Les 11 syndiqué-es en grève de Résidences Portland, en Estrie, ont envoyé un communiqué ce matin annonçant que la grève va se poursuivre pendant les fêtes. Les syndiqué-es « sont déterminés à se faire respecter » écrit le syndicat.
Même s'ils et elles vont passer les fêtes sur les lignes de piquetage, la CSN assure que le temps des Fêtes ne sera pas synonyme de perte financière pour les gréviste. En effet, grâce à la solidarité des autres syndicats de la région et du Conseil central de l’Estrie, « les travailleuses et travailleurs ne perdront pas un sou de leur salaire habituel. Ils et elles auront même droit à un supplément pour passer le temps des Fêtes » a expliqué Jean Lacharité, président du dit Conseil central.
Un mois de grève
La grève a débuté le 27 novembre dernier (la convention collective était échue depuis le 1er juillet 2005). La lutte oppose les syndiqué-es, qui veulent obtenir des conditions similaires à ce qui existe dans les centres d'hébergement privés où les syndicats sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), aux patrons qui exigent plutôt des reculs.
« Il n'est pas question de reculs dans nos conditions de travail. Nous voulons obtenir les conditions de travail des autres centres d'hébergement privés, syndiqués à la CSN », a expliqué madame Suzanne Talbot, présidente du syndicat, lors du déclenchement de la grève, il y a un mois.
Les propriétaires, de leur côté, exigent des reculs majeurs quant à la garantie des heures travaillées, au nombre de jours de maladie, de fériés, de vacances et de congés sociaux. En plus d'abaisser la rémunération à l'embauche, ils veulent imposer un gel des salaires pour la première année et des hausses totalisant 7 % pour les cinq années suivantes. Le salaire d'une préposée aux résidents est de 10,00 $ l'heure.
« Une augmentation de 0,40 $ l’heure pour des travailleuses et des travailleurs qui gagnent 10 $ l’heure en prenant soin des personnes âgées autonomes et semi-autonomes (démence, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson) n’est pas démesurée et ne risque pas de mettre en péril la santé financière de cette résidence » a répliqué Mme Talbot.
Les onze travailleuses et travailleurs en grève respectent l'entente négociée avec le Conseil des services essentiels afin d'assurer la santé et la sécurité des bénéficiaires. Ils et elles bénéficient de l'appui du Fonds de défense professionnelle de la CSN et des autres syndicats CSN de la région. « Nous voulons les assurer de l'appui de la CSN, peu importe la durée du conflit », a expliqué M. Lacharité.
Source et photos: CSN.
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