Hier le gouvernement a imposé le bâillon pour adopter quatre projets de loi, dont le controversé projet de loi 57 qui modifie les heures d’ouverture des épiceries. À part les grandes chaînes d’alimentation, à peu près tous les intervenants critiquaient ce projet de faire passer de 17h à 20h, les samedi et dimanche, la période où les épiceries peuvent fonctionner avec plus de 4 employés.
Rappelons que tant la CSN que la FTQ étaient contre le projet de loi. La FTQ, qui représente la moitié des employé-es du secteur (plus de 80% des syndiqué-es), y était allé d’une contre-proposition qui était de permettre aux épiceries d’ouvrir de 8h à 21h sans aucune limite d’employé-es. En contre-partie, le syndicat revendiquait l’ajout de 7 congés fériés durant lesquels les épiceries seraient forcées d’être fermée.
Pour la FTQ, sa proposition en était une de gros bon sens. « Que l’on donne le service au moment où ça compte et lorsqu’il n’y a personne dans les magasins, que l’on ferme les portes et qu’on permette aux travailleurs d’avoir des heures convenables pour s’occuper de leur famille », avait déclaré le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Henri Massé, en marge de la Commission parlementaire sur les heures d’ouverture.
Selon un sondage CROP commandé par la centrale 7 personnes sur 10 (74 %) sont d’accord avec sa proposition et 72 % des personnes interrogées jugent raisonnable la proposition syndicale qui demande à ce que les épiceries ferment à 21 h tous les soirs, laissant aux dépanneurs le marché des achats de dernière minute.
La proposition syndicale avait même été appuyé du bout des lèvres par les représentant-es de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Notons que la FCEI avait annoncé lundi la création d’une coalition avec l'Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec (AMDEQ), la Coalition des détaillants de petites surfaces en alimentation et l'Association nationale des distributeurs aux petites surfaces alimentaires (NACDA) pour s’opposer au projet de loi libéral.
C’est tellement rare qu’il faut le noter, la FTQ avait passé un savon au P.Q. la semaine dans ce dossier. Henri Massé affirmait notamment que « Le Parti Québécois se montre insensible à la conciliation travail-famille » (Source).
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