mardi 19 décembre 2006

Le ridicule ne tue pas (une chance!)

Le SFPQ nous apprend que la logique n'est pas toujours le fort des gestionnaires de l'État. Ainsi, un appel d'offre a été lancé récemment pour confier en sous-traitance l'entretien des avions-citernes utilisé pour combattre les feu de forêts. Or, le rappatriement à l'interne de cette fonction avait permis d'économiser 800 000$/an en 1995.

À ce jour, une seule entreprise a répondu à l'appel d'offre du Service aérien gouvernemental : Bombardier. Selon les calculs du syndicat, il en coûterait 3 fois plus cher de faire faire la job par Bombardier que par les syndiqués de l'État. En effet, au taux horaire de la fonction publique, ça coûte 117 516 $ alors que Bombardier offre de faire le travail pour 370 800 $...

Où est la logique? Le SFPQ pense que :

La réponse réside probablement dans la volonté avouée du Conseil du trésor de réduire la taille de l’État, qui s’incarne par la mise en place d’une politique de non‑remplacement d'un départ à la retraite sur deux et, plus récemment, par un gel complet de l’embauche. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que les gestionnaires de l’État considèrent la sous-traitance comme une solution au manque d’effectifs qui leur est imposé par les politiques du Conseil du trésor.


Le syndicat conclu :

Le SFPQ a demandé une réunion d’urgence du Comité mixte ministériel de relations professionnelles afin d’obtenir la position patronale sur ce dossier. Aux yeux du Syndicat, le recours à la sous-traitance pour l’entretien des avions-citernes du gouvernement est une aberration qui ne saurait se justifier par une politique de non-renouvellement des départs à la retraite. Il s’agit d’un dossier à suivre, puisque au moment d’écrire ces lignes, le contrat n’a toujours pas été octroyé.


Source : Sous-traitance - Entretien des avions-citernes du gouvernement sur le site du SFPQ.

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