Manifestation devant la basilique Notre-Dame (source: CSN)
Rien ne va plus au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal. En lock-out depuis le 16 mai dernier, les syndiqué-es et la fabrique ne se sont pas vu à la table de négociation depuis le... 8 mai! Copiant l'attitude intransigeante des patrons publics et privés, les religieux refusent de négocier tant que le syndicat n'aura pas abandonné ses revendications.
Après moulte manifestations et diverses actions, les syndiqué-es en sont venus à demander l'intervention des autorités catholiques de Montréal et font directement appel à monseigneur Turcotte. « Le seul moyen de régler ce conflit est de se parler et d’avancer dans nos discussions. C’est pour cela que nous demandons l’intervention de Monseigneur Turcotte. Je crois que la partie patronale a intérêt à revenir à la table de négociation. Nous, nous sommes prêts à le faire », explique le président du syndicat, Daniel Maillet. Il rappelle que c’est la fabrique de la basilique Notre-Dame de Montréal qui assure la gestion du cimetière.
Le syndicat des travailleurs et des travailleuses du cimetière Notre-Dame-des-Neiges compte 129 membres, dont 72 sont des employé-es saisonniers. Leur convention collective est échue depuis le 31 décembre 2003. Les négociations pour son renouvellement ont débuté en mars 2006, sans aucun résultat sur les priorités de négociation.
Rappelons que les syndiqué-es ont adoptés en assemblée générale deux grands objectifs de négociations : créer les conditions propices à une retraite décente et assurer au plus grand nombre d’employés possible une meilleure stabilité de revenus. Cinq revendications prioritaires ont été ciblées pour atteindre ces objectifs :
- Création d'un régime de retraite à prestation déterminée
- Formaliser les primes de départ dans la convention collective
- Implanter la semaine de travail à quatre jours
- Garantir un plancher de 36 semaines de travail par année
- Resserrer les clauses sur la sous-traitance
1 commentaire:
Je sais que ça n'a pas rapport, mais le titre du communiqué de la CSN m'a fait sourire. Avouez que c'est space en 2007 de recevoir un truc intitulé: "le syndicat demande l’intervention de monseigneur Turcotte"! Mettons que ça fait un peu anachronique et/ou flashback...
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Ok, petite explication pour ceux qui ne sont pas très au fait de notre histoire syndicale:
À l'origine, la CSN s'appelait la Confédération des travailleurs catholiques du Canada. Elle est né, entre autre, de l'intervention répétée de monseigneurs dans les conflits de travail. Par exemple, au tournant du siècle dernier, les monseigneurs en poste à Québec sont intervenus dans les conflits chroniques de l'industrie de la chaussure. De fil en aiguille, ils ont imposé la religion aux syndicats indépendants de la chaussure. C'est de là, et aussi de la création directe de nouveaux syndicats, qu'est né le mouvement syndical catholique qui allait donner la CTCC puis la CSN. D'ailleurs, le retour à la laïcité et à l'appellation 'national', dans les années 1960, était autant un retour aux sources qu'un bond en avant...
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