jeudi 15 février 2007

Les éducatrices en grève ont l'appui des parents

Jeudi, durant leur deuxième journée de grève de la semaine, quelques 300 éducatrices ont manifestés par un froid sibérien devant les bureaux de l'Association patronale des CPE. Elles ont profité de l'occasion pour déposer une pétition en appui à leurs revendications signée par 4 000 parents. Rappelons que les éducatrices s'opposent à la création d'un poste d'aide-éducatrice sous-payé et sous-formé.

« Un très large consensus existe chez les intervenants du milieu : la création du titre d'emploi d’aide-éducatrice en remplacement de l'éducatrice constituerait un recul majeur pour la qualité des services en CPE. C’est dans une proportion de 25 % du temps dans une journée que la partie patronale souhaite qu'une aide-éducatrice surveille les enfants. Pour notre part, nous estimons que les enfants doivent bénéficier d’un encadrement pédagogique 100 % du temps ! », a précisé Véronique Lapierre, présidente du syndicat.

Hier, les éducatrices en grève avaient manifestées sur la Place Émile-Gamelin. Au cours de ce rassemblement, Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec, Jeff Begley, vice-président du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Danielle Carbonneau, enseignante au collégial et vice-présidente de l’Association des enseignantes et enseignants en Techniques d’éducation à l’enfance, et Véronique DeSève, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), ont manifesté leur appui à la lutte menée par le Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (CSN).

Négociations difficiles

« Nous avons soumis à l’Association patronale des CPE une proposition qui reconnaît à 100% les besoins exprimés en terme de soutien à l’éducatrice, explique Véronique Lapierre. Malheureusement, l’APCPE n’a même pas daigné répondre à cette proposition que nous avons déposée le 1er février. Avec un minimum de bonne foi de la partie patronale, nous aurions peut-être pu éviter la grève.» Pour le syndicat, la balle est donc dans le camp de l’APCPE.

Les travailleuses des CPE revendiquent également le versement de l’augmentation salariale de 2 % convenue entre la CSN et le gouvernement, en mars 2006. Les travailleuses auraient dû bénéficier de cette augmentation depuis le 1er avril 2006. « Les sommes destinées à combler cette augmentation salariale ont pourtant été versées aux CPE en juillet 2006 ! », s’insurge Véronique Lapierre.

Depuis plusieurs mois, diverses activités se sont déroulées dans ces 25 CPE : port d’un t-shirt, lettres d’information aux parents, port d’autocollants, rien n’y fait.

Photo: CSN (la manif de mercredi)

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