mardi 13 février 2007

L'industrie automobile canadienne en perte de vitesse

Les Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) s'inquiètent de la situation de l'industrie automobile canadienne. Les chiffres, en effet, ne sont pas très reluisant. En effet, pour la première fois en 18 ans, l'industrie canadienne accuse un déficit commercial de 1,2 milliard en 2006. Concrètement, ça veut dire que «les canadiens» ont importé de l'étranger 1,2 milliard$ de chars de plus qu'ils n'en ont exportés. Dans les faits, c'est la popularité des japonaises, des européennes et des coréennes qui fait mal.

«Ce n'est pas une coincidence si le Canada est devenu un importateur net dans l'industrie automobile l'an dernier, au moment même où nous étions aux prises avec des plans de licenciement sans précédent par les fabricants automobiles établis en Amérique du Nord», affirme le président des TCA, Buzz Hargrove. La crise des grands manufacturiers nord-américains (qui continuent de construire des gros chars, des SUV et des pick-up contre toute logique) y est sûrement également pour quelque chose, mais ça, le prez des TCA n'en parle pas.

Dégringolade...

En 1999, il y a sept ans à peine, l'industrie automobile canadienne avait enregistré un surplus commercial de 14,3 milliards de dollars, et le Canada était alors le quatrième monteur automobile en importance au monde. Le Canada a chuté à la huitième place en 2005 et, si la tendance se maintient, il se classera probablement dixième à la fin de 2007.

«Il faut trouver une issue au cul-de-sac du commerce automobile mondial», affirme M. Hargrove. «Il est temps que les gouvernements se réveillent et gèrent la véritable crise sous-jacente avec laquelle lutte notre industrie la plus importante, et fassent du commerce équitable au sein du secteur automobile une priorité essentielle.»

Outre le fait que je vois mal comment on peut parler de «commerce équitable» dans un secteur ou ne s'affrontent que des multinationales, il est sidérant que M. Hargrove, pourtant l'un des syndicalistes les plus à gauche au pays, ne piffe pas un mot de la crise écologique qui secoue la planête. C'est pas comme si une révolution complète n'était pas absolument nécessaire dans nos modes de transport...

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