’assentiment d’un nombre important d’entre nous qui entendait faire respecter l’engagement signé par les deux parties il y aura bientôt six ans. Par ces concessions, Olymel a fait preuve d’un début de respect envers ses travailleurs. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, les membres du syndicat ont décidé d’envoyer un message en faveur de la relance de l’usine. Il revient maintenant à l’employeur de se commettre et de participer à la relance de l’industrie », de déclarer Gino Provencher.

« En effet, si la décision d’aujourd’hui sort l’usine de Vallée-Jonction et la région d’une certaine tourmente, il ne faudrait pas croire pour autant que l’industrie porcine ne souffre d’aucun problème structurel. Pour se sortir définitivement de la crise et faire évoluer cette industrie, Olymel ne peut continuer à se comporter comme il le fait, en imposant ses vues et en refusant de reconnaître le syndicat comme étant un interlocuteur valable. Il doit prendre acte des effets pervers de sa gestion des relations de travail sur le climat de travail. Nous demandons aujourd’hui à Olymel et à la Coop fédérée de s’engager à travailler plutôt à élaborer des relations de travail constructives », d’ajouter Jean Lortie, président de la Fédération du commerce de la CSN.

Par ailleurs, à l’issue du vote, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a communiqué avec le syndicat pour lui réitérer que la centrale mettra tout en œuvre, tout comme elle l’a fait récemment, pour que l’ensemble des intervenants du secteur, soit Olymel, la Coop fédérée, la SGF, l’UPA et le gouvernement prennent leurs responsabilités. « Le gouvernement du Québec doit assurer un véritable leadership pour la relance de l’industrie porcine au Québec », déclare la présidente de la CSN.

Source : CSN - 13 février 2007

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