samedi 31 mars 2007

Garder la flamme...

Qu'est-ce qu'un groupe peut faire quand, après un long processus de syndicalisation qui a duré 7 ans, le gouvernement sort une loi de son chapeau pour décréter que, finalement, le groupe n'est pas composé de "salariés" au sens de la loi?

C'est ce qui est arrivé aux responsables de service de garde en milieu familial peu de temps après l'arrivée de Charest au pouvoir. La loi 8 fermait à double tour la porte à leur syndicalisation et, par le fait même, à l'amélioration de leur conditions de travail.

Pourtant, la Commission des relations de travail leur avait reconnu le statut de salarié, des syndicats avaient même été accrédités! La CSQ, qui menait tambour battant la principale campagne de syndicalisation, est allée jusque dans les instances de l'ONU pour faire condamner le geste du gouvernement libéral (ce qui fut fait) mais rien n'y fit. Charest n'a pas bougé et ces femmes ne sont toujours pas syndiquées. Ont-elle baissée les bras? Pas vraiment.

La mobilisation n'est bien sur plus ce qu'elle était mais leur organisation tente de relancer la lutte sur de nouvelles bases. Un colloque s'ouvre aujourd'hui (31 mars) à Montréal pour souligner le 10ème anniversaire de la création des Alliances des intervenantes en milieu familial. Le rassemblement se tient sous le thème « 10 ans ensemble : Soufflons les bougies, Gardons la flamme ! ».

Le but du colloque est de développer une plateforme de revendications pour améliorer les conditions de travail des responsables de service de garde en milieu familial, malgré l'impossibilité de se syndiquer. Plusieurs conférenciers alimenteront la réflexion des militantes. La CSQ espère que les participantes pourront définir un modèle de régime de relations de travail qui leur permettrait d’obtenir une reconnaissance plus formelle à titre de travailleuses et de travailleurs. Dans un deuxième temps, les responsables en service de garde souhaitent s’appuyer sur cette reconnaissance pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail et de leurs protections sociales.

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