vendredi 2 février 2007

Un autre syndicaliste victimisé

Pascal Taschereau, le président du syndicat SCFP du Mont-Orford, vient d'être suspendu 6 mois par son employeur qui argue la rupture du lien de confiance. Concrètement, M. Taschereau aurait posé trop de questions sur la sécurité d'un monte-pente hybride et aurais fait la gaffe d'en parler aux médias.

Le syndicat, affilié au SCFP, n’y voit qu’un faux prétexte et l’exercice d’une vengeance suite au très médiatisé conflit de travail au mont Orford, et la grande implication du président du syndicat dans celui-ci.

Cette suspension se rejoute à une série de cas survenus dans les derniers mois. Il y eut d'abord Maurice L'Eplattenier, président du syndicat CSN des profs du Collège Lasalle, congédié en novembre sans cause juste, vient ensuite Denis Petitclerc, délégué santé-sécurité du SCFP, congédié en décembre par la SIQ pour avoir parlé aux médias, et, finalement, Line Tremblay, présidente du syndicat SCFP de la résidence de la Congrégation des frères des écoles chrétiennes, congédiée sous de faux prétexte. Cette liste n'est sans doute pas exaustive (je l'ai constitué de mémoire en contre-vérifiant rapidement l'info sur les sites de ces syndicats).

Il me semble qu'à la lumière de ce qui précède, une question s'impose : est-il devenu risqué d'accepter une responsabilité syndicale? Je dois avouer que tout cela me laisse pantois parce que j'ai toujours pris pour acquis que l'élection d'un militant à l'exécutif de son syndicat lui donnait une sorte d'imunité. Or, voilà que maintenant les patrons peuvent se permettent de congédier des présidents de syndicats locaux... Et dire que certains populistes arguent que les syndicats ont trop de pouvoir!

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